Agresser le Québec dans l’axe démographique (immigration de masse)

Le sujet de l'immigration permet de tester la vraie valeur de nos chefs

(S'ils ne savent pas agir normalement, qu'ils l'apprennent!)

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Aucun sujet n’est plus crucial pour l’avenir du Québec que celui de l’immigration. Même s’il s’agit là d’une évidence que perçoit sans peine le moindre badaud de nos rues, nos chefs sont quand même presque unanimes pour éviter d’en parler. Ce silence serait sans importance si, lorsqu’ils sont au pouvoir, ils agissaient comme des chefs d’État en modérant un phénomène aux conséquences potentiellement catastrophiques pour notre patrie. Mais c’est l’inverse qu’ils font. Pour soigner leur réputation personnelle, la plupart refusent obstinément de résoudre le problème et vont même jusqu’à insulter notre peuple en l’accusant de racisme quand il demande à ce qu’on le laisse survivre.
Si, contrairement à ce qui se fait partout ailleurs dans le monde, nos leaders peuvent se permettre de parler et d’agir à l’encontre des intérêts vitaux de leur peuple, c’est à cause de la situation particulière du Québec; un pays qui, comme nous allons le voir, n’a jamais été capable de retenir très longtemps ses immigrants.
Des conceptions fausses
Habitués comme ils le sont à la réalité nord-américaine et canadienne, nos leaders n’ont tout simplement pas compris que le reste du monde vivait et avait en fait toujours vécu selon des normes et des conceptions complètement différentes de celles qu’on leur a inculquées. La liste des idées reçues (et fausses) qui nous sont venues du Canada anglais ou d’ailleurs est étonnamment longue.
Ainsi, à force de se le faire répéter, les Québécois dans leur ensemble ont fini par croire que leur patriotisme était une forme de racisme alors que celui des Israéliens par exemple était une chose admirable qu’il fallait éviter de critiquer... de peur d’être accusé de racisme!!!
Soucieux de leur réputation dans le domaine des droits de l’homme, nos concitoyens considèrent même que l’immigration est un droit au lieu d’être, comme partout ailleurs, un privilège que les gouvernements octroient où, quand et à qui ils veulent. Un long entraînement leur a même appris à considérer avec suspicion quiconque s’insurge contre le fait que les immigrants, qui sont des invités, nuisent sciemment et systématiquement aux intérêts de leurs hôtes et ce, à chaque élection et à chaque référendum.
On leur a même fait croire qu’une économie moderne avait besoin d’immigrants alors que des pays riches en voie de dépeuplement comme le Japon ou la Corée du Sud réussissent dans tous les domaines sans en accepter aucun ou presque.
Nos concitoyens sont ordinairement tout surpris d’apprendre que la vaste majorité des pays du monde se dirigent, non vers le multiculturalisme, mais vers une unité culturelle de plus en plus grande. (Les linguistes prédisent même que, d’ici 2100, la moitié des langues vivantes auront disparu). Par suite du retour de Hong Kong et de Macao à la Chine, celle-ci est devenue totalement chinoise. Avec le départ des Blancs et des Indiens d’Afrique noire, celle-ci devient sans cesse plus africaine. Grâce à des discriminations systématiques, le monde musulman est parvenu à islamiser presque toutes ses minorités religieuses. (Depuis le début du 19ème siècle, la Turquie a ainsi vu ses non-musulmans passer de 20% de la population totale à presque rien). Quant à l’Amérique latine, il y a longtemps qu’elle a perdu l’habitude de l’immigration massive. Dans les faits, il n’y a que notre petit Occident en décadence qui devienne multiculturel.
Le lavage de cerveaux réalisé par nos ennemis et nos média a été si efficace que même les chefs souverainistes traitent de radicaux, d’extrémistes et de jusqu’au-boutistes ceux qui proposent de réserver à la minorité anglaise des budgets correspondant à son poids démographique relatif dans la population; une position qui serait pourtant considérée d’une extrême générosité dans la plupart des pays.
Nos ennemis ont même réussi à convaincre les souverainistes qu’ils seraient à jamais incapables de passer la barre référendaire fatidique du 50% de ¨oui¨. Depuis seize ans, leurs chefs parlent et agissent d’ailleurs comme s’il s’agissait là d’une limite physique aussi infranchissable que la vitesse de la lumière.
Emberlificotés comme ils le sont dans ce lacis d’idées fausses, nombre d’indépendantistes en sont venus à suggérer de ¨passer par la bande¨ pour réaliser l’indépendance en faisant approuver par référendum une constitution qui énumérerait des valeurs que l’immense majorité de la population ne pourrait qu’approuver (la laïcité de l’État, l’égalité homme-femme, etc.); le tout étant assorti, au détour d’un paragraphe, d’une déclaration unilatérale d’indépendance.
