Les ti(te)s colonisé(e)s, à tous les jours, quand ils mettent la main dans leurs poches ou sacoches pour payer leur dû manipulent les médailles de leur maître à l’effigie d’une étrangère. Même les plus catholiques et dévots parmis leurs ancêtres n’ont jamais de toute leur vie manipulé autant de médailles de la Sainte-Famille.
Dernièrement, en 2008, l’Hôtel( quel nom prédestiné !(la Reine n’est-elle pas le chef de l’église anglicane ?!))de la monnaie, a produit une pièce de monnaie à l’effigie de Champlain à son revers, avec bien-sûr, à son avers, celle de sa gracieuse Majesté la reine Elizabeth II, de quoi évidemment permettre à certains esprits obtus de l’autre côté de la frontière québécoise(et malheureusement aux collaborateurs connus de ce côté-ci de cette frontière) de prétendre que sa représentante officielle en sol canadien perpétue en sol québécois la fonction qu’exercait à l’époque en Nouvelle-France et en sol québécois, le sieur de Champlain. Cet Hôtel de la monnaie vient également tout juste de produire deux autres pièces qui sont des clins-d’oeil à la Nouvelle-France : D’abord une très jolie pièce, fort bien réussie, représentant à son revers une carte à jouer, semblable à celles qui existait, à l’époque, en Nouvelle France et que le Gouverneur, sous sa signature, transformait en monnaie de carte lorsque la monnaie régulière y était en pénurie, en l’occurence ici une carte entière ayant valeur alors de 4 livres, l’équivalent à ce moment-là de 4 livres anglaises, à laquelle on a donné aujourd’hui une valeur de 15 dollars, avec à
son avers toujours sa très gracieuse Majesté, la Reine Elizabeth II(Pas moyen, jamais, d’échapper à notre statut de colnisés !), lors même que notre maître veuille nous faire plaisir.
Ensuite, une autre très belle pièce, représentant un Louis d’or, frappée entre 1720 et 1723 en France et ayant circulé à l’époque en Nouvelle-France, mais contrairement à l’original qui montrait à son revers ce qui semble être la croix de Saint-Louis, entouré de 4 fleurs de lys et à son avers deux L, l’un ouvert vers sa gauche, l’autre ouvert vers sa droite, entouré de 3 fleurs de lys et surplombé d’une couronne, avec dans le contour la mention de LouisXV(Le Bien-Aimé), la pièce de l’Hôtel de la monnaie n’a conservé que l’avers du Louis d’or original, qui est devenu son revers, son avers aux lettres de Louis XV étant remplacé par sa toujours très gracieuse Majesté, la Reine Élisabeth II, son véritable revers, ayant, quant à lui, totalement disparu. Comme, déjà susdit, on n’échappe pas à notre destin de colonisé lors même que notre maître honni veuille nous faire plaisir !
Les ti(te)s colonisé(e)s, quand ils ou elles ont fauté voient leur affaire être affublée du vocable "La Reine vs Leur nom à tout chacun(e)" et tous les jours leurs avocat(te)s ont cette pénible corvée de faire leur travail, pour ainsi dire comme en tribut à la conquête anglaise, en référant, sinon en rendant grâces sans cesse aux institutions et au Roi ou à la Reine de leur maître. Ils s’y habituent déjà en Faculté de droit. Et les plus serviles parmis eux sont plus souvent qu’autrement presque automatiquement nommés juges. Quand aux autres, ils doivent vraiment mériter pour l’être.
Les ti(te)s colonisé(e)s lorsqu’ils sont assermentés après une élection ne sont plus obligé(e)s de l’être sous les Saints-Évangiles(Dieu bénisse les Chartes !) mais sont encore, tous ordres de gouvernements confondus, obligés de prêter serment d’allégeance à Sa majesté La Reine(Les Chartes évidemment ne se sont pas encore rendus jusque là !) et lorsqu’ils mourront tous, ce sera probablement sous le reigne d’Elisabeth II comme tous leurs prédécesseurs et leurs électeurs ont tous eu cet insigne déshonneur de décéder sous le règne de différents monarques de la Grande-Bretagne.
Les ti(te)s colonisé(e)s sont de deux espèces : Les bienheureux et les malheureux : Les malheureux ragent toute leu vie de leur statut mais vivent et meurent en hommes et femmes fier(e)s et libres d’esprit et de coeur, avec le respect de ce que nous sommes et le rêve d’une liberté réelle. Les biens-heureux, eux, sont dans l’allégresse : Ils sont passé à autre chose : Ils ont du fun ! Il y en a plein à Québec qui fêtent leur existence très souvent en l’oubliant car, selon eux, de toute façon l’important dans la fête, c’est d’avoir du fun et foutez-nous la paix, nous disent-ils, avec toutes ces histoires sur notre existence qui nous cassent le party et risquent de briser leur fun de bien-heureux !
