Dans une entrevue qu'elle a accordée au journal The Globe and Mail, Celina Caesar-Chavannes a répété ses accusations sur le racisme systémique que vivraient les Noirs au Canada. Pour la députée libérale de l'Ontario, le privilège blanc existe bel et bien. « Vous ne trouvez aucune femme de couleur pour diriger votre organisation ? Mmm. Intéressant », a-t-elle dit sarcastiquement. Elle a cité une statistique selon laquelle moins de 5 % des PDG sont des femmes non caucasiennes.
Le député conservateur Maxime Bernier n'a pas raté l'occasion de répondre aux propos de Mme Caesar-Chavannes par tweet interposé. « C'est la principale différence entre nous. Vous pensez que le monde gravite autour de la couleur de votre peau. Mon objectif est d'améliorer les politiques pour tous les Canadiens. C'est le travail d'un député », a-t-il écrit sur Twitter.
Mme Caesar-Chavannes avait déjà eu une prise de bec avec Maxime Bernier cet hiver. Tout avait commencé par un commentaire de M. Bernier à l'endroit du ministre de l'Immigration, Ahmed Hussen, qui avait qualifié le budget 2018 du gouvernement Trudeau de « budget historique pour les personnes racialisées ».
Sur Twitter, M. Bernier avait alors écrit ceci : « Je pensais que lutter contre la discrimination avait pour but de traiter tout le monde de la même façon. Pas de catégoriser certains Canadiens comme "racialisés". C'est quoi ce jargon horrible ? Une autre façon pour les libéraux de créer des divisions qu'ils pourront exploiter ? »
Celina Caesar-Chavannes avait alors reproché à M. Bernier de contribuer au « racisme » par sa façon de voir les choses. Sur Twitter, elle lui avait dit « prendre conscience de ses privilèges » et de « se taire ». Son commentaire avait créé des remous sur les réseaux sociaux et même dans les médias. La députée libérale a toutefois avoué plus tard qu'elle avait eu tort de dire à M. Bernier de se taire.