Cette idée, lassante mais sans cesse renaissante, qu’il faut jouer avec la question référendaire pour faire passer l’amère pilule de la souveraineté est typique de la mentalité de petits lapins effrayés qui nous a conduits au cul-de-sac actuel. Si la souveraineté est quelque chose de tellement négatif qu’il faut toujours la cacher pour la réaliser ou pour se faire élire, alors qu’on nous foute la paix avec cette honteuse nuisance. Si, au contraire, il s’agit d’un projet profitable et avantageux, alors nos leaders doivent l’expliquer à la population pour ensuite lui poser une question directe et simple du genre : ¨Voulez-vous que le Québec devienne un pays souverain?¨ Il n’est guère difficile de convaincre les gens quand on dit vrai et, surtout, quand on croit à ce qu’on dit.
Par ailleurs, si les souverainistes n’ont pas le courage moral de s’opposer avec énergie à une immigration massive qui sert uniquement à affaiblir notre peuple et à l’empêcher de se défendre, alors qu’ils se taisent, qu’ils se résignent à être d’éternels perdants et qu’ils aillent faire carrière chez les ¨nationalistes mollassons¨ à la François Legault ou à la John James Charest. Ça commence à bien faire la lâcheté!
Une stratégie contre-intuitive mais plus efficace pour convaincre les immigrants
Le total échec qu’ont subi les souverainistes dans leurs tentatives pour se rallier les groupes ethniques fournit la preuve par l’absurde de la parfaite inefficacité de leur éternel discours à l’eau de rose sur le sujet de l’immigration. Au rythme actuel des conversions (5% en 50 ans), il nous faudra en effet attendre un demi-millénaire pour que les immigrants condescendent à se joindre majoritairement à nous. Quel époustouflant succès, vraiment!
Cet échec est facile à expliquer puisque la plupart des nouveaux venus hésitent à mettre l’avenir de leurs enfants en péril en les rendant prisonniers d’une langue en voie de disparition. Aucun ne rêve de se joindre à un peuple de perdants qui se laisse faire et personne ne songe à aller s’attacher au bastingage d’un Titanic en train de couler. En un mot, notre peuple suscite le mépris. Tant que nous ne réglerons pas ce problème de fond, les immigrants continueront à nous dire (pour avoir la paix) qu’ils vont voter ¨oui¨ pour ensuite faire le contraire dans les isoloirs. (Si, malgré le principe du vote secret, nous savons quand même comment ils votent, c’est parce qu’il existe des bureaux de scrutin où presque tous les électeurs ont des noms italiens, grecs ou chinois).
Même si cela est contre-intuitif et s’oppose à l’adage populaire voulant qu’on attrape des mouches avec du miel et non avec du fiel, la seule façon de convaincre une partie des immigrants qu’ils doivent arrêter de nuire pour plutôt se joindre à nous est de commencer à agir et à parler comme des maîtres pour leur montrer que nous sommes désormais les véritables patrons de ce pays. Nous devons d’abord les obliger à nous respecter sans jamais essayer de s’en faire aimer - ça n’a jamais marché - pour ensuite seulement leur faire des propositions d’affaires susceptibles de les intéresser. (J’ai parlé ailleurs de l’offre que nous devrions faire à nos alliés naturels venus d’Haïti, du Maroc, d’Algérie ou du Liban de leur confier la gestion des milliards de dollars d’aide internationale qu’un Québec souverain investira dans leurs pays d’origine).
Signalons que si les Québécois plus âgés, qui prennent présentement leur retraite, préfèrent encore jouer leur rôle traditionnel de chiens battus et de quémandeurs, la jeune génération qui arrive aux affaires est psychologiquement prête à passer à ce stade de reprise en main énergique de son avenir. Et elle n’aura pas à se gêner pour le faire puisque notre peuple est une superpuissance morale qui n’a aucune excuse à présenter à quiconque.
Tant que nos immigrants continueront à nuire à nos intérêts, il sera du devoir moral de nos dirigeants de se tenir fermement debout et de demander un moratoire au moins partiel sur l’immigration et ce, dès la prise du pouvoir d’un parti souverainiste. De toute façon, quiconque insiste pour maintenir un taux d’immigration aussi insensé que le nôtre (le double de celui des États-Unis) n’a manifestement rien compris à ce qui se passe présentement sur la planète.
D’autres raisons majeures pour réduire l’immigration
Si nos dirigeants étaient capables de sortir de leur confortable petit cocon provincialiste pour penser globalement, ils comprendraient qu’une réduction drastique de l’immigration est rendue nécessaire par l’extrême gravité de la crise environnementale actuelle; une crise qui va en s’aggravant et qui devrait durer des millions d’années. (Ce sera le temps nécessaire pour que la biosphère retrouve la diversité d’espèces qu’elle abritait avant nos révolutions agricole et industrielle). Le Plan Nord du gouvernement Charest, qui prévoit une croissance accélérée de l’activité minière dans les dernières régions encore vierges du Québec, est l’expression ultime du manque de respect foncier de l’humanité pour son environnement planétaire.
