Marine Le Pen soutient le veto russe sur la Syrie à l’Onu

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Les erreurs de la France en Syrie

Selon Marine Le Pen, il fallait s’attendre à la décision russe d’imposer un veto à la résolution de l’Onu sur les événements dans la province syrienne d’Idlib, où près de 80 personnes ont été intoxiquées aux agents chimiques début avril.
La résolution sur l'enquête de l'attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Khan Cheikhoun, bloquée le 12 avril par Moscou au Conseil de sécurité de l'Onu, rejetait la responsabilité sur Damas avant qu'une enquête soit ouverte, a déclaré jeudi Marine Le Pen, candidate du Front national à la présidentielle française.

« Je crois que le veto russe est intervenu parce que la résolution était rédigée de telle manière qu'elle condamnait la responsabilité de Bachar el-Assad tout en ouvrant une enquête internationale. C'est quand même assez difficile avant que l'enquête ait eu lieu de prononcer une condamnation », a indiqué Mme Le Pen à la radio Europe 1.

Le projet de résolution bloqué par la Russie avait été soumis par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Les auteurs de ce texte proposaient au secrétaire général de l'Onu d'enquêter sur les circonstances de l'incident à Khan Cheikhoun, dans la province syrienne d'Idlib, tout en accusant le gouvernement du Président syrien Bachar el-Assad d'être responsable de cette attaque chimique présumée.
Selon Marine Le Pen, le gouvernement français a commis erreur sur erreur depuis des années, en s'engageant notamment en Libye et en Syrie, contribuant à renforcer les fondamentalistes islamistes. L'idée de mettre la proposition d'enquête et les accusations dans un seul texte n'était pas bonne, d'après elle.
« Il y a eu un événement atroce, il faut qu'il y ait une enquête internationale […]. Et moi je voterais, si j'étais à cette place, pour l'ouverture d'une enquête internationale, mais pas pour la condamnation avant même que l'enquête internationale soit ouverte, parce que c'est le meilleur moyen de se priver de connaître la réalité. Il faut présenter une résolution qui soit plus claire — d'ouverture d'une enquête, mais sans condamnation préalable. C'est aussi simple que cela », a conclu Marine Le Pen.

Le 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants. Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes.à
Damas rejette ces accusations et explique que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques appartenant à des groupes terroristes et dont les agents actifs ont contaminé la population.
Les États-Unis ont tiré, dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles Tomahawk contre la base aérienne syrienne de Shayrat, qui, selon Washington, aurait servi de point de départ pour les avions syriens ayant attaqué des groupes d'opposition à Khan Cheikhoun. Moscou a vivement critiqué la démarche de Washington et a réclamé des preuves de l'implication de Damas dans cette attaque présumée.


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