Ça regarde mal pour le pays. Les appuis à l’indépendance ramollissent dangereusement chez les francophones, les premiers sinon les seuls concernés...

À un référendum aujourd’hui, ils vote­raient Non à 57 %. Et globalement, selon Léger, le Non obtiendrait 65 % des appuis.

Ce serait pire qu’en 1980, ce n’est pas peu dire.

Le plus étonnant, c’est que 20 % des péquistes voteraient Non! Surprenant tout de même quand on sait l’objectif visé par leur chef, Pierre Karl Péladeau.

Mais voici de quoi chiffonner le sourire de Françoise David: près de la moitié des électeurs de Québec solidaire diraient Non au Québec pays! C’est bien pour dire! La gauche, on l’entend, mais on ne la connaît pas...

Révolution

De toute évidence, les partisans de la révolution prolétarienne pancanadienne n’ont pas largué leur rêve d’un Canada socialiste...

Pierre Karl Péladeau a de quoi réfléchir à un autre paradoxe: le PLQ progresse dans les intentions de vote, mais deux Québécois sur trois sont insatisfaits du gouvernement Couillard.

Et ce qui lui donnerait à réfléchir encore un peu plus, c’est l’appui de 37 % des francophones au PQ. Réconfortant dans les circonstances!

La configuration du vote libéral, concentré à Montréal et à Québec, permet d’avancer que le PQ n’est pas à exclure des pronostics. Dans une course à trois, avec un PQ fort en région, tout serait encore possible.

CAQ

Par ailleurs, on soutient souvent que la CAQ est souverainiste. Et pourtant, 75 % des caquistes voteraient Non à un référendum sur l’indépendance. S’il devait en avoir l’occasion, François Legault serait incapable de joindre le camp du Oui...

Chez les libéraux, le Non obtient un score nord-coréen de 95 %! Pour eux, c’est simple: le pays, c’est le Canada.

Ce sondage Léger réjouira sans doute Philippe Couillard. Malgré les sempiternelles manifestations, télévisées chaque fois, il est toujours en position de tête.