Puisque le Québec subit une constante émigration de sa population depuis des siècles, notamment du côté des fils et des petits-fils de ses immigrants, nous savons que sa capacité d’accueil et de support est depuis longtemps dépassée. Même si le pays était immense et plein de ressources forestières et minérales, la moitié des Québécois de souche ont quand même quitté le Québec entre 1840 et 1930, essentiellement à cause du manque de terres cultivables. Même à cette époque, le Québec était déjà relativement surpeuplé.
Au niveau économique, l’affrontement entre une humanité assoiffée de richesses et un environnement naturel en déclin ultrarapide va bientôt déboucher sur une crise majeure et globale de pénurie, notamment dans le domaine pétrolier. Au cours des dix ou vingt prochaines années, le haut niveau de vie relatif des Occidentaux va être sévèrement réduit par une crise financière que personne ne saura ou ne pourra résoudre par suite de son caractère absolument fondamental; nos populations vieillies consommant beaucoup plus de richesses qu’elles n’en produisent. (Dans les ports d’Occident, les containers arrivent pleins et repartent vides). Sans que nous puissions faire grand-chose pour l’empêcher, nos capitaux vont disparaître dans des soubresauts boursiers, nos fonds de pension vont se volatiliser et l’inflation va manger le reste; ce qui aura pour conséquence que de plus en plus de gouvernements, d’entreprises et d’individus vont déclarer faillite.
Au même moment, les deux courants de sens inverse qui travaillent depuis des décennies à égaliser les niveaux de richesse sur la planète, à savoir l’émigration vers les pays riches et l’exportation de leurs industries vers le tiers-monde, vont être brutalement enrayés par la désintégration d’une partie appréciable de notre tissu économique. L’époque où, en Amérique du Nord, l’arrivée régulière de grandes masses d’immigrants avait pour effet de soulever toute la pyramide sociale vers de nouveaux sommets de richesse est définitivement révolue. Dorénavant, toute augmentation de population y aura pour effet de diviser entre plus de partenaires une richesse collective que nos problèmes environnementaux nous empêcheront de faire croître.
Dans le cas d’un pays au climat froid comme le Québec, tous les problèmes que nos leaders ont refusé de résoudre depuis des décennies (dette, détérioration des infrastructures, vieillissement de la population, etc.) vont provoquer une sorte de reflux de l’immigration; nos immigrants les plus compétents ayant tendance à repartir vers des pays moins surtaxés en nous laissant à charge les membres les moins rentables de leurs familles; par exemple les vieillards de la réunification familiale qui reçoivent des pensions de vieillesse sans avoir jamais contribué un cent à la caisse commune.
L’immigration massive doit aussi être éliminée parce que nos immigrants s’opposent au sens de l’histoire en obligeant un pays naturel, le Québec, à rester sous la domination artificielle d’un peuple habitant des territoires complètement distincts. La nature isolée et périphérique du Québec par rapport au reste du continent, sa structure économique centrée sur les grandes villes de la vallée du Saint-Laurent, l’orientation (et la croissance) de sens nord-sud de son commerce international, le graduel éloignement vers l’Ouest du centre de masse de la population canadienne anglaise; tout montre que le Québec a intérêt à corriger au plus vite l’accident historique qui l’a jadis fait passer sous le contrôle d’un peuple venu d’ailleurs pour le piller.
La nocivité foncière de notre actuelle politique d’immigration est révélée par le fait que nos immigrants se concentrent dans la région de Montréal où ils s’échangent entre eux des services alors que les besoins les plus criants en main-d’œuvre se trouvent dans les régions. Le déséquilibre démographique et la distorsion culturelle que cela produit entre une ville jeune et multiculturelle et une campagne vieillie et monoculturelle créent plusieurs nouveaux problèmes sans en régler aucun.
Même au point de vue démographique, notre immigration purement urbaine pose problème, du moins à long terme, puisque, partout dans l’histoire, les citadins ont toujours fini par être moins féconds que les gens des campagnes. Dans le cas de nos immigrants, c’est encore pire puisque, psychologiquement parlant, ce sont des nomades; c’est-à-dire des gens qui, du fait même de leur mobilité, sont naturellement peu portés à faire beaucoup d’enfants.
