L'ancienne députée, qui doit sortir de son silence politique pour s'exprimer le 22 février à un rassemblement des conservateurs américains, a publié une tribune où elle expose ses projets en matière de formation des «dirigeants de demain».
L'ex-députée Front national du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, retirée de la vie politique depuis plusieurs mois, a annoncé participer à la «création d'une académie de sciences politiques», dans une tribune de l'hebdomadaire Valeurs actuelles à paraître le 22 février.
«J'ai décidé de m'associer à la création d'une académie de sciences politiques, à côté d'autres activités professionnelles. L'école que j'accompagne est libre et indépendante. Il ne s'agit pas d'un projet partisan», explique la nièce de la présidente du Front national.
«En revanche, il est bien un projet politique. Nous souhaitons être le terreau dans lequel tous les courants de la droite pourront se retrouver et s'épanouir», poursuit-elle, en appelant à «davantage œuvrer en parallèle [de la politique électorale], sans négliger aucune strate de la société».
La petite-fille de Jean-Marie Le Pen pose comme vocation de son projet de «détecter et former les dirigeants de demain», qui «auront le courage, l'intelligence, le discernement et les compétences pour agir efficacement dans la société et au service de la société». L'établissement en devenir proposerait des formations du «magistère à la formation continue, ainsi que des universités d’été».
«Nous donnerons des armes intellectuelles, culturelles, juridiques, techniques et médiatiques à nos jeunes afin qu'ils soient les plus performants possible dans l'entreprise comme dans l'arène politique», promet-elle encore.
L'ancienne plus jeune députée de l'Assemblée nationale lors de la législature 2012-2017, aujourd'hui âgée de 28 ans, constate en outre que la «droite enracinée et entrepreneuriale a encore du chemin à faire pour peser concrètement dans les affaires de la cité». Elle appelle également à «appliquer [les] leçons» du philosophe italien marxiste Antonio Gramsci, notamment sur sa théorie de la bataille de l'hégémonie culturelle en préalable de la victoire politique.
«Je suis convaincue que notre famille de pensée doit investir davantage le champ de la métapolitique», affirme encore l'ancienne parlementaire, qui doit par ailleurs intervenir le 22 février lors de la Conservative Political Action Conference (CPAC), un rendez-vous annuel des conservateurs américains.