Le visage du mépris

Tribune libre

LE VISAGE DU MÉPRIS
Nous ne savons pas ce que trame Jean Charest, avec qui, ni comment? On ne loge pas dans les coulisses du pouvoir. Mais nous ne sommes ni dupes, ni aveugles et nous en avons une très bonne idée. Jean Charest est à la remorque de tout ce qui s’appelle pouvoirs financiers. Il adore sa CLASSE sociale, économique et politique. Se péter les bretelles devant son peuple après s’être assis à la cour de ses amis de la finance, il en raffole, s’en pourlèche à chaque fois les babines comme après un bon festin.
Oui, prouver à tous ceux qui lui dictent ses gestes qu’il est l’homme de la situation, qu’ils peuvent compter sur lui et qu’il ne cédera pas devant les petits minables étudiants sans pouvoir (mais ô combien résistants). Le plus fort ce sera lui. Il veut coûte que coûte gagner la partie de bras-de-fer.
Soutenu est-il sans condition par ses alliés. Ses paroles acerbes, insipides, on les a entendues, il en dira d’autres encore pire demain. Il se vêtira de fausse gloire, de vanité et il en remettra encore, comme il le fait, non pas depuis 11 semaines mais bien depuis 2003. Depuis le soir de son élection qu’il pavoise d’orgueil éhonté. Enfin, ce peuple il le mâtera. Sapera les bases de cette démocratie. De ce Québec ayant des groupuscules trop à gauche et depuis trop longtemps. Les voilà qu’ils se lèvent ce printemps. L’heure n’est-elle pas venue d’agir. L’occasion n’est-elle pas rêvée?
Maintenant, se révèle clairement le vrai visage Jean Charest. Il se découvre devant nous tel qu’il est. Sans profondeur, sans humanisme, sans âme. Son arrogance et sa platitude éclatent au grand jour. Ce que font les étudiants et les étudiantes, dans la rue, ce n’est que lui résister, dénoncer haut et fort ses politiques sournoises et néfastes. La colère ne cessera pas devant tant de mépris, devant ce refus de s’assoir avec tous, dont la CLASSE. Jean Charest craint LA CLASSE et Gabriel- Nadeau Dubois, son porte-parole, mais il joue néanmoins sur les sentiments de la population. Il fait le pari que la majorité le suivra. Qu’il brise le Québec, qu’il sape la paix sociale, qu’il abandonne la jeunesse, qu’il lui tienne tête, peu importe, en autant que la majorité le suive et que fatiguée, à bout d’exaspération de ces manifestations, elle se range du côté libéral le jour des élections. Ce printemps? Qui sait? Le gouvernement attend, scrute l’horizon. Pendant ce temps, pas besoin n’est-ce pas de discuter du bilan de sa gouvernance. Enfouis sous le tapis, les dossiers noirs!
Dire que des êtres aussi déshumanisés soient à la tête d’un gouvernement est une aberration. Qu’un homme et sa ministre refusent le dialogue, récusent les solutions proposées c’est bel et bien une honte sociale. La malhonnêteté, le mépris durera un temps. Trop d’acteurs sociaux soutiennent les étudiants-es, voient clair et résistent à cette mascarade gouvernementale
Bravo à la jeunesse et ses leaders. Ils nous donnent, à chacun, chacune une leçon quotidienne de force, de droiture et de courage. Ils parlent, agissent en notre nom. Il nous reste à les accompagner, manifester, les soutenir. En espérant que leur sagesse prime, comme jusqu'à présent, et qu’il n’y ait pas conséquences plus graves à tout ce chaos. Le gouvernement en portera alors la responsabilité.

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France Bonneau39 articles

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France Bonneau est professeure de français auprès des adultes-immigrant-e-s . (MICC)





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2012

    A voir aller sa police et celles de ses larbins municipaux, sa propagande médiatique perpétuelle et sa démagogie goebellsiennes, son goût pour la corruption politico-économique, son système de faveur aux sociétés du fer et du pétrole, son acharnement à vouloir mettre la jeunesse à sa main, j'ai plutôt l'impression que son livre de chevet est Mein Kampf

  • Gaston Boivin Répondre

    28 avril 2012

    Un homme et son péché: Pour Séraphin, c'était l'argent! Pour Charest, c'est le pouvoir aux mains du parti libéral!
    Cette homme ne dirige pas pas une contrée et ne règle pas ses problèmes, mais il dirige le parti libéral et règle les problèmes de ce parti et celui de ses partisans dévoués, et pour pouvoir continuer à leur faire plaisir, il se doit, à tout prix, de le conserver: À cette fin, il est prêt, pour arriver à ses fins, à utiliser n'importe lequel épouvantail (dans ce cas-ci, celui de violence présumée des étudiants lors des manifestations) de nature à attiser la clameur populaire et à se présenter comme étant le seul qui a assez de fermeté pour tenir tête à tous ces étudiants qui ''boycottent leurs cours''( (évidemment le mot grève est trop violent pour être utilisé et au surplus il a une certaine acceptation chez la population en générale qui pourrait lui rendre sympathique les étudiants grévistes, alors il nous parle donc de boycott qui fait plus rebel et moins légitime que grève)(dorénavant, notons-le, sous peine d'être taxé de violence ou d'incitation à icelle, il n'y aura plus personne qui fera la grève de la faim, mais simplement quelqu'un qui s'affamera)) et qui puisse l'en débarrasser , en insinuant par ailleurs que les autres partis sont trop mollasses et qu'ils auraient des discours ambigus.
    Pour combattre toute contestation sérieuse d'une décision gouvernementale, outre la médiacrass(i)e servile, les autorités peuvent aussi, à la rigueur, bénéficier du système judiciaire et des services de la police, ce qui est tout à fait légitime et approprié, dans les cas extrêmes, pour une société qui veut éviter l'anarchie, mais encore, faut-il dans une société démocratique que ces autorités acceptent au préalable le droit à la contestation et à la manifestation du désaccord des opposants à ses décisions sans les diaboliser et qu'elles consentent, en toute bonne foi, à établir un dialogue constructif avec cette opposition afin de tenter de régler pacifiquement la problématique et d'éviter toute tension sociale qui pourrait perturber le bon-ordre, sinon la bienveillance de la muselière légale de l'injonction interlocutoire et celle de la déclaration arbitraire de l'illégalité d'une manifestation et de l'usage conséquent du ''Rentrez chez-vous'' et des instruments techniques disponibles pour forcer quiconque à le faire, ne pourront masquer l'irresponsabilité de ces autorités et l'exercise abusif de leur pouvoir.
    Je l'avoue, j'ai perdu toute confiance envers le gouvernement actuel du Québec, ..à tel point d'ailleurs que je considère qu'il abuse du système judiciaire (en encourageant tacitement certains étudiants en désaccord avec la grève à utiliser le recours à l'injonction) et des services des autorités policières (en refusant sous de faux prétextes d'entreprendre avec les contestataires un dialogue sérieux de nature à calmer et à apaiser le climat, mettant ainsi de l'huile sur le feu, favorisant ainsi la multiplication et l'intensité des manifestations au cous desquelles, fréquemment, les policiers procèdent à des arrestations massives qui peuvent parfois donner lieu à des accusations prévoyant des amendes surréalistes pour des étudiants sans revenu,qui, dans certains cas, peuvent dépasser l'augmention annuelle prévue par le gouvernement Charest pour les études universitaires qui sont la cause de leurs manifestations.)

  • Archives de Vigile Répondre

    27 avril 2012

    @France Bonneau
    La lecture de Sun Tzu l'a rendu fou!
    André Gignac 27/4/12