De toute façon, nos immigrants forment à peine 14% de la population et seront à jamais incapables de compenser notre déficit de naissances. Tôt ou tard, ce sera à nous de le faire. Cela sera d’autant plus inévitable que la longue crise économique qui commence va accélérer les tendances à l’urbanisation et à la dénatalité massives dans notre ancien tiers-monde. Tout probablement, la prochaine crise va nous faire passer par-dessus la période de forte fécondité et de forte émigration des pays du Sud.
Pendant qu’on effleure le sujet de la relative stérilité des citadins, profitons-en pour mentionner que nos villes modernes se comportent comme des sortes de trous noirs dont l’attraction attire, pour les détruire et les faire disparaître, l’énergie, les matières premières, les produits finis, la richesse et les populations natives et immigrantes.
Au niveau sociologique, l’immigration massive a toujours eu un effet culturel délétère sur le Québec en empêchant la fusion graduelle des différents groupes ethniques vivant sur son territoire. L’arrivée régulière de trop grandes masses d’étrangers qui refusaient de s’intégrer a été à l’origine de nos incessantes querelles linguistiques.
Ici, la grande chance du peuple québécois a toujours été que sa métropole était située sur la seule grande voie de pénétration naturelle de sens Est-Ouest du continent nord-américain. Comme la majorité des immigrants considèrent Montréal comme une ville de transition et non comme une ville de destination, leur séjour parmi nous a la plupart du temps été relativement court. Ce fait de société a amené les Québécois à développer des sortes d’anticorps contre les immigrants qui refusaient de s’intégrer. Retranchés derrière leur langue, leur culture, leurs valeurs et, jadis, leur religion, ils ont appris à les ¨toffer¨ en attendant qu’ils foutent le camp. Étant stables alors que les immigrants anglophones restaient mobiles, les Québécois de Montréal ont réagi passivement, un peu à la manière des rochers d’un torrent qui laissent passer les flots les plus impétueux pour finalement se retrouver seuls maîtres du terrain quand le ruisseau se tarit.
En définitive, si les Européens s’insurgent de façon souvent violente contre l’immigration alors que les Québécois ont toujours su faire preuve de modération dans ce domaine, c’est essentiellement parce que les Européens savent que leurs immigrants les plus inassimilables vont demeurer sur place alors que les Québécois savent qu’à long terme, les leurs vont presque tous partir. Intuitivement, les Québécois ont compris qu’ils formaient un peuple indestructible, qu’ils étaient le produit de la géographie et de l’histoire ou, si on veut, de l’espace et du temps.
Signalons que la grande valeur relative de nos immigrants a joué un rôle non négligeable dans la création de l’étonnante paix sociale dont le Québec a presque toujours joui. Parce qu’il est coûteux de franchir un océan, le Canada anglais, contrairement à tant d’autres pays, a toujours pu choisir ses immigrants au sein des classes moyennes des pays d’émigration. Cela a fait que la vaste majorité des nouveaux venus sont pour lui relativement faciles à intégrer puisqu’ils sont jeunes, en santé, doués, instruits, souvent cultivés, entreprenants et relativement riches. (C’est faux que nos immigrants font pitié.)
Dans le cas d’un Québec francophone en voie de dépeuplement par contre, la qualité même de ces nouveaux citoyens pose problème, notamment parce que la plupart d’entre eux ont déjà appris l’anglais et le parlent mieux que le français bien avant d’arriver chez nous. Si jamais ces anglophones d’adoption deviennent suffisamment nombreux sur notre territoire, ils vont inévitablement chercher à se simplifier la vie en nous réimposant le bilinguisme; ce qui aura pour effet de nous ramener à la belle époque où les francophones occupaient le bas de l’échelle sociale.
Conclusion
Le fait que l’histoire va probablement empêcher la destruction du peuple québécois n’excuse en rien le fait que la plupart de nos leaders refusent de défendre nos intérêts vitaux en s’opposant ouvertement à la tentative du Canada anglais de nous détruire par immigration massive.
En pratique, le sujet de l’immigration est jugé si dangereux par nos politiciens qu’il nous donne un moyen facile d’évaluer leur véritable valeur individuelle. Tout atermoiement face à un phénomène aussi potentiellement dangereux pour leur patrie est impardonnable et révèle un manque de courage et de profondeur inacceptable chez des gens qui aspirent à diriger un État. Penser et agir de cette façon n’est pas méchant; c’est lâche et erroné!
Aleksandr Soljenitsyne a écrit quelque part que la caractéristique dominante de l’Occident actuel était la perte du courage. Nos leaders modernes en sont l’illustration parfaite. Il est donc temps d’en changer puisque nous sommes tous las de toujours perdre!
Jean-Jacques Nantel, ing.
Décembre 2011


