Louise Harel Photo: David Boily, La Presse
André Noël - Il y a un mois, l'ancienne ministre péquiste Louise Harel répondait par un Non catégorique quand on lui demandait si elle songeait se présenter à la mairie de Montréal le 1er novembre prochain. Aujourd'hui, elle ne ferme plus la porte. «Je réfléchis», dit-elle. Un récent sondage montre qu'elle recueillerait deux fois plus d'intentions de vote que le maire Gérald Tremblay.
«Vous n'avez pas idée du nombre de personnes qui m'encouragent à me présenter, a-t-elle déclaré à La Presse, hier. Sur la route, dans les cinémas, les restaurants. Des gens de tous les milieux, des communautés culturelles... Je suis incapable d'être gérant d'estrade. Je m'en voudrais le reste de ma vie de ne pas avoir fait ce qu'il fallait faire au moment où il fallait le faire. Je déteste les regrets. Je me rends compte qu'il y a un aspect souhaitable (à ma candidature). Je suis en train de vérifier l'aspect réalisable.»
Un sondage publié dans La Presse le 11 mai l'a fait réfléchir, admet-elle. La firme Angus Reid avait soumis les noms de plusieurs personnalités aux Montréalais. Louise Harel les dépassait tous. La firme avait aussi mesuré la popularité de chacune de ces personnalités à celle du maire Gérald Tremblay. Mme Harel recueillait alors 45 % des intentions de vote, contre 26 % pour M. Tremblay (et 29 % d'indécis), soit le meilleur résultat.
«Il y a quatre partis municipaux, en comptant celui du maire, a dit Mme Harel en prenant connaissance de ces chiffres jusqu'ici inédits. Est-ce qu'un cinquième parti ne viendrait pas mêler les cartes ? Je suis en réflexion par rapport à cette question. J'ai eu un échange avec tous les chefs des partis municipaux, sauf le maire. Tous les conseillers municipaux que je rencontre m'encouragent à me présenter. Cela ne veut pas dire que je fais l'unanimité.»
Revenir à la normale
Photo: Rémi Lemée, La Presse - Elle se fait reprocher son rôle dans les fusions municipales, lorsqu'elle était ministre des Affaires municipales. Mais elle persiste et signe. «Il faut que Montréal revienne à la normale, et ne soit plus démantelé en 19 quasi-villes», dit-elle. Elle constate par ailleurs qu'il y a «un désarroi, une morosité assez généralisée» et souligne avec dépit que, pour la première fois, la police a été invitée par le Vérificateur général de la Ville à enquêter sur l'administration municipale.
Cela dit, elle s'inquiète de voir les citoyens lui exprimer trop de confiance. «Ils me disent: vous allez arranger ça, dit-elle. Mais on ne peut rien arranger sans la participation des citoyens. Le principal changement à réaliser, c'est l'augmentation du taux de participation aux prochaines élections, qui n'était que de 35% il y a quatre ans.»
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