Le Prince de Galles était accompagné de sa femme Camilla (AFP)

Plus de 200 personnes ont manifesté mardi à Montréal contre la visite du prince Charles et de son épouse Camilla, aux cris de "Majesté, go home", "Vive le Québec libre" et "Montréal français".
Le prince de Galles et son épouse ont dû emprunter une porte dérobée pour entrer dans un bâtiment militaire dont l'entrée principale avait été bloquée par les manifestants.
En fin d'après-midi, la police anti-émeute, munie de casques, de matraques et de boucliers en plexiglas, avait tenté d'éloigner les jeunes contestataires de ce bâtiment abritant le régiment écossais canadien Black Watch, auquel le prince devait remettre des drapeaux en tant que son commandant en chef titulaire.
Le prince Charles par la petite porte
Quelques œufs ont volé, trois personnes au moins a été interpellées et les manifestants, qui agitaient de grands drapeaux bleus ornés de fleurs de lys du Québec et scandaient "un peuple uni jamais ne sera vaincu", et "à bas la monarchie", se sont assis par terre, bloquant le passage vers le bâtiment militaire en pierre grise, dans le centre de Montréal.
Au bout d'un long face-à-face, des renforts policiers ont été mobilisés et les forces de l'ordre ont finalement repoussé pacifiquement les contestataires sur une centaine de mètres.
Malgré cette précaution, le prince de Galles, portant l'uniforme de Black Watch avec un béret bleu marine à pompon rouge, et la duchesse de Cornouailles, arrivés en retard à bord d'un petit convoi sans escorte de motards, ont finalement pénétré dans le bâtiment par une porte secondaire donnant sur une ruelle, et non par la grande entrée où ils étaient initialement attendus.
La manifestation a été organisée par un groupuscule nationaliste, le Réseau de résistance du Québécois, qui se dit motivé par la tradition historique de rejet de la domination britannique établie il y a deux siècles et demi.
(Nouvelobs.com)