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10 commentaires

  • Yves Ménard Répondre

    9 janvier 2013

    Félicitations pour votre texte très lucide. Si je n'avais qu'une petite remarque à faire, ce serait à propos du départ éventuel des immigrants installés au Québec. C'était en partie vrai entre les années 1960 et 2000, non seulement des immigrés mais aussi des Anglais et cela pour deux raisons : un taux de chômage et une agitation politique relativement élevés au Québec. Ce n'est plus le cas depuis environ l'an 2000. Le chômage est maintenant plus bas chez nous qu'ailleurs et l'agitation politique a été matée depuis le début du millénaire. Elle renaît très tranquillement du côté nationaliste depuis environ cinq ans, mais elle ne perce pas encore vraiment dans l'espace public. Bref, rien d'inquiétant pour les immigrants même les plus craintifs, si bien que depuis plus de dix ans, il n'y a pratiquement plus de départs. J'ai vérifié tout cela sur les sites de l'Institut de la Statistique du Québec et de Statistiques Canada.
    Hormis ce détail, je partage tout à fait votre analyse et j'invite tous ceux que la question intéresse à parcourir le numéro 3 de La Conscience nationale, accessible sur le site du Cercle Raoul-Roy. http://cercleraoulroy.canalblog.com/

  • Luc Bertrand Répondre

    16 décembre 2011

    Messieurs Nantel, Gignac et Noël avez bien compris que le PI fait preuve de plus de responsabilité que ses adversaires en limitant à 20 000 le nombre d'immigrants par année.
    Bien sûr, nous avons besoin d'immigrants, parce que nous n'avons plus assez de main-d'oeuvre qualifiée pour occuper tous les emplois disponibles. De même, notre taux de natalité est insuffisant pour maintenir notre poids démocratique (et politique) face au Canada anglais.
    Ceci dit, les chefs de parti veulent plus d'immigrants uniquement pour des considérations économiques à court terme. La réalité est que, même s'il est vrai que nous manquons de main-d'oeuvre qualifiée pour combler les besoins actuels de notre économie, nous avons en même temps trop de travailleur(se)s sans emploi qui doivent s'en remettre à l'assurance-emploi d'abord, l'aide sociale ensuite, pour arriver à survivre. Cette situation est tout simplement aberrante et inacceptable.
    La réalité que les chefs de parti cherchent à occulter, c'est le constat d'échec des politiques de nos gouvernements successifs, du fait de l'insuffisance des fonds publics québécois causée grandement par le mauvais usage par Ottawa des 50 milliards que nous sommes contraints de lui payer à chaque année pour jouir d'être canadians. Notre impuissance comme province fait que notre système d'éducation public génère des générations de décrocheurs qui sont confinés à des emplois misérables. Et comme si ce n'était pas assez, une partie de nos diplômé(e)s en demande est perdue au profit des provinces riches ou des États-Unis. Pour être remplacé(e)s par des immigrant(e)s ou réfugié(e)s prêt(e)s à accepter les conditions minables et précaires des employeurs qui veulent bien rester chez nous, souvent uniquement à coup de subventions de nos bons gouvernements.
    Un gouvernement national québécois aura fort à faire pour maintenir notre compétitivité du point de vue économique avec le niveau d'immigration suffisant pour assurer l'intégration à la majorité francophone. Il faudra investir massivement en éducation pour trouver chez nous le maximum de main-d'oeuvre qualifiée pour occuper les postes vacants. Et il faudra enfin réduire le financement de la minorité anglophone à la fraction réelle qu'elle représente dans la population québécoise. Une fois souverain, les arguments de nos chefs jovialistes vis-à-vis l'immigration ne tiendront plus, le Québec n'ayant plus à accroître à tout prix sa population puisqu'il ne sera plus subordonné à un gouvernement le traitant comme une minorité indésirable.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 décembre 2011

