Les travaux devraient reprendre lundi sur le gazoduc ayant été au centre de manifestations qui ont perturbé le trafic ferroviaire et routier dans de nombreuses régions du pays.
Il fait suite à une entente de principe qui a été conclue dimanche lors de pourparlers à Smithers, en Colombie-Britannique, impliquant les chefs héréditaires de la Première Nation Wet’suwet’en et des ministres des gouvernements fédéral et de la Colombie-Britannique. L’accord doit toujours être approuvé par le peuple wet’suwet’en.
Les détails du projet d’accord, qui se concentre sur les droits des peuples autochtones et les titres fonciers, n’ont pas été divulgués. Cependant, une déclaration commune des représentants de la nation wet’suwet’en, de la province et du gouvernement fédéral reconnaît qu’ils ne sont pas parvenus à un accord sur le pipeline.
Le chef Woos, l’un des chefs héréditaires des Wet’suwet’en, estime que l’entente représente un jalon important pour son peuple pour toutes les parties impliquées, bien qu’il ait ajouté que « le degré de satisfaction n’est pas ce à quoi nous nous attendions ».
Les Wet’suwet’en sont régis à la fois par un système de chef héréditaire traditionnel et par des conseils de bande élus. Une majorité de ses conseils ont approuvé le pipeline, mais certains chefs héréditaires, dont M. Woos, demeurent fermement opposés à ce qu’il traverse leur territoire traditionnel.
Après l’annonce de la proposition, Coastal GasLink a publié un communiqué annonçant la reprise lundi des activités de construction dans la région de la rivière Morice. Ces travaux avaient été suspendus pendant que les pourparlers, qui ont commencé jeudi, se poursuivaient.
Pendant ce temps, Kenneth Deer, le secrétaire de la nation mohawk de Kahnawake, a déclaré dimanche que les militants avaient décidé de maintenir leur blocus ferroviaire sur le territoire au sud de Montréal, du moins pour l’instant.
M. Deer a indiqué que les Mohawks veulent plus de précisions sur l’arrangement proposé avant de prendre une décision définitive.