Sur le modèle américain de la Conservative political action conference, la directrice de l’ISSEP entend bien poser la première pierre d’une union des droites.
Au lendemain des élections européennes, l'ancienne députée retirée de la politique depuis 2017 Marion Maréchal avait appelé, sur LCI, a une « grande coalition » des droites, dont elle pourrait bien être la principale artisane. Selon une information de L’Opinion, la directrice de l’ISSEP devrait poser la première pierre de cette grande union lors d’un rassemblement prévu en septembre à Paris.
Zemmour et Ménard en têtes d’affiche
Sur le modèle de la Conservative political action conference (CPAC) créée en 1973 aux Etats-Unis, et qui réunit chaque année les conservateurs américains, cette convention de la droite conservatrice française pourrait réunir des têtes bien connues de la droite française. A l’organisation, on retrouverait le cercle Audace, un réseau réunissant la bourgeoisie entrepreneuriale et conservatrice autour de François de Voyer, le collectif Racines d’avenir du jeune LR Erik Tegnér, et le rédacteur en chef du magazine L’Incorrect Jacques de Guillebon. Éric Zemmour, Robert Ménard et son épouse Emmanuelle seront les attractions du week-end. « Ce sera un espace de discussion pour faire avancer l’union des droites », s’est d’ailleurs réjouie cette dernière. « Moi, je parle avec tout le monde. Quand je suis avec Marion et Zemmour, j’ai l’impression d’être de gauche, dans le camp du bien », a ironisé la rédactrice en chef de Causeur pour L’Opinion, en commentant ce grand évènement.
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Un certain goût pour le « trumpisme »
Si ce grand raout conservateur s’inspire du CPAC, ce n’est pas un hasard. En mars dernier, en pleine campagne de réélection, Donald Trump y a frappé fort, en déroulant un long discours très critique envers ses adversaires démocrates. Le président américain en a profité pour réveiller les passions anti-immigration, pro-armes et anti-avortement qui l’ont fait élire une première fois. Présente à la session de 2018, Marion Maréchal avait mis en avant le slogan du chef d’Etat : « Je ne suis pas offensée quand j’entends le président Donald Trump dire ‘L’Amérique d’abord’. En fait, je veux l’Amérique d’abord pour le peuple américain, la Grande-Bretagne d’abord pour le peuple britannique et la France d’abord pour le peuple français », avait-t-elle fait valoir. Invité un mois plus tard au congrès du Front national à Lille, l’ex-stratège de Trump, Steve Bannon, la décrivait d’ailleurs comme la « rising star » de la droite nationaliste tricolore.