    Monsieur Nantel
    Un des meilleurs texte qui m'a été permis de lire sur la question en plus de ceux de M. Noël. L'autre jour, lorsque j'ai appris dans un article sur Vigile que 560 000 immigrants étaient entrés au Québec entre 1995 (suite au dernier référendum) et 2008; j'ai trouvé ça très inquiétant pour notre avenir collectif. Durant ce temps, en Europe, les quotas d'immigration sont réduits tandis qu'ici, on les augmente, c'est insensé. Comme je le disais, dans un commentaire, il y a une couple de mois sur Vigile, nos dirigeants politiques se sont mis à culpabiliser après la déclaration de M.Parizeau, le soir du dernier référendum, lorsqu'il a déclaré ceci: "Nous avons été battus par l'argent et le vote ethnique". La même chose s'est produite le 14 décembre 2000 ( il y a 11 ans aujourd'hui) lorsque le PQ a tenté de diaboliser M. Michaud pour des paroles qui avaient été mal rapportées par les médias, vous vous rappelez?
    Je reviens à la question de l'immigration qui est pour moi une question de survie primordiale pour notre nation. Notre classe politique est coupée complètement du peuple québécois et de son besoin de changement qu'il réclame; ils ne comprennent pas encore ce qui s'est passé le 2 mai dernier. Il est clair dans ma tête que le but visé par cette immigration excessive est d'empêcher l'indépendance du Québec parce que ces nouveaux immigrants ne voteront jamais pour nous mais pour le PLQ fédéraliste et anglophone du West Island. Cette politique suicidaire pour notre nation doit être stoppée sur-le-champ en imposant des quotas de 20 000 immigrants par an sinon le Québec devra porter plainte aux Nations Unies pour génocide rien de moins. C'est alarmant lorsque à tous les 2 ans, la population du Québec baisse d'un taux de 1 % comme vous le mentionniez dans l'un de vos articles sur Vigile l'été dernier je crois. Nos dirigeants politiques sont complètement inconscients, déphasés et coupés de la réalité. L'indépendance est urgente plus que jamais!
    André Gignac 14/12/11

  • Pablo Lugo Herrera Répondre

    14 décembre 2011

    Voilà... Depuis que je fais de la politique, je dis la même chose. Pour l'indépendance de notre Nation, il faut régler le dossier de l'immigration. C'est triste de voir les gens s'intéresser par la santé et l'économie pour finalement nous trouver avec les mêmes problèmes. Déficit en santé et en économie!

  • Archives de Vigile Répondre

    14 décembre 2011

    Pendant ce temps-là, en Israël
    http://www.youtube.com/watch?v=7Sv14Kwuk-8

  • François Ricard Répondre

    14 décembre 2011

    Les politiciens disent que nous avons besoin de l'immigration.
    Les journalistes répètent que nous avons besoin de l'immigration.
    Sur quoi se base-t-on pour faire pareille affirmation? Sur quelles études? Sur quelles recherches?
    Jamais ne nous donnent-ils de sources de renseignement. C'est un lieu commun.
    Et si l'immigration avait un impact négatif? Et si l'immigration était à proscrire? Pendant des siècles n'a-t-on pas saigné les malades qui avaient de la fièvre alors que c'était la pire chose que l'on pouvait leur faire? Et si l'immigration était pernicieuse?
    Prenez la peine de lire : Le Remède Imaginaire (Pourquoi l'immigration ne sauvera pas le Québec) Les auteurs: Benoît Dubreuil et Guillaume Marois.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2011

