Le CAC 40 tombe sous les 3900 points, au plus bas depuis plus de 7 ans. Les indices européens sont encore en forte baisse, après avoir plongé de 20% la semaine dernière. Les banques centrales ne parviennent pas à rassurer.
Alors que le monde se barricade face au coronavirus, rien ne semble pouvoir arrêter la défiance des marchés, convaincus qu’une récession est invitable. À Paris, le CAC 40 recule de plus de 5,75% en fin de journée à 3.881,46, retombant à un plancher inédit depuis l’été 2013. Depuis son pic du mois de février, le CAC 40 perd désormais près de 40%.
Vendredi, il avait fini par un maigre rebond technique (+1,83%). Mais sur l’ensemble de la semaine dernière, il avait plongé de 20%. Les autres grandes places européennes sont sur la même pente. Londres et Francfort reculent de plus de 7%. L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 7,6%.
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La Réserve fédérale a abaissé dimanche ses taux à zéro, afin d’endiguer les conséquences économiques de l’épidémie de coronavirus et rassurer les marchés en pleine tempête boursière. Une mesure réclamée depuis des mois par Donald Trump. La dernière fois que la Fed avait abaissé ses taux à un tel niveau remonte à décembre 2008, au moment de la crise des «subprimes».
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Les investisseurs redoutent un manque de liquidités en dépit des efforts déployés par les banques centrales.
La Fed, la Banque centrale européenne et les Banques centrales du Japon, Royaume-Uni, Canada et de Suisse, ont assoupli les conditions auxquelles elles s’échangent des devises entre elles, afin de pouvoir garantir un approvisionnement suffisant des marchés. La Banque du Japon (BoJ) a décidé lundi lors d’une réunion d’urgence de renforcer sa politique de rachats d’actifs.
Ces initiatives ne parviennent pas à rassurer les investisseurs qui sont en panne de repères. Les nouvelles macroéconomiques sont alarmantes. En Chine, les dernières statistiques sont de très mauvais augure: la production industrielle s’est contractée pour la première fois en près de 30 ans tandis que les ventes de détail se sont effondrées.
Aux États-Unis, Goldman Sachs a abaissé sa prévision de croissance pour les premier et deuxième trimestres et table sur une contraction de 5,0% du produit intérieur brut (PIB) sur avril-juin.
En Europe, le commissaire européen Thierry Breton a reconnu lundi que l’Union européenne se dirigeait vers une récession cette année.
Des chutes qui donnent le tournis
Les chutes enregistrées par certaines valeurs donnent le tournis: Tout le secteur des transports suffoque: Airbus (-18,4% à 60,6 euros), Air France-KLM (-16,86% à 3,99 euros), qui a annoncé une réduction drastique de son offre, Renault (-19,4% à 13,44 euros) et Peugeot (-16,6% à 9,90 euros). ADP (-15,97% à 78,15 euros) craint une perte d’exploitation de 190 millions d’euros en 2020. Parmi les grosses valeurs de la cote, Total plongeait de 8,61% à 23,78 euros. LVMH chutait de 9,94% à 292 euros et L’Oréal de 8,43% à 206,3 euros.
(Avec AFP, Reuters)