Renouveler l'intérêt de l'indépendance par un changement de motivations

Les Québécois, prêts à parler d'indépendance, mais sous un nouvel angle

Quelques pistes de solution

Tribune libre


C'est une distortion d'interprétation de répéter que les Québécois ne veulent plus entendre parler d'indépendance. Ce dont ils sont tannés, c'est du discours "les méchants fédéralistes qui nous mettent des bâtons dans les roues et dont il faut se débarrasser".

Je crois que les Québécois ne veulent tout simplement plus entendre de démonstrations qui tournent en rond sur les avantages économiques de la souveraineté, sur les avantages politiques, sur les interminables querelles sur la constitution, etc. C'est de cela que les Québécois sont tannés, la répétition lassante qui ne débouche sur rien, pas sur le fond de la question. Ce "sur place" en amène plus d'un à croire que la question est insoluble et qu'il ne sert plus à rien de vouloir la régler, et que ça ne vaut plus la peine de perdre son temps à en parler. C'est cette fausse conclusion qu'il faut changer.

Il faut intéresser la population à la cause en proposant de nouvelles raisons de réaliser l'indépendance, proposer un nouvel angle d'approche de la question nationale.

Deux d'entre elles seraient la préservation de notre identité et de notre culture devant la menace d'extinction bien réelle.

L'instinct de survie propre à chaque individu et à chaque peuple fait qu'on se rend tous bien compte que le Québec tel qu'on l'a connu et tel qu'on l'aime est menacé de toutes parts par l'anglicisation galopante, par la fracture sociale due à une immigration allophone écrasante et volontairement aveugle quant à son impact, par les mondialistes exterminateurs de tout sentiment national qui visent la disparition des particularités de chaque peuple pour le remplacer par un bric-à-brac métissé et déculturé.


Ce sont ces nouveaux arguments qui vont réveiller les assoupis sur la nécessité de se doter d'un état à notre image qui veillera d'abord et avant tout à préserver toutes les particularités de notre identité commune et en valorisant toute la richesse de notre culture unique en son genre et sa primauté sur toutes les autres au Québec.

Nos artistes ont un rôle à jouer dans la valorisation de la culture québécoise et de la cause souverainiste. C'est à eux qu'il revient d'inviter la population à apprécier les mille aspects de notre culture et ensuite de les motiver à atteindre l'objectif ultime et libérateur de la souveraineté. Les artistes sont le point de départ de la conscientisation populaire de l'actualité du beau pari qu'est la souveraineté comme projet de société.
En complément de lecture: un éloge du peuple québécois:
http://www.vigile.net/Peuple-quebecois-mon-chez-moi
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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4 commentaires

  • Antoine Dubé Répondre

    16 octobre 2011

    Bel effort M. Labrie. C'est encourageant de lire des propos positifs comme les vôtres.
    À mon avis, il ne s'agit pas de déterminer quel argument est le meilleur pour promouvoir la souveraineté ou l'indépendance car cela peut varier d'un citoyen à l'autre mais si vous pensez que votre idée est bonne continuez de la défendre mais ne comptez plus autant sur les artistes car ils doivent se comporter de plus en gens d'affaires pour survivre.
    Un point qui est oublié souvent c'est que nous devons et chacun se reprendre notre bâton de pèlerin pour convaincre des personnes qui ne lisent pas Vigile car sur ce site on ne retrouvent que des gens déjà convaincues mais qui pensent que leur idée est meilleure que celles des autres.

  • Marcel Haché Répondre

    16 octobre 2011

    Vous avez raison R. Labrie.
    À eux seuls, certains mots sont devenus des mots repoussoirs : fédéralisme, souverainisme, référendum, libération, constitution, programme etc.
    Si on n’y prend garde, suivront bientôt les mots indépendance, P.Q., et même Québec lui-même.
    Ce n’est pas un « programme » que réclame l’électorat. S’en câlisse comme du portrait de la reine.
    L’électorat réclame maintenant qu’on s’adresse à lui sur un ton, et directement, ni comme à un demeuré ni comme à une victime, et sur le même ton que celui déjà employé dans cette publicité si punchée fournie par Dominic Champagne.
    Si je disais mon sentiment, c’est que ce ton-là vaut à lui seul mille discours des chefs, et 10,000 assemblées de cuisines concernant un « programme » perçus comme du blabla.
    Nos artistes ayant plus de cœur que nos sportifs, beaucoup parmi eux craignant moins le trafic que bien des joueurs du CH, un élan national pourrait reprendre. Entretemps, ce ne serait pas une mauvaise idée que le P.Q. revienne aux affaires de l’État qui Nous reste.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2011

    Avez-vous une proposition concrète et emballante à mettre sur la table lors de la prochaine élection?
    Si oui, ok. Sinon, ce sont des voeux pieux.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2011

    La soummission tranquille des québécois à la majotité des neuf autres provinces canadiennes amène bien plus de conséquence néfaste que les quelques années de turbulance prévues par madame Marois advenant un OUI majoritaire lors d’un référendum.
    Depuis 2003, le Québec est à la merci d’un régime corrompu libéral souvant comparé à Palerne qui confond les intérêts personnels des amis libéraux avant ceux de la nation.
    A Ottawa, le Québec s’est marginalisé plus que jamais ayant préféré pour une eunième fois faire confiance à des partis fédéralistes n’ayant que le nom qui les différencient mais tous de la mème idéologie centralisatrice monarchique fédéraliste britannique.
    Notre histoire mal enseignée est travestie, revisée, charcutée ne laissant que les pans favorables à l’unité canadienne tandis que nos forces innovatrices se trouvent paralisées toujours par les mêmes débats que ce soit pour la construction d’un amphithéatre sportif ou l’obtention de contrats de navire ou d’entretien de la marine « royale » sans compter qu’on laisse pourrir le pont de Québec nous en promettant un tout neuf "Champlain" de 5 milliards entièment financé par Ottawa à même nos impôts rentabilisé par des postes de payage vers les coffres des PPP avec 10 années de chicane en prime entre le municipal, le provincial, le fédéral et la mafia.
    Quel beau programme!