Le 26 novembre dernier, Me Guy Bertrand, patriote de longue haleine, rappelait l’existence de son projet révolutionnaire envisagé d’ici 2030, la République fédérale du Québec (RFQ).
http://www.journaldequebec.com/2015/11/25/guy-bertrand-lance-ien-2030-la-republique-federale-du-quebec-i
Le 20 octobre 2014, il avait relancé pour la troisième fois ce projet magistral, en quelque sorte son testament politique.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201410/20/01-4810963-le-quebec-une-republique-federale-en-2030-propose-lavocat-guy-bertrand.php
Ce projet fait le contenu d’un site web qui offre en 12 vidéos ou autant de textes à télécharger ses divers aspects : Sommaire, Conception, étude de besoins, étude de marché, étude de faisabilité, étude d’impacts et d’opportunité, maquette, plan d’action, marketing et communication, ratification, réalisation et conclusion.
http://www.republiquefederaleduquebec.com
Le projet aurait pu s’appeler Liberté-Région. Son concepteur propose rien de moins que la graduation des 17 régions du Québec de régions à État. Remarquez la majuscule. Ça donnerait les États suivants : État du Bas-Saint-Laurent, État du Saguenay-Lac-Saint-Jean, État de la Capitale-Nationale, État de la Mauricie, État de l’Estrie, État de Montréal, État de l’Outaouais, État de l’Abitibi-Témiscamingue, État de la Côte-Nord, État du Nord du Québec, État de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, État Chaudière-Appalaches, État Laval, État Lanaudière, État Laurentides, État Montérégie et État Centre-du-Québec. On pourrait parler des États-Unis du Québec.
Un des points forts du projet est sa préférence pour un mouvement politique ascendant, partant du peuple, concrètement ses députés régionaux, vers son Assemblée nationale sans égard aux partis. Pas question d’un mouvement mené par un chef charismatique, à la pêche électorale de 50 % + 1 de poissons, monté sur un bouclier soulevé par des gardes. C’est un mouton qui le bêle.
Changement d’à-propos, l’indépendance politique a fait du chemin depuis 1775-1783. Cette époque a connu une réduction substantielle du territoire de l’Amérique du Nord britannique. Ce fut un moment de libéralisation pour proche 2 millions de britanniques et autochtones américains.
L’indépendance politique a fait du chemin depuis cet autre moment de libération, 1789, avec le rejet de la monarchie comme mode de gouvernement et l’ajout au slogan liberté, ceux d’égalité et fraternité. L’opération concernait 28 millions d’humains en France à l’époque où nos ancêtres n’étaient plus depuis belle lurette, maluron malurette, maluron maluré.
Plus récemment, 14 août 1941, La charte de l’Atlantique a jeté les fondements d’une nouvelle politique internationale. Pour faire front contre Hitler et le fachisme, le Président des États-Unis Theodore Roseveltt et le Premier ministre du Royaume-Uni Winston Churchill s’y y sont entendus pour convenir notamment de respecter « le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; » et manifester leur désir de « voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains. » La terre comptait alors près de 2,25 milliards d’humains.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_l%27Atlantique
Nous serons bientôt 7,4 milliards d’usagers sur la Terre-Mère, en croissance à 9 ou 10 milliards vers 2050. La République fédérale du Québec ou si vous préférez Les États-Unis du Québec y seraient pour entre 8,69 et 10,99 millions en 2051. « Si les cochons ne le mange pas » aurait précisé mon père.
http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/perspectives/perspectives-2011-2061.pdf
En 1980, les Québécois ont clairement rejeté un projet de souveraineté-association qui leur avait été soumis par le gouvernement d’alors.
En 1995, les Québécois ont rejeté à l’arraché un projet différent, celui de réaliser la souveraineté.
En 2011, Guy Bertrand a publié ici la préface d’un livre où il propose un chemin différent d’accès à l’indépendance politique.
http://vigile.quebec/Invitation-aux-regions-a-prendre
Il ne faut pas confondre la présente idée fédérale de Guy Bertrand et l’Idée fédérale du Réseau québécois de réflexion sur le fédéralisme.
http://www.ideefederale.ca
Cap sur l'indépendance
Le projet Liberté-Nation
Legs de Me Guy Bertrand
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5 commentaires
Robert J. Lachance Répondre
4 février 2016Aux États-Unis, à ce que je sache, il n’y a qu’un président. Pour un état, le titre est gouverneur, candidat élu comme premier administrateur de son État. Ce poste est l'équivalent de celui de premier ministre provincial de notre système politique.
Au Québec, en vertu du projet de M. Bertrand, il pourrait y avoir un président et disons 17 gouverneurs plutôt que présidents pour une population de 8,3 millions. Ça vous irait ? J’ai lu ailleurs ici que vous aviez un faible pour le régime politique des États-Unis.
http://vigile.net/La-constitution-un-vieux-papier#comment114128
Par ailleurs, en Suisse, Il y a 26 États fédérés; 1 président de la confédération et 26 présidents de gouvernement pour une population de 8,08 millions. Je remarque que ce sont des États fédérés dans une confédération et non une fédération. Bizarre !
