En pleine campagne municipale à Montréal, les mêmes qui s’étaient joints au gouvernement libéral pour distraire l’électorat avec La Grippe, la fameuse grippe aviaire, la n’ième HN quekchose, ceux-là qui avaient fait un ramdam à n’en plus finir, de façon à jeter de l’ombre sur la campagne électorale de Louise Harel, la grande méchante pécheresse péquissssse de service, sont les mêmes qui participent maintenant au pourrissement de la situation d’une minorité d’étudiants aux profits des libéraux pourris.
Car il faut bien voir que les boycotteurs sont une minorité parmi tous les étudiants au Québec. Il serait temps d’admettre aussi que parmi les boycotteurs eux-mêmes, il y a sans doute pas mal de boycotteurs involontaires, tannés et pris en otages tout autant par le gouvernement Charest que par les instances des associations étudiantes.
Notre humoriste en chef et premier sous-ministre n’entend pas à rire, et se transforme maintenant le plus sérieusement du monde en chef d’orchestre… Il peut compter lui aussi, eh oui, sur la chorale de perroquets, vaccinés, qui avaient favorisé l’élection de l’illustre de maire de Montréal, lui-même libéral, qui se défile en douce de sa ville au moment même ou Charest se défile de tout un peuple.
Il arrive que Nous soyons trahis, jeunes et vieux. Il arrive aussi que Nous le soyons par des jeunes et des vieux, et par bien des perroquets.

On peut compter sur le détestable Charest et sa ministre de la servilité pour défendre une détestable tradition libérale. Celle-ci consiste à s’appuyer invariablement sur le West Island pour se donner une pose minimale de légitimité, et Nous nuire tout autant maximalement qu’invariablement.
Cette tradition s’appelle Trahison !