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Archives de Vigile Répondre
30 juillet 2008M. Gaston Boivin vous m'écrivez : «"Si je comprends bien, monsieur Bousquet, vos récentes interventions sur ce site, on pourrait ainsi les résumer : -Ne pas avoir trop de mémoire, oublier les vielles combines et histoires politiques passées afin d’être plus heureux, utiliser plus souvent la langue anglaise, la première langue du monde, ne plus se pomper, faire l’indépendance( mais sans trop en parler pour ne pas effaroucher les frileux), puis, par la suite, refaire une véritable Confédération avec le ROC : »
Avoir de la mémoire oui, pour se pomper, non. Ça nous rend plus heureux de ne pas trop se pomper ?, oui. Est-ce qu'il vaut mieux être heureux dans la vie, OUI...selon moi, quand c'est possible. Est-ce qu'il est possible de s'aider à y arriver ? OUI.
Pas forcer pour utiliser plus souvent la langue anglaise "C'est vrai que c'est la plus connue pour le commerce et le tourisme au monde" mais être capable de l'utiliser quand c'est requis : En voyage à l'extérieur du Québec, au travail ou pour s'en trouver un nouveau où c'est requis et pour comprendre ce qui se dit à la télé quand on décide d'écouter CNN ou un autre programme qui nous intéresse.
Non, non, je ne suggère pas de commencer par faire l'indépendance puis refraire une véritable confédération. Premièrement, on ne peut pas REFAIRE une confédération, on n'en a pas eu depuis 1867. On peut en faire une mais pas en refaire une.
À la place, je suggère de poser la question aux Québécois pour accepter l'idée d'une confédération canadienne avec le ROC. Pas question dans mon idée de se séparer avant puisque, si on pose la question de l'indépendance du Québec sèche, on va avoir environ 40 % de OUI actuellement. Même à 50,5 %, il va nous arriver plein d'obstacles parce que le ROC contesterait un si faible gain. Voir les mémoires de M. Chrétien.
Merci pour le ton modéré de votre réponse et votre appréciation à mon sujet malgré certaines divergences qui peuvent s'aplanir avec le temps.
Archives de Vigile Répondre
29 juillet 2008Bien d'accord avec vous, monsieur Bousquet, nous ne sommes pas en Palestine, mais n'empêche que nos causes de désaccords et de querelles avec nos conquérants datent de beaucoup plus longtemps que celles mettant aux prises Israel et la Palestine et que ce n'est pas une raison pour ne pas les dénoncer fermement lorsque l'on y croit vraiment, parfois avec passion. Un malaise, que l'on considère de plus en plus inacceptable, qui pourrit depuis plus de 250 ans et qu'on s'évertue à régler sans violence, n'en est pas moins aussi regrettable et dénonçable que celui qui existe depuis plus de 60ans et que les parties impliquées cherchent à régler dans une violence de plus en plus barbare. Qu'on ne vienne surtout pas invoquer que nos causes de désaccords avec notre conquérant ne méritent pas tant d'énergies, de temps et de sérieux, dû au fait que l'on ne cherche pas à le régler dans la violence.
Vous avez parfaitement le droit de trouver, selon votre appréciation personnelle, certains textes pathétiques, mais je crois que vous faites erreur, que c'est souvent plutôt la situation dénoncée qui est pathétique, et elle le devient
d'autant plus que la situation générale de notre peuple et nation ne l'a jamais autant étée en cette période de désinformation, de manipulation et de propagande outrancière, dans cet espèce de flou politique et identitaire savamment entretenu, dans cette espèce d'inconscience collective qui se nourrit en se gelant au fun et à l'humour dans une indifférence presque totale du sort qu'il pourra résulter à son peuple.
