L’irresponsable américain
Je viens de lire un excellent article d’Élizabeth Vallet dans ‘’Le devoir’’ concernant le petit Président qui occupe la maison blanche et qui gère la crise sanitaire comme un bandit notoire, en détournant vicieusement des masques sanitaires destinés aux autres pays. Ce président dépourvu d’un sens du service public, dépourvu d’empathie, incapable de tolérer et de bénéficier des dissensions, ne peut pas faire autrement que d’agir comme un malfrat en temps de crise. Il a eu beau, comme le rapporte la journaliste, le soir du 11 mars, minimiser, blâmer, vilipender, les ratés remontent au début de sa présidence. Son immobilisme a fini par priver son gouvernement d’une capacité de réaction rapide. À force de museler les points de vue divergents concernant la gravité de ce virus, il s’est privé d’expertises essentielles. Il a démantelé des équipes compétentes, notamment au National Security Council, et a écarté du revers de la main les résultats d’une simulation sur la réponse à une pandémie organisée lors de la transition par l’équipe d’Obama. Obsédé par sa cote de popularité et sa réélection, il a refusé d’orchestrer une réponse coordonnée. Ce qui fait que son pays est sérieusement contaminé.
Elisabeth Vallet continue en racontant avec justesse qu’en agissant de cette façon, Trump s’est mué en criminel. Il n’y a pas d’autres mots pour le qualifier. Quand il affirme qu’il aura fait « une bonne job » si le nombre de morts demeure en deçà de 100 000, c’est tout simplement abject de la part d’un président des USA. Rejeter les appels à l’aide du gouverneur new-yorkais va dans le même sens. C’est une condamnation à mort pour ceux qui auront besoin des respirateurs de la réserve fédérale pour survivre. Il est tout aussi criminel de légitimer ainsi l’inertie des gouverneurs républicains du Sud et du Midwest qui va mener à plus de morts encore, ou encore les propos du gouverneur du Texas, selon qui les grands-parents mourront avec enthousiasme pour le bénéfice économique de leurs petits-enfants. Bien entendu, le président ne joue pas seul dans sa catégorie. Les sénateurs qui ont vendu pour des millions d’actions après avoir lu les rapports du renseignement jouent dans la même équipe. Tout comme le gouverneur de Géorgie qui affirme qu’on ne savait pas que les personnes asymptomatiques étaient contagieuses. Dès lors, minimiser une menace imminente ou refuser d’agir lorsque des gouverneurs appellent au secours entre dans la catégorie « trahison, corruption ou autres hauts crimes et délits ». Sauf qu’il est trop tard pour le destituer, dit-elle avec justesse. Bientôt, les Occidentaux que nous sommes, accoutumés à ne pas rencontrer d’entraves à nos déplacements, verront prochainement s’ériger des murs réels et virtuels — habituons-nous à l’idée d’un éventuel « passeport immunitaire » subordonnant notre mobilité à notre santé.
L’incompétent Canadien
Ici au Canada, nous ne sommes pas en reste. Nous avons notre incompétent en chef, le très honorable Justin qui, en début de crise, avait le goût de faire de la petite politique partisane, mais qui s’est ravisé, vu les nombreuses critiques et la pression citoyenne. Rappelez-vous qu’il a mis plusieurs jours à réagir avant de fermer l’accès aux voyageurs américains dans nos aéroports. Il a finalement plié sous la pression, tout en maintenant la brèche du chemin Roxham ouverte. S’il l’avait fermé plus rapidement, il aurait empêché la propension du virus venant de l’État le plus contaminé (L’État de New-York). Il l’a finalement fermé quelques jours plus tard, prétextant avoir participé à une négociation avec Trump concernant la suspension temporaire de l’entente des tiers pays sûrs, qui ne fonctionne que dans un sens, soit dit en passant. Nous savons tous que le président américain n’a aucune parole. Que vaut une négociation avec lui? Trudeau nous a laissé l’impression qu’il avait chié dans son froc. Pendant que tous les pays ont besoin de masques N95, Trump les subtilisent à tout le monde égoïstement en les menaçant. Ensuite, il dit à ceux qui ne sont pas contents, qu’ils n’ont qu’à répliquer. Une arrogance machiavélique venant de la plus grande puissance au monde. Si Trump avait pu nous refiler le virus, il l’aurait fait en nous disant de nous arranger avec notre problème. Il n’aurait pas négocié d’entente bidon.
