Quel rêve, quel espoir, quel horizon pour notre génération ? Aux promesses de grandeur, de puissance et de prospérité tant chantées par nos parents et grands-parents ont répondu des lendemains bien sombres. Force est de constater que notre génération, celle de l’acte unique européen et de Maastricht, ne recueille pas les fruits tant espérés.
C’est à nous qu’il revient de briser ce cauchemar, de changer d’horizon. À nous, génération des jeunes euroréalistes, de vanter le principe de souveraineté comme étant une idée de progrès.
Pour fonder le projet européen, les nations ont peu à peu délégué des pans entiers de leur souveraineté – monétaire, budgétaire, législative – à une Union européenne, incapable de bâtir en retour une indépendance collective. Les institutions européennes, à l’image de son parlement qui ne dispose pas de l’initiative législative, ne respectent aucun principe démocratique élémentaire et bafouent allègrement souverainetés nationales et populaires. Dans un monde en croissance, la nôtre demeure atone. Le chômage de masse touchant plus particulièrement les jeunes, n’a d’autres alternatives que la précarité tandis qu’inexorablement la désindustrialisation se poursuit. En outre, s’interdisant de rappeler les racines helléniques, romaines, chrétiennes ainsi que l’héritage des lumières de l’Europe, préalable nécessaire à la constitution d’une communauté de destin, l’Union européenne ne sait ni enchanter le présent, ni penser notre avenir… Dès lors, c’est à nous qu’il revient de briser ce cauchemar, de changer d’horizon. À nous, génération des jeunes euroréalistes, de vanter le principe de souveraineté comme étant une idée de progrès. Crions le, gravons le: nous sommes européens, car français, italiens, allemands, espagnols…
Nous sommes un rassemblement d’Européens convaincus que l’Union européenne fragilise les économies de nombre de nations qui la composent et brise leurs modèles sociaux. Qui pourrait aujourd’hui contester que ce sont des technocrates austères, sans patrie et sans légitimité démocratique, qui font notre politique? Qui pourrait nier que la construction européenne n’a abouti qu’à asphyxier les peuples et les nations, préambule à la naissance d’une nouvelle oligarchie? Non, nous ne saurions nous résoudre à ce que le rôle attribué par le peuple à ses représentants élus ne se borne qu’à quémander tel ou tel délai budgétaire. Quelle arrogance que celle de ces bureaucrates apatrides imposant leur loi à des peuples à l’histoire millénaire. Et quelle impertinence que de menacer de sanctions les fières nations qui refuseraient de s’y soumettre. Comme un symbole, la Commission européenne est dirigée par l’ancien premier ministre d’un paradis fiscal tandis que la banque centrale européenne a à sa tête l’ex-dirigeant d’une trop célèbre banque d’affaires américaine.
Il est grand temps que les clivages tombent face aux défis qui nous attendent, afin de montrer l’imposture consistant à nous vendre le « plus d’Europe » comme étant la solution.
Face à ce constat, et au-delà de la critique des institutions et des dogmes européens, notre objectif est de rassembler les euro-critiques de toutes les sensibilités de droite et de gauche qui composent notre échiquier national. Aucun parti, même aidé par le renoncement de ses pairs, ne devrait avoir le monopole de la critique de l’intégration européenne. Le manichéisme savamment orchestré par une partie de la classe politique et des médias qui tend à assimiler tout euro-criticisme à l’extrémisme est une hérésie. Ainsi, nous sommes déjà collégialement composés de jeunes de DLF, de l’UMP, du MRC, du PS, du PG, et de bien d’autres, mais surtout de nombreux sans-étiquettes à sensibilités de gauche et de droite.
Nous l’affirmons: depuis 1992 et le traité de Maastricht, les clivages traditionnels du paysage politique français (gauche-droite, progressistes-conservateurs, étatistes-libéraux) sont désormais archaïques. La démocratie requiert de pouvoir choisir une politique puis de disposer des pouvoirs nécessaires à sa mise en œuvre. Or, l’élection européenne de 2014 a été l’occasion de voir le mépris de certains envers les propositions qui ne correspondaient pas à cette Europe fédéraliste et libérale proposée. La caricature, le pastiche, voire l’ostracisme de ceux qui souhaitent proposer une autre Europe, sont révélateurs du tabou pesant sur la classe politique française. C’est pourquoi il appartient aux partisans d’une nouvelle voie pour l’Europe de se rassembler.
Il est grand temps que les clivages tombent face aux défis qui nous attendent, afin de montrer l’imposture consistant à nous vendre le «plus d’Europe» comme étant la solution. Notre nation, la France, n’est pas vouée à l’effacement et ne doit pas se voir reléguée au rang de simple province d’un ensemble plus vaste dirigé par des institutions sans légitimité populaire. Au contraire, la France doit être au premier rang de nations européennes coopérant librement ensemble autour de projets de puissance scientifiques et industriels à l’instar de ce qu’elle fut hier avec Airbus, l’Agence spatiale européenne ou le CERN. À l’instar de ce qu’elle doit être demain avec la création de géants européens du numérique, de l’énergie, du transport, des biotechnologies ou de l’industrie maritime qui redonnera aux chantiers navals du continent leurs lettres de noblesse. Par ailleurs, ce n’est qu’une fois redevenus souverains que les peuples européens pourront instaurer les politiques migratoires, sociales, économiques et culturelles de leur choix. Des politiques ne niant pas leur fabuleuse richesse et diversité culturelle.
Nous appelons tous ceux qui se reconnaissent dans ce message à nous rejoindre. Nous commémorerons ensemble les 10 ans du NON prononcé par les Français dans le cadre de l’adoption de la Constitution européenne lors d’un grand rassemblement le 30 mai 2015.
C’est pour faire entendre ce message que nous nous unissons. Nous n’avons pas vocation à être un parti politique, mais bien un cercle de réflexion métapolitique inspirateur d’idées. Un cercle prônant une Europe faite de peuples et de nations coopérant librement autour de projets d’avenir.
Par conséquent, nous appelons tous ceux qui se reconnaissent dans ce message, en particulier les jeunes, à nous rejoindre, car nous n’avons que trop tardé à nous unir. Ainsi, nous commémorerons ensemble les 10 ans du NON prononcé par les Français dans le cadre de l’adoption de la Constitution européenne lors d’un grand rassemblement le 30 mai 2015. Unis, nous saurons nous rappeler au bon souvenir de nos dirigeants qui, dans le plus éclatant mépris pour la volonté des peuples, adoptèrent le Traité de Lisbonne en 2007. C’est à nous, génération de Maastricht, qu’il incombe d’être les porte-voix de l’euro-réalisme, pas simplement pour notre génération, mais bien pour toutes celles à venir!
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