Je commence mon texte en vous assurant que je ne suis pas un climato-sceptique. Je crois qu’il faut faire un effort écologique transitoire, concret et immédiat pour changer rapidement nos habitudes de vie, pour arrêter d’intoxiquer notre planète. Je crois qu’il faut le faire de façon structurée et progressive. Ceux qui nous dirigent, devraient obligatoirement nous démontrer que tous les efforts sont faits de leur part en ce sens. Ce n’est pas en pénalisant les citoyens de s’être trompé de bac, qu’on va les convaincre de mieux recycler. Ça prend une cohérence à tous les niveaux pour que les citoyens y croient. La terre est en train de régurgiter toute la merde que nous lui avons enfoncer dans les entrailles et les responsables doivent prioritairement en payer le prix. Il va falloir que les gouvernements cessent de se proclamer les grands défenseurs de l’environnement en même temps qu’ils appuient l’extraction des sables bitumineux. Pensez à Trudeau en 2015, qui est allé signer l’Accord de Paris en disant : « Canada is back » et qui s’est empressé d’acheter le pipeline Trans Mountain, la semaine suivante, en préconisant la sécurité nationale. Un premier ministre qui se dit champion de l’environnement et qui se déplace avec deux avions pour faire sa campagne électorale, n’a rien d’un pro environnement, n’en déplaise à ses supporteurs aveuglés par ses culottes serrées et ses manches retroussées pour faire croire qu’il est au travail.
Il y a quelques semaines à Montréal, il y a eu une marche sur le climat avec, à sa tête, la nouvelle idole, Greta Thunberg. La jeune fille est venue dans la métropole pour l’occasion. Il y avait une foule immense réunie pour mieux la propulser sur son piédestal. La semaine d’avant, la jeune fille était allée brasser la cage à l’ONU et aux chefs des pays industrialisés en leur disant : ‘’Comment osez-vous? Il n’en fallait pas plus pour qu’elle devienne la Sainte des Saintes. Je n’en ai pas contre la démarche de la jeune fille, qui est tout à fait louable. J’en ai contre, ceux qui la trimballent un peu partout dans le monde et qui se servent de sa notoriété pour passer des messages irréalistes aux saveurs presque bibliques. Quand je vois une « Manon Massé » en pamoison devant elle, en voulant lui donner droit de parole dans notre parlement, j’y vois une tactique partisane malsaine, basée sur le « donnage de leçon » exarcerbé de Québec-solidaire qui aime bien jouer les « Mère Thérèsa ». Ce parti politique de « pelleteux de nuages » se sert de la venue de la jeune fille pour étaler ses fausses vertus idéologiques, digne d’un livre de Karl Marx. Quand je vois Gabriel Nadeau Dubois scandé des slogans écologiques comme il le faisait, il y a quelques années, en dénonçant les hausses de tarifs étudiants en 2012, j’y vois une instrumentalisation de l’idéologie à son paroxysme.
Greta Thunberg a traversé l’Atlantique en voilier pour venir en Amérique du Nord, parce qu’elle jugeait que de prendre l’avion était antiécologique. Rendue en Amérique du Nord, elle s’est déplacée dans un véhicule électrique appartenant à Arnold Schwarzenegger, pour ne pas aller à l’encontre de ses convictions écologiques. Belle initiative! Mais il y a des risques à être plus blanc que blanc. Arnold ne lui a pas dit, qu’il y a peu de temps, il se déplaçait en Hummer. L’acteur répondrait sûrement qu’il n’est jamais trop tard pour changer. Reste que la jeune fille est devenue la victime de ses propres convictions. Elle est maintenant condamnée à se déplacer le plus écologiquement possible, sous peine d’être sévèrement critiquée par les médias. Quand on fait la morale au monde entier, il faut s’attendre à recevoir le même traitement à la moindre défaillance idéologique. Qu’arrivera-t-il si, un jour, Greta se fait photographier à bord d’un avion? Quelles seront les réactions de ses supporteurs, si elle est filmée à bord d’un VUS? La jeune fille ne pourra pas éternellement se déplacer en voilier et en voitures électriques. Il est normal qu’à son âge, elle ne comprenne pas tous les inconvénients de ses positions. C’est le rôle de ses parents de bien lui expliquer les possibles conséquences à venir. Les médias n’hésiteront jamais pas à publier ses contradictions. La jeune fille a intimé les dirigeants pour qu’ils posent des gestes immédiats pour éviter la catastrophe, mais il y a une réalité qu’on ne peut balayer du revers de la main. Demain matin, il n’y a personne qui rangera son véhicule à essence à des fins écologiques, parce que les véhicules électriques sont trop dispendieux pour les citoyens que nous sommes. Si les gouvernements veulent faire de véritables efforts pour inciter les gens à se les procurer, qu’ils cessent de le faire de façon hypocrite en tripotant les chiffres pour ne pas perdre les taxes que les ventes des véhicules leur procurent. Les politiciens se vantent d’avoir imposé une réduction de 5000$ à l’achat d’un premier véhicule électrique. Le problème c’est que cette réduction est imposée après l’ajout des taxes. 35,000$+ les taxes et on enlève 5000$. Tsé quand on fait semblant de donner quelque chose!