Pendant ce temps, Justin travaille par ci, travaille par-là, travaille d’arrache-pied. Il n’a que ces mots en bouche, incapable de dire autre chose, sacrament. Essayez de compter le nombre de fois qu’il peut dire le mot : TRAVAILLE dans ses conférences de presses et vous comprendrez qu’il travaille constamment à essayer de travailler pour les CANADIENS ET LES CANADIENNES.
Pour bien vous démontrer son incompétence, selon le « Globe & Mail », le 9 février dernier, le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, avait annoncé que, depuis le 4 février, « le Canada avait envoyé environ 16 tonnes d’équipements de protection individuelle, incluant des vêtements, des visières, des masques, des lunettes et des gants » en Chine, dans un effort de collaboration pour lutter contre la COVID-19, et sûrement un peu, pour se faire pardonner l’arrestation de la directrice Chinoise de Huawei. Aujourd’hui, nous faisons face à une pénurie de masques et d’équipement sanitaires. Voilà ce que rapporte l’incompétence et le manque de prévention. Voilà le problème avec ce gouvernement. Au lieu de prévenir, il ne fait que réagir aux crises, en cherchant des solutions pour bien paraître ou à des fins partisanes et électorales. À côté d’un François Legault, sûr de lui et très réconfortant, Justin a l’air d’un kid effrayé qui ne réussit pas à reprendre le contrôle de ses émotions et qui n’a pas l’air de faire la différence entre diriger un pays et jouer dans une pièce de théâtre.
Le manque de jugement de certains gestionnaires de CISSS
Sur ma page Facebook, je suis tombé sur un communiqué venant du syndicat (APTS) qui représente les professionnels de la santé, comme les ergothérapeutes, travailleurs sociaux et les psychologues. Le communiqué rapportait l’attitude méprisante de certains gestionnaires, envers leurs professionnels. Ceux-ci sont forcés de se présenter au travail dans des hôpitaux, par exemple, quand ils pourraient facilement rester chez eux, comme l’avait suggéré François Legault. Tributaires des décisions de leurs gestionnaires, ces professionnels se mettent à risque de contracter le virus et de le refiler à leurs familles respectives ou vice et versa. Ils ne connaissent pas les motifs de cette attitude abusive à leur égard, car, en arrivant à l’hôpital, ils sont confinés dans leurs bureaux.
En lisant ce communiqué, je n’ai pas pu m’empêcher de faire l’analogie suivante : C’est comme si on demandait à des pompiers d’entrer dans une maison en flammes, sans leur fournir l’équipement adéquat qui les protégeraient du feu. Le syndicat faisait état du manque de matériel de protection. Imaginez la frustration d’être forcé d’aller travailler, sans avoir d’armures sanitaires convenable dans les circonstances! Personne ne veut mourir d’avoir exercé son métier. Toute la planète est confinée, mais certains petits gestionnaires-dictateurs forcent leurs professionnels à s’exposer au danger, même s’ils n’ont pas besoin d’y être.
Le communiqué indiquait que quelques gestionnaires privilégient inutilement la ligne dure, surtout en santé mentale, la productivité à tout prix, les statistiques, la diminution des listes d’attente, malgré le contexte et le danger invisible de la pandémie. C’est incroyable! Les établissements hospitaliers ou en santé mentale sont en manque de purel et d’outils essentiels à leur travail et personne ne leur dit quoi faire pour remédier à la situation. Voici les points qui revenaient le plus souvent dans le communiqué.
Le manque de respect des directives gouvernementales;
Absence de mesures sanitaires et de protection personnelle;
Directives imprécises et confuses aux employés.
Obligation de présence au travail;
Télétravail majoritairement refusé;
Visites à domicile maintenues;
Rencontres d’équipe maintenues sans tenir compte de la distanciation sociale;
Rencontres de coordination avec des partenaires maintenues, en présentiel ainsi qu’avec les clients (familles)
Sentiment de non-reconnaissance et de non-respect du jugement professionnel.
Manque d’empathie et de soutien à ses employés.
Les hôpitaux sont généralement malpropres et mal entretenus. Est-ce par souci d’économie ou parce qu’ils considèrent qu’ils n’ont pas à faire de dépenses inutiles pour des morts en sursis? Ils forcent le confinement des usagers et refusent le confinement de leurs professionnels qui n’ont pas besoin d’être présents 5 jours par semaines.
