Le lockout qui persiste depuis presque 18 mois à l’aluminerie de Bécancour entre Alcoa et le syndicat des Métallos vient de franchir une nouvelle étape, à savoir que le syndicat a déposé une plainte à l’Organisation internationale du travail contre le gouvernement alléguant que certaines déclarations du premier ministre François Legault vont à l’encontre de la convention de l’organisation.
Aux dires du président du syndicat, les interventions du premier ministre ont privilégié la partie patronale au détriment des syndiqués, une position qui va à l’encontre du rôle d’un chef d’État qui doit plutôt mettre l’emphase sur la bonne marche des négociations entre les parties. À cet effet, le président retient cette déclaration : « Honnêtement, je le dis, je crois que le syndicat des Métallos exagère dans ses négociations. Il devrait faire plus de compromis ».
À mes yeux, en s’exprimant en ces termes, François Legault s’ingère indument dans le conflit. Au fur et à mesure que le temps passe eu égard à son rôle de médiateur, le pragmatisme de l’homme d’affaires de carrière refait surface au grand dam du rassembleur que se doit d’incarner un véritable chef d’État… Une attitude gênante, voire inopportune, dont devra se débarrasser le premier ministre!
La prime des omnipraticiens
La prime versée aux médecins omnipraticiens qui accepteront la charge de plus de 750 patients me fait penser à un père qui promet à son fiston qu’il l’amènera au cirque s’il fait ses devoirs. Autrement dit, fais ce que tu dois faire et je te récompenserai.
On en est rendu là avec les médecins de famille. En bref, on leur demande de prendre davantage de patients moyennant une compensation financière, comme s’ils ne recevaient pas de redevances pour chaque patient supplémentaire.
Or, pourquoi faut-il que les disciples d’Esculape ne se montrent « professionnels » qu’à l’odeur de l’argent alors que les infirmiers, infirmières et préposés(es) aux soins sont débordés par des surplus de patients sans toucher un sou supplémentaire?
Quand les gouvernements vont-ils enfin cesser de traiter les tributaires du serment d’Hippocrate dans une classe à part et de se laisser manipuler servilement au grand dam d’une justice sociale bafouée sans vergogne?
Sur l’immatriculation des armes à feu
« Je vais débuter, d'entrée de jeu, en rappelant que le 29 janvier 2018 entrait en vigueur la Loi sur l'immatriculation des armes à feu au Québec. Et donc, à cet égard, je veux rappeler l'importance de l'immatriculation des armes à feu sans restriction et l'obligation qu'ont les propriétaires de ces armes de se conformer à cette loi, à défaut de quoi, des sanctions pourront s'appliquer à compter du 30 janvier prochain. Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore procédé à l'immatriculation de leurs armes, vous disposez encore de quelques jours pour le faire, soit jusqu'au 29 janvier. Mais bien évidemment, après le 29 janvier, le service d'immatriculation des armes à feu continuera de traiter les demandes qu'il recevra. J'ai entièrement confiance en nos services de police dans l'application de cette nouvelle loi. Et je veux être très claire ce matin : il existe une loi, et tous doivent s'y conformer. Le registre est là pour rester, et il n'est aucunement question de l'abolir.
Tout ceci étant dit, je suis bien consciente qu'il existe une certaine opposition face au registre, qui est notamment liée à l'existence d'irritants entourant le registre et dénoncés par ses utilisateurs. Or, notre gouvernement a souvent répété, et je le dis encore aujourd'hui, que nous nous faisons un devoir d'être à l'écoute de la population. C'est donc ce qu'on fait aujourd'hui, parce qu'il faut dire aussi que le précédent gouvernement libéral a adopté cette loi sans tenir compte du point de vue des citoyens et du point de vue des partis d'opposition, qui réclamaient des modifications. Donc, nous agissons différemment.
Nous avons pris connaissance — j'ai pris connaissance, et avec mon équipe — des suggestions d'améliorations concernant la loi elle-même et concernant la convivialité du système informatique qui permet l'immatriculation en ligne. Et, dans un triple objectif, à la fois d'écouter le point de vue de la population, de susciter davantage d'adhésion au sein de la clientèle cible et, ce faisant, de rendre le registre plus efficace, j'annonce aujourd'hui mon intention de modifier trois irritants principaux liés au registre, soit l'obligation d'aviser le système d'immatriculation des armes à feu lors d'un changement temporaire de plus de 15 jours du lieu où est conservée une arme à feu, le numéro d'immatriculation qui doit être transmis sur demande à un agent de la paix, considérant l'obligation d'apposer le numéro unique d'arme à feu sur l'arme en question, et la nécessité de fournir la mesure de la longueur du canon lors d'une demande d'immatriculation.
Nous considérons le tout comme une position raisonnable, qui rallie d'ailleurs plusieurs points de vue divergents. Vous le voyez par la présence des personnes qui m'entourent ce matin. Et j'ai bon espoir de pouvoir déposer des modifications législatives et réglementaires rapidement. Je souhaite que les partis d'opposition collaborent pour que le tout puisse cheminer le plus efficacement possible.
Je veux d'ailleurs féliciter la députée solidaire de Rouyn-Noranda—Témiscamingue, qui a présenté une vidéo dans laquelle elle démontre la facilité d'enregistrer son arme. Quoi qu'il en soit, son bureau, comme le bureau d'ailleurs de plusieurs autres députés, nous ont contacté pour nous faire part des difficultés rencontrées par bon nombre de citoyens dans l'enregistrement de leurs armes, notamment sur cet enjeu de la longueur du canon, qui fait justement partie de ceux pour lesquels je veux apporter des modifications.
Je veux aussi saluer le travail du député péquiste de Bonaventure, Sylvain Roy, qui, depuis le début, s'est beaucoup investi dans ce dossier-là aussi. C'est un dossier qui lui tient à coeur. Alors, je lui ai parlé ce matin, et il semblait bien heureux des intentions que je m'apprêtais à annoncer. Alors, je veux saluer son travail, et également le travail de notre ex-collègue député de Beauce-Nord, André Spénard, qui, à l'époque aussi, avait beaucoup travaillé dans le projet de loi qui avait conduit à l'adoption de la Loi sur l'immatriculation des armes à feu.
Je vais terminer en rappelant que, bien sûr, lorsqu'il s'agit de sécurité publique, notre gouvernement ne ménage aucun effort pour assurer un milieu de vie sécuritaire aux Québécoises et aux Québécois. Posséder une arme à feu, il demeure que c'est un privilège, et j'ai confiance que les propriétaires d'armes à feu collaboreront et se conformeront à la loi, et ce, au bénéfice de toute la population. »
Henri Marineau, Québec
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