    Alors qu'on sait qu'un ethnocide a décimé la nation française d'Amérique, formant en majorité le peuple québécois dans son dernier retranchement en Amérique, nul besoin de référendum ou de passer par le parlement canadian pour séparer le Québec du Canada.
    Le Québec a son gouvernement et c'est là que doit se déclarer l'indépendance du Québec, à moins de pouvoir réaliser en parallèle un gouvernement québécois séparatiste. En tout cas, certainement pas à Ottawa comme le «Bloc» aimait le faire croire.
    Le peuple québécois a tous les motifs, toutes les raisons et toutes les preuves en mains pour justifier une déclaration officielle d'indépendance du Québec, quand il le veut, et en faire ainsi un Pays souverain. Je le crois depuis 45 ans. Même Robert Bourassa (libéral provincial), qui avait les mêmes justifications, avait aussi l'opportunité de le faire, tout comme n'importe quel premier ministre du Québec, présent ou à venir ... sous peu.
    Ce sont nos élus qui doivent passer à l'acte, ceux-là qui sont censé être au service du peuple québécois pour son bien-être et son émancipation. Ce n'est donc que par pure lâcheté ou par l'appât du gain que nos pseudos élites ne le font pas et se lance même dans des détours incompréhensibles afin d'éviter l'éveil de l'ensemble de la nation, qui risquerait bien d'y croire demain matin. Selon moi, les descendants français sont prêts.
    Nos ascendants ont eu la volonté et le courage de le faire mais pas l'opportunité. Depuis l'après-guerre de 1939-1945 Nous avons maintenant l'opportunité. La volonté et le courage ont vacillé jusqu'à présent, mais l'après 1995 démontre hors de tout doute que le Canada est un ennemi du peuple québécois.
    Le P.I. n'est-il pas né du constat des échecs de deux référendums? C'est le P.I. qui fait peur aux fédéralistes, pas le dernier né du PQ qui prend plus. Ces deux Partis semblables, dont un Nous dit que Nous avons toute la main-d'oeuvre et les cerveaux nécessaires à un Pays alors qu'il prévoit faciliter l'immigration.
    Aussi pour les mêmes raisons que vous expliquez, je crois qu'il est facile de reconnaître les vrais patriotes en départageant ceux qui sont pour, de ceux qui sont contre l'immigration massive, inutile au Québec cela dit.
    Merci d'en faire la démonstration.

  • Réjean Labrie Répondre

    13 décembre 2011

    Cher Monsieur Nantel,
    Voilà un petit chef-d’oeuvre de clarté écrit de main de maître!
    Je vous encourage à le faire parvenir aux journaux pour fins de publication, en version abrégée au besoin, et aux divers partis, incluant les sections jeunesse.
    Chapeau!
    Réjean Labrie

  • Luc Bertrand Répondre

    13 décembre 2011

    Monsieur Nantel, il n'y a qu'un parti qui prône une telle réduction de l'immigration pour les mêmes raisons que vous élaborez, c'est le Parti indépendantiste.
    Monsieur Noël, le véhicule pour mettre en oeuvre votre vision de la société québécoise, c'est le PI et non pas Option nationale. D'ailleurs, André Drouin, son épouse et la Légion nationale ont assisté à un rassemblement organisé par Éric Tremblay à Repentigny l'an dernier. Les deux organisations ont convenu de travailler ensemble dans le même but, soit de créer un pays qui reflète nos valeurs fondamentales, respectant la diversité tant que celle-ci respecte les valeurs d'une nouvelle constitution québécoise une fois l'indépendance réalisée.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2011

    Bravo, c'est ce que je dis depuis un bon quart de siècle. Jadis je criais dans le désert. Aujourd'hui on est quelques-uns.
    Reste à trouver un véhicule. Quand j'ai fait ma série ici il y a 3 ans j'avais suggéré de mettre sur pied un groupe de pression pour occuper la chaise vide. Un lobby quoi. Je pensais que notre ami Drouin d'Hérouxville prendrait la tête du mouvement. Ca n'a pas jamais marché.
    Sans lobby, on n'existe pas. Chaque fois qu'il y a un débat la chaise est vide. Les journalistes n'invitent que ceux qui sont sur leur carnet de téléphone.