Hydro-Québec est l’un des principaux moteurs de développement économique du Québec et de ses régions. À partir de la production d’une électricité à prix compétitif, disponible et avec une excellente continuité de service, nous avons pu attirer ici différents secteurs industriels. Que ce soit l’aluminium, les pâtes et papiers, l’industrie chimique, la métallurgie, l’électronique et les autres secteurs, nous avons au Québec un secteur industriel des plus diversifiés qui crée des dizaines de milliers d’emplois dans les régions du Québec.
Nous avons également fait le choix en nationalisant l’électricité de permettre à tous les Québécois d’avoir accès au même tarif d’électricité. C’est ce que nous avons appelé le pacte social. De plus, Hydro-Québec offre un des meilleurs tarifs d’électricité résidentiels en Amérique du Nord. Nous payons donc moins cher l’électricité ici que dans la plupart des villes en Amérique du Nord.
Hydro-Québec vient d’annoncer des profits de près de 3 milliards pour 2013. Elle a également annoncé un dividende pour son principal actionnaire, nous les Québécois, de 2,2 milliards. Avec les différentes taxes et redevances, c’est un peu plus de 3 milliards qu’Hydro-Québec versera au gouvernement. C’est une source de revenus qui nous appartient.
En vertu de quelle logique nous priverions-nous d’une partie de ces revenus ? Pour une entrée de fonds à court terme ? Comment accepter une proposition à si courte vue ? C’est comme si on essayait de nous convaincre, nous les propriétaires d’Hydro-Québec, qu’il vaudrait mieux pour notre bien que nous soyons un peu moins propriétaires et un peu plus locataires ! Ça n’a pas de bon sens !
En vertu de quelle logique faudrait-il accepter de céder une partie du contrôle d’Hydro-Québec à des actionnaires privés, attirés seulement par le rendement à court terme, peu importe l’impact sur le développement économique du Québec ? Une telle démarche pourrait compromettre toute la stratégie d’électrification des transports, car Hydro-Québec doit y jouer un rôle essentiel, particulièrement en recherche et développement et dans le déploiement des installations d’alimentation des véhicules de transport.
En vertu de quelle logique pourrait-on justifier de ne plus être maîtres chez nous ?
Jamais nous ne devrions accepter de dilapider une partie de l’héritage que nous a légué René Lévesque en nationalisant l’électricité au début des années 1960.
Libre opinion - Non à la privatisation d’Hydro-Québec
On ne brade pas les bijoux de famille
Martine Ouellet29 articles
Députée de Vachon à l'Assemblée nationale du Québec depuis 2010. Elle est la cheffe du Bloc québécois depuis 2017. Elle est ingénieure mécanicienne. Elle a été Ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement de Pauline Marois de 2012 et 2014.
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Députée de Vachon à l'Assemblée nationale du Québec depuis 2010. Elle est la cheffe du Bloc québécois depuis 2017. Elle est ingénieure mécanicienne. Elle a été Ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement de Pauline Marois de 2012 et 2014.
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