En Autriche, une fédération, il y a 9 États. Ils ont un président fédéral et 9 gouverneurs. Ce président nomme le chancelier fédéral qui assure la présidence du Gouvernement fédéral d’une population de 8,6 millions.
Selon moi, et je ne me prends que pour un électeur parmi le 5 % de Québécois.es sur 8,3 millions qui se préoccupent activement de politique, en comptant les moins de 18 ans et les plus de 64 bien entendu, ma phrase est trop longue.
La morale de cette histoire, comme on dit, est que le Québec est assez populeux pour graduer de province à République fédérale.
François Ricard Répondre
3 février 2016La ville de Montréal a 19 maires et un super-maire.
Selon M. Bertrand, le Québec aura 17 présidents et un super-président.
Je ne suis pas certain que cette idée sera prisée par la population.
Robert J. Lachance Répondre
2 février 2016« Me Bertrand ne mentionne pas comment on passe d’une élection sous l’emprise du système électoral actuel à un sytème qui permet la mise sur pied du modèle qu’il propose. »
Question : Comment peut-on créer le produit, à savoir la République fédérale du Québec ?
Réponse : Par un Plan d’action qui comprend plusieurs étapes que devra respecter le parti politique qui choisira de réaliser le Projet Liberté- Nation;
A. Les pré-requis à la création du produit (RFQ)
1°étape : Prise de position des partis politiques du Québec sur le Projet Liberté- Nation
Pour réaliser le Projet Liberté-Nation, il faudra d’abord un parti politique rassembleur :
- qui pourrait être le Parti Libéral du Québec, lequel n’aura aucune difficulté à rallier autant les francophones, que les anglophones, les autochtones et les allophones;
- ou bien un parti circonstanciel issu de l’union de tous les partis indépendantistes et/ou nationalistes (Parti Liberté-Nation, par exemple);
Ce nouveau parti sera créé pour réaliser le Projet Liberté-Nation seulement;
Les formations politiques, qui donneront naissance au Parti Liberté- Nation, devront se mettre en veilleuse jusqu’aux élections qui suivront la création de la République fédérale du Québec;
Après ces élections, ces formations politiques pourront reprendre leurs activités partisanes de gauche, de droite ou de centre;
et 5 étapes suivantes du plan d’action.
http://www.republiquefederaleduquebec.com/pdf/08CreationPlanD_action.pdf
Robert J. Lachance Répondre
2 février 2016À Jean-Claude Michaud,
J’ai retrouvé votre commentaire à l’article de Jean-Jacques Nantel :
http://vigile.net/Projet-d-Institut-de-recherche-sur#comment113633 21 décembre
Sûr que la contribution du citoyen Guy Bertrand « … aux idées souverainistes est très intéressante alors que le projet fait du surplace en ce moment et depuis longtemps malheureusement. »
Est-ce que le projet fait du sur place en ce moment et depuis Jean-Martin Aussant ?
Chez QS, je dirais qu’il va et vient.
Chez PI (Parti indépendantiste), je n’en sais rien.
Au PQ, PKP s’est départi du monopole; comme le Royaume-Uni de ses colonies aux lendemains moyen terme de la 2e guerre mondiale et l’URSS après 1989.
L’indépendance politique du Québec est présentement dans le camp d’Option nationale et de OUI Québec. J’ai assisté au congrès national d’ON en fin de semaine dernière. Son Conseil national en 2015 a mis les bouchées doubles : une révision des statuts et de la plateforme électorale. C’est sans parler d’un magistral redressement de sa situation financière.
La raison d’être d’ON était un Québec souverain. La raison d’être est maintenant ou sera j’imagine quand le procès verbal d’un prochain congrès l’adoptera, rien de moins que de réaliser l’indépendance politique du Québec.
À ce que j’ai compris, le Conseil national d’ON ainsi que son chef, espèrent embarquer QS, le PQ, PI je ne sais pas, dans un projet d’élection référendaire.
Si ces partis pour l’indépendance politique du Québec obtiennent 50 % + 1 des votes, et j’imagine cumulent un nombre majoritaire de députés, ils formeraient un gouvernement de circonstances qui adopterait une loi fondamentale qui succéderait à la constitution canadienne en territoire québécois et servirait de cadre légal d’un Québec en voie d’obtenir sa pleine indépendance.
Autrement écrit :
http://www.optionnationale.org/actualites/voici-les-nouveaux-elles-lu-e-s-du-conseil
La photo ne fait pas état d’une dizaine de personnes dans les 55 et plus à droite.
En photo et noms, le nouveau conseil national dont un 55 et plus :
http://www.optionnationale.org/actualites/voici-les-nouveaux-elles-lu-e-s-du-conseil
Archives de Vigile Répondre
1 février 2016Très intéressant votre texte et c'est bien de souligner le travail de M. Bertrand. D'ailleurs, il y a quelques semaines, j'écrivais quelques mots en commentaire dans un texte de la tribune libre de quelqu'un sur ce site en disant qu'il fallait regarder le projet nation de Guy Bertrand. Sa contribution aux idées souverainistes est très intéressante alors que le projet fait du surplace en ce moment et depuis longtemps malheureusement.