Seuls 10% s'assimilent complètement

Lorsque l'intégration connaît des ratés

Étude fouillée à l'appui

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Tribune libre

On apprend que dans le Grand Montréal, 30% des nouveaux arrivants allophones vivent en situation de rétention culturelle et communautaire, restant obstinément accrochés à la langue, aux valeurs et au mode de vie de leur société d'origine, ne désirant en aucune façon faire l'effort de s'adapter à la société d'accueil, selon une nouvelle étude du Laboratoire de recherche sur la santé et l'immigration de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Étrangers ils se veulent, étrangers ils resteront toujours.
D'après cette étude fouillée, un bien maigre 10% s'assimilent en épousant complètement les comportements en vigueur ici, abandonnant du coup leur mode de vie pré-migratoire inadéquat. Conclusion: ratés majeurs des programmes d'intégration faciles à contourner et mise en péril de l'identité nationale collective par l'accroissement invasif d'étrangers.
On parle alors de rétention culturelle d'origine: La « rétention » se caractérise par diverses formes de repli culturel et communautaire, par une fidélité tenace à de nombreux marqueurs (langue, valeurs, modes de vie) de la culture prémigratoire. Cette rétention est une forme de rejet de ce que représente la nouvelle société. C'est une façon de s'y opposer. C'est un mode de vie en parallèle minimisant tout contact avec la population.
58% des immigrants allophones s’intégreraient moyennement en adoptant certaines valeurs proposées par la société québécoise, mêlées à d'autres provenant de leur société d'origine dont ils sont incapables de se défaire. On ne précise toutefois pas dans quelle proportion et de quelle nature sont les nouvelles valeurs adoptées (quelques valeurs générales ou superficielles ne font pas le poids), ce qui fait que le chiffre paraît mieux qu'en réalité... C'est donc dire que 42% d'entre eux refusent d'évoluer dans notre sens, ce qui est énorme.
Étonnamment, l'étude révèle que ces attitudes de refus de s'intégrer évoluent peu au fil du temps passé ici. «Nos résultats suggèrent que le choix de s'assimiler, de s'intégrer ou d'essayer de se replier sur notre univers familier se prend très tôt, puis bouge peu», indique Alain Girard de l'UQAM. «Généralement, on pense que le profil va se transformer à travers les ans. On voudrait que le schéma d'acculturation soit comme un axe qui part du repli culturel vers l'assimilation, mais ce n'est pas tout à fait ça qui se produit.»
Autrement dit, les immigrants réfractaires à notre culture le restent et font le choix délibéré de vivre en marge de l'univers culturel québécois, sans aucun espoir réaliste de progrès. Aucune possibilité d'évolution positive avec le temps. Aucune.
Autre fait sidérant, la moitié des allophones (46%) qui vivent au Québec depuis moins d'un an ne donnent aucun signe de volonté d'intégration ou à tout le moins d'un début de métissage culturel. Ça augure très mal pour le futur, car cela leur donne de plus en plus de latitude à pratiquer le repli communautariste à l'écart de la société d'accueil à mesure que leur nombre augmente et qu'ils peuvent vivre entre eux.
Encore plus consternant, l'étude révèle que même après dix ans en sol québécois, il n'y a pas de changements significatifs dans les stratégies d'adaptation adoptées, qui ne sont donc «pas le résultat d'une longue cohabitation», ce qui serait pourtant l'évolution normale des choses à laquelle on devrait s'attendre après autant de temps passé ici.
Rappelons que bon nombre d'études paraissant sur la question sont biaisées en cherchant à tout prix à arriver à la conclusion que l'immigration est la meilleure chose qui puisse nous arriver en interprétant les chiffres sous un jour propagandiste, sur le même principe que les stations de radio qui prétendent toutes arriver première à chaque sondage trimestriel.
Source : Le type d'acculturation fait-il une différence sur l'état de santé, le bien-être et les habitudes de vie d'immigrants de première génération à Montréal, Laboratoire de recherche sur la santé et l'immigration (LARSI), UQAM.

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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 janvier 2016


    Merci Mr LABRIE pour ce texte relatant tout simplement ce que l’on observe quotidiennement à Montréal et démontrant par le sujet de l’étude de LARSI,
    (le souci de la santé des étrangers venus vivre chez nous) que les chercheurs
    prennent garde de ne pas marcher sur "un océan d’océan d’orteils",pour reprendre
    l’expression de mon premier ministre préféré,ou plutôt sur un étang d’orteils vu
    le manque de fonds en général pour la recherche.
    On assiste à la naissance d’une,et je me cite," Nation de Personne(s)".
    Des êtres titulaires de droits et assujettis à des obligations vouant un sentiment
    d’appartenance à une "entité".
    Quand verra-t-on l’étude :Le type d’acculturation des immigrants au québec fait-il une différence sur l’état de santé, le bien-être et les habitudes de vie du peuple les accueillant ?
    Est-ce l’acculturation ou le type d’acculturation qui est le plus bénifique ?
    Comme l’a si bien décrit Me André Sirois,<<"c’est une question de proportion pour qu’il y ait intégration">> et l’immigration de substitution a bel et bien lieu à Montréal et effectivement la politique est au coeur de cette manoeuvre,si l’on peut parler de coeur.Être minoritaire dans l’autobus ou dans le métro de chez-nous,quel peuple
    peut bien en être fier ?
    Ce n’est pas l’étranger,c’est juste la quantité d’étrangers qui change la donne,
    qu’elle soit fiscale ou non.
    Il ne faut pas confondre intégration et intégrisme,l’un comme l’autre n’étant pas populaire.
    En passant,ça fait me toujours plaisir de voir des gens qui apprennent notre langue
    mais ça me fait encore plus plaisir de découvrir les gens de chez nous,c’est tout.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 janvier 2016

    M. Labrie , vous êtes incorrigible , mettez-vous à la place de ces gens , ils arrivent ici au Québec et qu'est-ce que le KKKaptain KKKanada leur dit ? Ils leur dit : " Le Québec est au KKKanada et au KKKanada on peut vivre en français ou en anglais selon son choix " . Et en plus devinez en quelle langue sont les chansons sur des postes de radio franco de la seconde ville francophone de la terre ??? Et en plus regardez qui gouverne à Québec , si ces gens ne sont pas des anglos , même s'ils ont des noms franco comme Fournier ou Couillard ou Leitao , alors moi je suis un extra-terrestre , et je ne parle pas du pouvoir d'attraction des 350 millions d'anglo du reste du continent . Donc cessez d'accabler les immigrants et prenez-vous en au québécois de souche qui vote plq ou caq