Les nouveaux habits de Maxime Bernier

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La presse libérale panique devant Maxime Bernier

Alors que nous croyions tous que Maxime Bernier était cuit après sa défaite à la chefferie du Parti conservateur du Canada et après son départ fracassant du parti, voilà qu’il renaît avec de nouveaux habits, de nouvelles méthodes et de nouvelles préoccupations. 


Maxime Bernier a une feuille de route politique assez impressionnante, mais aussi garnie de coups de gueules et de maladresses mémorables. La plus récente est son départ du Parti conservateur du Canada qui n’était plus assez « conservateur » à son goût, un an avant la prochaine élection fédérale.


Depuis, Maxime Bernier a fondé son propre parti, désirant devenir, selon ses propres mots, le « Macron canadien ». 


Ses nouveaux habits                                                                   


Voilà qu’il y a quelques jours, Bernier a déclaré que « le CO2 n’est PAS de la pollution ». Sa déclaration illustre parfaitement son nouveau positionnement politique.


La méthode est connue : à l’aide de clips sans nuances et provocateurs, il s’adresse à une nouvelle clientèle, se préoccupe de nouveaux enjeux, attaque les médias traditionnels et utilise Twitter pour se faire entendre. Bernier n’a rien inventé ce faisant.


À la question « Êtes-vous un climatosceptique, M. Bernier ? », il a répondu qu’il n’était pas un scientifique pour se prononcer là-dessus. Mais ne soyons pas dupes : ne pas répondre à la question, fait automatiquement de lui, un climatosceptique. 


Si un journaliste lui posait : « Est-ce que la terre est ronde, M. Bernier? » et qu’il répondrait « hum, je ne suis pas un scientifique » ? Ça ferait de lui quelqu’un qui doute que la terre soit ronde, point.


Sa nouvelle clientèle


On sait tous pourquoi Bernier ne voulait pas se mouiller sur les réchauffements climatiques.


Il s’adresse maintenant aux électeurs, écœurés par la classe politique, sceptique des changements climatiques et inquiets de l’immigration, désabusés de la classe politique traditionnelle, qui ne cherchent qu’une nouvelle alternative pour faire entendre leur voix.  Et ils sont plus nombreux que nous le pensons.


Aux États-Unis, ces électeurs se sont tournés vers Donald Trump. Ici, Bernier espère qu’il deviendra leur homme de confiance à la prochaine élection fédérale.


Ses nouvelles préoccupations


Au-delà de la méthode Maxime Bernier met de l’avant de nouvelles préoccupations : Immigration, armes à feu, attaques aux médias, libéralisation à tout vent des marchés et « la sécurité canadienne, en particulier contre le terrorisme islamiste » comme le dit son programme court et simple sur le site internet de son parti. 


Sur ce même site, il est écrit que « l’immigration ne doit pas être un outil pour changer de force la culture et le tissu social du Canada ».  Mais, y a-t-il vraiment des élus qui utilisent l’immigration comme « outil pour changer de force » la culture canadienne ? 


Le seul outil utilisé ici est celui de la peur pour attirer des électeurs vers son parti. 


Ses nouvelles méthodes


Bernier tente de devenir également le nouveau pourfendeur des médias traditionnels. Trois jours après qu’un citoyen américain a envoyé une bombe à l’édifice de CNN, il a partagé un tweet se disant victime des mensonges médiatiques et de « salissage médiatique ». La prochaine étape sera-t-il de qualifier les médias comme les « ennemis du peuple » ?


Bref, ce qu’il fait, c’est entretenir un climat de méfiance envers les médias pour mieux se positionner par la suite. C’est un jeu dangereux qui mine présentement la démocratie américaine.


Être un calque


Eh oui, Bernier tente de devenir la copie de Trump à la sauce canadienne. Il semble vouloir calquer ce qui a permis au président américain d’être élu, contre toute attente, à la Maison-Blanche. Et c’est ça qui est épeurant : un élu canadien prêt à jouer dans les platebandes de Donald Trump.


Peu importe les dommages sur l’environnement, le vivre-ensemble et le bien commun. 


À voir la montée de l’intolérance, de la violence et du populisme, il trouvera probablement un écho. La question est : « À quel prix ? »