Le premier ministre du Québec se comporte en pyromane ces jours-ci.
Non satisfait de s’être mis la totalité de la communauté des affaires à dos dans les dossiers d’ordre économique, le premier ministre soulève maintenant l’ire du pays en raison de son comportement face à TransCanada (TC) et son projet de pipeline Énergie Est.
Mais qui a eu cette idée d’annoncer en grande pompe que le Gouvernement amènerait TC devant la Cour la veille d’une rencontre fédérale-provinciale? De deux choses l’une. Soit il s’agit d’une décision stupide et irréfléchie, soit c’est de la pure provocation.
Et c’est sans compter que le ministre de l’Environnement, David Heurtel, a menti éhontément lors de ce point de presse. Celui-ci a affirmé que TC n’avait pas donné suite à deux lettres consécutives du gouvernement en 2014.
Premièrement, c’est assez particulier d’entendre cela de la part d’un ministre libéral, alors que dans le dossier Anticosti, le gouvernement fait preuve d’une rudesse hors du commun en laissant sécher les dirigeants de Pétrolia qui demandent une rencontre depuis trop longtemps.
Deuxièmement, c’était totalement faux.
Dans les semaines suivant les communications du gouvernement, de multiples rencontres ont été tenues en personne entre le ministère et TC. Ces séances de travail ont mené à une entente pour aller de l’avant avec un BAPE générique. Une version allégée si on veut.
Puis, cette semaine, le gouvernement a changé son fusil d’épaule en exigeant un BAPE approfondi.
En voulant alimenter la perception que les promoteurs d’Énergie Est sont des mauvais garçons, le gouvernement a induit la population en erreur et causé une commotion dans l’Ouest du pays.
Oui, l’Ouest du pays. Là où on ose exploiter nos richesses naturelles pour s’enrichir.
Oh sacrilège!
L’Ouest du pays, qui paie année après année la majeure partie de la généreuse péréquation que nous recevons au Québec. Dix milliards de dollars cette année. Vous vous rendez compte?
Disons que votre gentil voisin met vos poubelles à la rue chaque semaine, parce que vous avez un handicap physique. Un jour, celui-ci se tord une cheville en poussant vos déchets au chemin. Couché par terre, il souffre et vous demande d’aller chercher de la glace.
Votre réponse? «Va te faire foutre, ce n’est pas mon problème».
Voilà l’attitude du Québec.
Je ne dis pas qu’il faut laisser faire TC n’importe comment, sans supervision aucune. Je ne dis pas qu’il ne faut pas se soucier des questions de sécurité, de l’environnement, des retombées économiques et autres.
Mais pourquoi le gouvernement fédéral serait-il trop idiot pour évaluer adéquatement un projet pancanadien? Pourquoi faut-il absolument faire valoir notre sacro-sainte spécificité dans tous, absolument tous?
Et je vous entends, chers amis souverainistes. «Aplaventrisme! Fédéraste! Soumis!»
NON! Ça n’a rien à voir!
C’est un souci d’efficacité. Le gouvernement fédéral a une réglementation en place. Il doit la faire respecter et je lui fais confiance en cette matière. Point.
J'en ai marre de cette incapacité à réaliser quoi que ce soit au Québec. Notre bilan est famélique. Chaque grand projet se termine en queue de poisson.
Les investisseurs étrangers fuient de plus en plus le Québec. On peut les comprendre.
Mais l’argent ne pousse pas dans les arbres. Surtout pas l’argent frais. Et moi, je suis tanné de payer toujours davantage.
Pas vous?
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