Après avoir lu ce communiqué, je me suis aperçu que les ennemis n’étaient pas tous dans l’autre camp. Les employés du réseau sont comme les membres de la Croix-Rouge sur le front, qui apportent des soins aux blessés, pendant que ça tire de partout. Les avez-vous déjà vu dans les films de guerres, en train d’éviter les balles pour aller injecter de la morphine aux soldats blessés? Personne ne tire sur eux, parce qu’il y a une convention non-écrite dans les deux camps ennemis: Il faut prioritairement protéger ceux qui soignent les blessés. Il faut aussi protéger ceux qui les guérissent psychologiquement. Tout le monde fait sa part dans ce combat planétaire contre la maladie, sauf certains gestionnaires.
Pourquoi imposent-ils inutilement des contraintes à leurs professionnels? Ceux-ci n’installent pas de solutés aux malades. Ils ne leur prescrivent pas de médicaments et ne font pas de prises de sang. Ils ont un rôle différent à jouer, mais tout aussi important que les autres. Vers qui les gens se tournent-ils quand ils sont en dépression ou quand plus rien ne va dans leurs têtes? Ils se tournent vers eux, car leurs spécificités diffèrent du travail des infirmières et des médecins, mais sont tout aussi importantes. Il faut savoir guérir le corps, mais il faut aussi savoir guérir l’esprit. Eux savent comment y arriver. Ils n’ont pas besoin d’être en contact direct avec leurs patients pour pouvoir les aider. Il existe une technologie qui sert à communiquer à distance et qui fonctionne très bien, alors chers gestionnaires, pourquoi cet entêtement?
Nous faisons face à une guerre nouveau genre. Cette fois, les membres de la Croix-Rouge, au front, sont confrontés au laxisme de leurs propres généraux qui ne leur fournissent pas les munitions nécessaires pour gagner la guerre. Pire, ces mêmes généraux se permettent d’envoyer de faux soldats au front. Leur insensibilité et leurs silences sont des affronts impardonnables et un manque de respect qui n’a pas sa raison d’être dans les circonstances. Il serait temps de laisser de côté les budgets, les colonnes de chiffres et les rendements pour s’occuper des êtres humains en danger, quels qu’ils soient. Tout le monde comprend qu’il y a une pénurie de masques. Raison de plus pour prioritairement protéger ceux qui sont sur la première ligne.
Est-ce que Monsieur Legault et Madame McCann sont au courant de l’attitude de ces pathétiques gestionnaires? Je ne le sais pas. Une crise de cette ampleur n’a pas besoin de ce genre de personnages odieux et inhumains, mais ils existent. Mettre la vie des autres en danger, c’est minable, surtout quand c’est fait au nom d’un capitaliste de bas-étage, par des petits gestionnaires carriéristes, qui ne pensent qu’à leur fric et à leur « Power trip ». Cette pandémie aura eu au moins le mérite de nous montrer le vrai visage des gens. C’est au moins ça de gagner!
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
1 commentaire
François Ricard Répondre
8 avril 2020Le 5 février, le Dr Arruda a minimisé l’importance du coronavirus. « Le risque d’importation par des voyageurs est jugé faible , même si on sait que c’est possible ».« Les masques ne sont pas utiles dans la communauté ».« Au Québec, la grippe saisonnière est plus à craindre que le coronavirus ».
Dès le 30 janvier, l’OMS a déclaré que « la flambée épidémique remplit désormais les critères d’une urgence de santé publique de portée internationale ».et prédisait « des perturbations importantes » dans le matériel requis..Début de février, les biologistes avaient conseillé au gouvernement de se munir du matériel nécessaire sans attendre car ils antipaient une importante épidémie.La CAQ-Legault a fait la sourde oreille à leur appel.
Le 3 mars, le sous-ministre de la Santé, Yvan Gendron, recommandait aux dirigeants des établissements de santé, « un haut niveau de préparation devant l’éventualité d’une épidémie de COVID-19 au Québec ».Ce n’est qu’un mois plus tard, que le premier ministre, François Legault, a fait de l’approvisionnement de matériel médical sa priorité.
Et Le 10 mars, Legault nous annonçait que le coronavirus n'aurait aucun impact ou si peu sur les finances du Québec.
Bien qu' ayant réagi une journée ou deux avant d'autrtes, le gouvernement Legault a quand même réagi bien en retard.