Avez-vous remarqué que les extrémistes de tout acabit deviennent rapidement dogmatiques en se plaçant à l’extrême-gauche ou l’extrême-droite? Ils se construisent des idoles instantanées pour véhiculer leurs idéologies. On a qu’à voir l’engouement des Québécois envers les candidats à l’émission ‘’La voix ‘’, pour comprendre ce véhicule idéologique malsain. Pendant que les citoyens se font imposer leurs idoles, les dirigeants en profitent pour faire des points électoraux.
Justin Trudeau, le plus grand hypocrite écologique s’est rendu à ce rassemblement sur le climat avec ses deux avions. Il a même rencontré Greta, histoire de faire de belles images pour sa campagne électorale. Lorsqu’il est apparu dans la rue, des gens se sont mis à scander : ‘’No pipelines ‘’ devant un Justin souriant, baveux, arrogant, qui faisait semblant de ne pas entendre ce que disaient les manifestants. Le plus utopique, c’est que Justin, en descendant dans la rue, manifestait contre lui-même. C’est lui qui a acheté le pipeline. C’est lui qui est incapable de respecter l’Accord de Paris qu’il a signé. Faut le faire! Comment cet homme peut-il se targuer d’avoir à cœur l’environnement quand, après avoir signé cet accord, il s’est empressé d’acheter un pipeline, prétextant la sécurité publique? Trudeau aime bien faire la morale aux gens. Dans la réalité, cet homme n’a aucune morale, à part de se prendre pour le Prince du Canada.
Ici au Québec, les jeunes nous reprochent à nous les plus vieux, d’avoir saccagé l’environnement dans notre jeunesse. Que de belles vertus à proclamer! Par contre, je trouve leurs convictions à géométries variables. Je vous explique : Ces mêmes jeunes seraient-ils prêts, demain matin, à arrêter de fumer la cigarette ou à laisser leur vapoteuse de côté pour sauver la planète? Seraient-ils prêts à se défaire de leurs cellulaires munis de batteries au lithium pour les mêmes raisons? Seraient-ils prêts à se passer des véhicules énergivores comme le F-150 de Ford, le plus gros vendeur de VUS au pays? Seraient-ils prêts à ne pas prendre l’avion pour le restant de leurs jours, au nom d’une cause dont ils se disent les grands défenseurs? Comment les citoyens peuvent-ils faire la morale aux autres, quand ils sont les premiers à respirer de la boucane de cigarettes ou de Cannabis, immensément dangereuse pour les autres et pour eux-mêmes, en exigeant que ce soit les autres qui fassent les efforts?
Les citoyens se font reprocher par les autorités des municipalités de ne pas faire assez d’efforts pour l’environnement. On leur incombe toutes les pressions comme s’ils étaient les seuls responsables de cette tragédie. Les entreprises polluantes font beaucoup plus de dommages et ils sont bien mieux protéger par les autorités. Ce n’est pas en les forçant à payer une taxe carbone qu’ils vont faire comprendre aux entreprises polluantes de diminuer leurs émanations toxiques. Prenons exemple sur les entreprises qui font l’extraction des sables bitumineux en Alberta! Legault a osé dire que le pétrole était sale et il s’est fait crucifié sur la place publique au Canada anglais. Jason Kenney nous a menacé de nous couper la péréquation si nous ne laissions pas passer leurs pipelines. Comme si notre économie dépendait de l’Alberta! Quel mépris gratuit! Les Albertains croient, dur comme fer, qu’ils financent à eux seul, le Québec. Ils ne comprennent même pas le système de péréquation, même si elle est très bien expliquée dans leur propre Sainte Constitution Canadienne.
Des gens m’ont demandé si j’étais moi-même pro-écologique et si j’aurais pu participer à cette marche inspirée par la jeune Suédoise. J’ai répondu que le jour où je sentirais que la majorité des citoyens fait des gestes concrets comme d’arrêter de fumer en diminuant leur consommation d’essence et en s’achetant des véhicules moins énergivores, je me joindrais à eux. Le jour que des villes comme Montréal cesseront de déverser leurs égouts dans le fleuve, je commencerai à y croire. Mais d’ici là, je n’y suis pas car je trouve qu’il y a une forme d’hypocrisie à aller se pavaner pour un environnement que tout le monde bafoue en réalité. C’est bien beau d’avoir un discours écologique hypocrite en disant des choses et en faisant son contraire, mais personnellement, je vais embarquer dans le train quand je sentirai qu’il est en mouvement et que les efforts de la tribu seront majoritaires et évidents.
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