Le journaliste à la retraite Normand Girard, qui a consacré tout près d’une cinquantaine d’années de sa vie à la couverture de l’actualité politique, notamment pour Le Journal de Québec et Le Journal de Montréal, est décédé mardi dernier, à l’âge de 82 ans.
Il était atteint d’un cancer du poumon. Il a rendu l’âme à l’hôpital de l’Enfant-Jésus, à Québec, où il avait été admis quelques jours plus tôt.
Ses funérailles auront lieu vendredi, à Beauport.
«Mon père souhaitait que ça fasse vraiment dans la plus grande intimité, avec la famille seulement», a souligné Sandra Girard, la plus jeune fille de M. Girard, après Marc et Nancy. Il laisse aussi dans le deuil son épouse, Lucienne Gilbert.
Une carrière honorable
Normand Girard a débuté sa carrière de journaliste à la radio CHRL de Roberval, sa ville natale.
Il a ensuite travaillé pour le Progrès de Thetford Mines puis le Nouvelliste de Trois-Rivières, avant de se joindre à La Presse, vers la fin des années 60.
Quelques années plus tard, il s’installe à Québec, où il couvre d’abord la politique municipale pour Le Soleil, avant de devenir membre de la Tribune de la presse à l’Assemblée nationale.
En 1972, le président de Québecor à l’époque, Pierre Péladeau, convainc Normand Girard de travailler pour ses deux quotidiens à titre de correspondant parlementaire, emploi qu’il occupera jusqu’à sa retraite, en 2001, à l’âge de 69 ans.
Une institution à la Tribune de la presse
Il était alors le doyen de la Tribune de la presse et en a été plus tard nommé membre honoraire.
Son travail de correspondant parlementaire l’a amené à côtoyer une dizaine de premiers ministres, de Maurice Duplessis jusqu’à Bernard Landry.
En 2005, Normand Girard a été décoré du grade de chevalier de l’Ordre la Pléiade, par le président de l’Assemblée nationale, un hommage dont il était très fier, se souvient sa fille Sandra.
Le chroniqueur politique du Journal, J. Jacques Samson, a très bien connu Normand Girard.
Les deux se sont côtoyés pendant de nombreuses années sur la colline parlementaire.
«C’était un journaliste qui était très appliqué à son travail. Il ne manquait aucune période des questions, aucun scrum, aucune conférence de presse. Il abattait de l’ouvrage comme cinq, c’était incroyable», a raconté M. Samson.
«Il ne se gênait pas pour interpeller des députés sur le parquet», se souvient-il.
Journalistes, anciens collègues et politiciens : les témoignages de sympathies se multiplient sur les réseaux sociaux depuis l’annonce de son décès.
Son avis de décès peut être consulté en cliquant ici.
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