Texte publié dans Le Devoir du lundi 26 mai 2008
Si on arrêtait de jouir sur les virgules, on verrait que la France de Sarkozy met déjà en pratique sa nouvelle politique à l’égard du Québec. Le jeudi 22 mai, la ministre des Finances Christine Lagarde devait faire son premier voyage au pays que Champlain aurait fondé pour prononcer un important discours économique devant les gens d’affaires. Devant la Chambre de commerce de Montréal, la Chambre de commerce de Québec? Nenni! À l’Economic Club of Toronto, bien sûr.
À la dernière minute, toutefois, la mise en œuvre du nouveau ni ni – ni Montréal, ni Québec – a été paralysée grâce aux syndicats français des transports qui ont annoncé un débrayage le jour où Mme Lagarde devait se rendre à Toronto. Les syndicats s’opposent au licenciement par le gouvernement Sarkozy de 55 000 travailleurs du secteur public et à son projet de réduire leurs pensions.
Quand les mamours de Jean Charest et de Paul Desmarais avec le président Sarkozy ne le convainquent pas de l’importance économique du Québec – si c’était ça leur souhait – on peut toujours compter sur les syndicats français.
Le nouveau "ni ni" : ni Montréal, ni Québec
la France de Sarkozy met déjà en pratique sa nouvelle politique à l’égard du Québec
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