L'expérience ne s'achète pas, encore moins en politique où les coups arrivent plus vite et plus fort qu'ailleurs. Le politicien, peu importe son importance, travaille dans une vitrine sous le regard de tous les citoyens. Les médias tournent leurs caméras vers eux, dirigent les projecteurs sur eux et les scribes les scrutent sous une loupe géante.Selon de nombreux observateurs, il est plus difficile d'y prévoir l'avenir en politique, cela dans tous les secteurs concernés.
La récente élection de Justin Trudeau à titre de Premier ministre du Canada entrevoyait du changement dans le firmament de l'économie canadienne. Ses promesses et son programme se basaient essentiellement sur les prévisions du directeur parlementaire du budget jusqu'en 2017-18. Les électeurs y croyaient beaucoup et cela fut un facteur majeur de succès pour les libéraux de Trudeau dans leur campagne électorale. Malheureusement, les nouvelles projections pour les prochaines années annoncent un écart plus important de la croissance économique que prévoyaient les libéraux; des nuages noirs à prévoir.
Si nous ajoutons les manques à gagner prévus initialement, l'encre rouge, ce monstre des budgets et tueur de succès, apparaît rapidement dans le bilan. L'erreur des libéraux fut de se fier aux chiffres avancés par les conservateurs mais voilà que des surplus se transforment en déficits. Du sable dans l'engrenage diront certains!
Si les libéraux désirent, comme promis lors de la campagne électorale, tenir leurs promesses il faudra alors atteindre l'équilibre à l'an quatre de leur règne. Il est possible de voir que les déficits des deux premières années ne seront pas de 10 G$, mais probablement de 15 G$.( Selon les sources avancées ). Il faudra donc en cours de route revenir sur certains engagements ou couper à quelque part. Il faut conserver l'équilibre budgétaire. Mauvaise surprise pour Justin!
De plus, toujours selon le directeur parlementaire du budget, le cadre budgétaire fédéral devrait désormais fermer l'année 4 avec un déficit minimal de plus de 11 G$ (comparativement au surplus de 1 G$ envisagé).
Considérant ce qui précède, faut-il croire que la lune de miel du jeune Justin débute mal et qu'elle sera écourtée pour ces erreurs dans la vision économique canadienne? Une chose est certaine, le temps donnera son verdict, si implacable soit-il! Justin aura certainement beaucoup de questions à répondre de la part des spécialistes de la chose économique. Nul ne peut le nier, Justin aura de mauvaises surprises devant lui, cela tôt ou tard.
Si les électeurs se plaignent, nous leur conseillerons la chanson: Tu m'as voulu, tu m'as eu!
Toujours à propos de Justin, j'ai bien hâte de voir quel respect et surtout quelle place il accordera à la culture française et le bilinguisme dans ce beau pays où il y a deux langues supposément officielles?
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1 commentaire
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
13 novembre 2015Pour le français, il pourra tout de suite faire ses preuves au sommet de Paris sur les changements climatiques. Sachant que ses prédécesseurs se sont tous enfargés dans le triangle Paris-Ottawa-Québec, ni ingérence, ni indifférence, les amis et les cousins...la business et la nostalgie... il serait étonnant que les conseillers de Justin le fassent parler en français majoritairement: "Tout l'monde sait qu'au Québec, on parle français" (Couillard).
Mais pour Justin, la solution sera... parler bilingue!