Le ministre Laurent Lessard aime mieux les vaches que les viaducs.
Du moins, c’est le constat qui s’impose selon plusieurs sources libérales avec qui j’ai eu l’occasion de discuter au cours des derniers jours. Le ministre qui est au cœur de la tempête sur la tempête souhaiterait consacrer 100 % de son temps à parler de gestion de l’offre, de volaille, de bœuf et de patates plutôt que de déneigement, d’Uber, et de troisième lien à Québec.
Rappelons que le ministre Lessard sévit à titre de ministre des Transports depuis le mois d’août 2016. Puis, à la suite du retrait de Pierre Paradis en janvier dernier, il se voyait également confier le ministère de l’Agriculture, siège qu’il avait déjà occupé de 2007 à 2009. C’est donc dire qu’il retrouvait ses vieilles pantoufles confortables.
Un bon politicien
J’ai souvent côtoyé Laurent Lessard. C’est une bonne personne et un bon politicien. Un politicien de terrain, qui n’a pas peur de se relever les manches et d’aller vers les gens. Il sait écouter et chercher des solutions pour satisfaire tout un chacun. Dans le jargon, on appelle cela «un ministre à clientèles». Et le ministère des Transports ne correspond en rien à ce profil. C’est un mammouth à l’intérieur duquel on doit gérer des routes, de l’équipement et des travaux d’envergure.
Mauvais choix
Le ministre Lessard n’est pas à sa place dans ce ministère. Et il n’est pas à blâmer. C’est son premier ministre qui lui a confié une mission qui ne lui convenait pas. Pire encore, Philippe Couillard avait l’occasion de remanier en profondeur son cabinet en réintégrant le ministre Pierre Moreau au mois de janvier. Il n’en a rien fait, préférant attendre pour faire son dernier gros brassage de cartes avant l’élection de 2018. Il en paie aujourd’hui un important prix politique, alors que la situation semble de plus en plus intenable.
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