Vous invoquez, pour être intervenu de la façon dont vous l'avez faite, l'avoir fait dans le but de détendre l'atmosphère face à des propos que vous jugiez trop sérieux et trop graves. Alors permettez-moi, et je vous avise tout de suite que je ne le fais pas sérieusement, d'utiliser votre procédé pour vous en faire goûter toutes les subtilités, face à des propos, supposons que je pourrais considérer trop frivoles ou trop euphoriques, et que je vous tiendrais afin d'alléger l'atmosphère malsaine qui pourrait s'en être dégagée à mon opinion, les remarques suivantes:
"Si je comprends bien, monsieur Bousquet, vos récentes interventions sur ce site, on pourrait ainsi les résumer:
-Ne pas avoir trop de mémoire, oublier les vielles combines et histoires politiques passées afin d'être plus heureux, utiliser plus souvent la langue anglaise, la première langue du monde, ne plus se pomper, faire l'indépendance( mais sans trop en parler pour ne pas effaroucher les frileux), puis, par la suite, refaire une véritable Confédération avec le ROC : Tout un programme!
Il faudrait peut-être, ne croyez-vous pas, monsieur Bousquet, y rajouter les mesures suivantes:
-Pendant tout ce beau trip, prendre fréquemment une petite granule pour ne pas faire de vagues et mieux supporter celles que pourraient faire les autres, le tout afin de trouver agréable la traversée et d'arriver plus heureux au port. Finalement, se repomper quand on se sera rendu compte qu'on s'est fait, fut-ce de bonne foi, monter un bateau et bercer d'illusions, s'il nous reste alors assez de mémoire pour cela et si on n'a pas peur que le tout nous rende un petit peu moins euphorique, donc un petit peu moins heureux." Admettons que j'ajouterais également à ces commentaires, cette autre remarque:
"C'est bien correct de ne pas passer notre temps à niaiser, mais la frivolité et l'euphorie ne me semblent pas très utile et requise."
Avouez monsieur Bousquet qu'un tel procédé est inélégant et qu'il ne rend pas véritablement justice à vos écrits et à vous-mêmes, en vous traitant, eux et vous, de cette façon!
Avouez également qu'une telle discussion est vaine, inutile et puérile.
Même si je ne suis pas souvent d'accord avec vos propos et qu'il m'arrive parfois de vous trouver détestable, je dois dire néammoins que je vous aime bien parce que vous avez le courage de vos opinions, lors même que vos propos soient parfois contoversées et difficiles à défendre.
Oublions toute cette histoire et recommencons à neuf jusqu'à notre prochain différent. Sans rancune et sans intention malicieuse!
Archives de Vigile Répondre
29 juillet 2008M. Boivin, vous écrivez : «vouloir dénaturer le texte d’autrui pour lui enlever toute signifiance»
Vous avez vous-même très bien joué avec vos mots que j'ai tenté d'interpréter, ce qui ne me semble pas insultant.
Je constate que plusieurs souverainistes ont tendance à être lourds, sérieux et graves "parce que l'objectif semble difficile à atteindr, je suppose". Ça en prend quelques uns pour alléger un peu l'atmosphère parce qu'à la suite de la lecture de quelques interventions, je nous croirais traités comme en Palestine, ici, au Québec.
C'est bien correct de ne pas passer notre temps à niaiser mais le pathétique ne me semble pas trop utile ni requis.
Gaston Boivin Répondre
29 juillet 2008Heureux ou malheureux, riches ou pauvres, colonisés et colonisateurs, libres ou dominés, esclaves ou maîtres, signifiants ou insignifiants, nous finirons tous par mourir un jour et l'on dit souvent que c'est la seule véritable justice sur terre.
Enfin petite précision pour ceux ,qui comme vous, ont parfois tendance à jovialiser ou à simplifier les choses: L'on peut parfaitement être malheureux d'une situation défavorable qu'on voudrait voir corriger avant de mourir sans être malheureux de la vie, tout comme peuvent être heureux ceux qui en sont bien-heureux et qui ne chercheront surement pas à la corriger avant de disparaître pour l'éternité: Tout cela demeure une question de dignité et de liberté de coeur et d'esprit. Vouloir me faire dire autre chose ne saurait effacer cette réalité!
Combien de fois, vous ai-je lu sur ce site décrier tout recours à l insulte ou à l'injure. Il vous faudrait peut-être réaliser un jour que , dans un échange ou un débat, la plus grande injure n'est-elle pas de vouloir dénaturer le texte d'autrui pour lui enlever toute signifiance, fut-ce sous le couvert de l'humour. Je préfère de beaucoup les gros mots à un tel procédé de faux-fuyant.
Archives de Vigile Répondre
29 juillet 2008Si je comprend bien les malheureux meurent fiers et libres d'esprit et de coeur et, pour les bienheureux, ça serait le contraire pour...compenser ?. Faut le souhaiter parce que ce n'est pas facile de passer toute sa vie à être malheureux si c'est pour finir comme les heureux.