Demain, il y aura 100 ans jour pour jour que paraissait le premier numéro du quotidien Le Devoir, fondé par le grand Henri Bourassa. Il s'agit d'une étape remarquable, franchie par un journal dont l'éternelle fragilité financière a toujours eu comme contrepartie une grande pertinence.
Au fil de ce siècle, Le Devoir a joué dans les débats québécois un rôle fondamental. Il a contribué à l'éveil des nationalismes canadien et canadien-français. Il a lutté contre les conscriptions de 1917 et de 1942. Il a combattu Duplessis. A dénoncé à la fois le terrorisme du FLQ et la ligne dure adoptée par Pierre Elliott Trudeau. Il a défendu les intérêts de la province de Québec tels qu'il les percevait: sous Claude Ryan, par une défense brillante du fédéralisme, sous Lise Bissonnette, par la promotion tout aussi intelligente de l'indépendance.
Tout n'a pas été glorieux dans les prises de position du Devoir; il en est de même pour toute position éditoriale. Mais le bilan reste impressionnant.
D'excellents journalistes ont travaillé et travaillent au Devoir. On pense à Olivar Asselin, André Laurendeau, Pierre Laporte... Le journal a été dirigé par certains des plus grands: outre M. Bourassa, Gérard Filion, Claude Ryan, Michel Roy, Lise Bisonnette. Depuis dix ans, Bernard Descôteaux assure une direction sûre et efficace.
On ne peut parler du Devoir sans dire un mot de sa structure de propriété particulière qui fait du directeur le seul maître à bord. C'est en ce sens que le quotidien s'est toujours vanté d'être «indépendant», en comparaison aux autres quotidiens du Québec qui appartiennent à des entreprises privées. C'est une façon, agaçante il faut le dire, de regarder de haut les journalistes des journaux concurrents, en particulier les chroniqueurs et éditorialistes, comme si ceux-ci étaient incapables de penser par eux-mêmes, réduits à être les porte-voix de quelque pouvoir financier.
Cette divergence de vues entre nous - amicale - n'enlève rien au miracle qu'accomplissent chaque jour, depuis 100 ans, les artisans du Devoir. Avec des moyens limités, ils réussissent à produire un quotidien de qualité et original.
Fidèle à la mission que lui avait confiée son fondateur dans le premier numéro, publié le 10 janvier 1910, Le Devoir continue à combattre «la vénalité, l'insouciance, la lâcheté, l'esprit de parti avilissant et étroit.»
Longue vie au Devoir!
Longue vie au «Devoir»
Le Devoir a 100 ans!!!
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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