Malgré une interdiction officielle concernant tout rassemblement sur l’île corse, des centaines de personnes sont descendues dimanche dans les rues. Une équipe de RT a réussi à interroger certains participants.
Un des manifestants s'est plaint qu’«il n’y a aucune sécurité dans les quartiers défavorisés». «Nous le répétons, si la police ne fait rien, nous descendrons régler le problème», a-t-il prévenu, ajoutant que les activistes ne visaient que les personnes causant des problèmes.
«Les gens ont mélangé les musulmans et les racailles. On est en guerre contre les racailles qu’elles soient blanches, marrons, rouges ou jaunes», a précisé la personne interrogée.
Après avoir annoncé avoir été salis par BFM et iTélé, qui les a qualifié de «racistes, de fachos, d'extrémistes», l’activiste a expliqué pourquoi cela n’avait rien à voir avec eux. «Nous, on est là, on a des lois, des droits, des cultures, on défend notre terre et quant aux racailles en Corse, on n’en veut pas.»
Une habitante du quartier d’Ajaccio qui a subi cette série de manifestations a affirmé à RT avoir un sentiment mitigé en ce qui concerne ces protestations. «J’ai eu peur, mais j'ai été ravie de voir ce qui s’est passé, parce qu’on est enfin entendus et malheureusement il fallait attendre qu’il y ait des blessés pour que ça se passe».
Elle a aussi fait savoir qu’une petite bande dégradait ce quartier à vue d’œil depuis près de dix ans déjà. Cependant, elle n’a pas spéculé sur l’origine des auteurs de l’agression. «Ce n’est pas les arabes, puisque ce n’est pas une généralité», a-t-elle répété, signalant qu’il ne fallait pas cibler tout le monde.
Au contraire, l’activiste a ajouté qu’il fallait éviter de généraliser. Selon elle, «c’est juste une minorité de personnes que ce soit des musulmans ou non, c’est juste des jeunes qui foutent le bordel tous les jours dans un petit quartier».
En commentant la tenue de manifestations, la jeune femme s’est prononcée pour leur organisation, en soulignant la nécessité de les organiser intelligemment, sans provoquer la violence des manifestants.
Le quartier des Jardins de l'Empereur à Ajaccio a connu une escalade de violence inédite de deux pompiers et d'un policier pendant la nuit de Noël. Cet incident a provoqué la tenue de manifestations où les slogans racistes ont fusé et de légers débordements ont été constatés.
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