Le premier ministre François Legault a affirmé qu’il n’est finalement «pas question» de réviser le financement de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) après des propos controversés de sa présidente sur l’interdiction des relations hétérosexuelles.
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«Il n’est pas question, parce qu’on n’aime pas une déclaration, de réviser un financement», a déclaré le chef de la Coalition avenir Québec en mêlée de presse à l’Assemblée nationale, mercredi, contredisant ainsi les propos tenus par son ministre du Travail la veille.
Mardi, la présidente de la FFQ, Gabrielle Bouchard, y est allée d’une déclaration controversée sur sa page Twitter: «Les relations de couple hétérosexuel sont vraiment violentes. En plus, la grande majorité sont des relations basées sur la religion. Il est peut-être temps d'avoir une conversation sur leur interdiction et abolition».
Quelques heures plus tard, le ministre du Travail, de l’Emploi et la Solidarité sociale, Jean Boulet, a affirmé qu’il allait analyser le dossier de la FFQ pour savoir si l’organisme se qualifiait toujours pour recevoir une subvention annuelle de 120 000 $ de la part de son ministère.
Or, selon François Legault, le gouvernement n’a pas l’intention de reconsidérer le financement de l'organisme.
Selon lui, il est tout à fait normal que le gouvernement finance la FFQ dont la mission est de protéger les droits des femmes. Il revient aux membres de l’organisme de décider qui devrait les représenter.
«C’est à eux autres de gérer les propos. Il y a une liberté d’expression au Québec», a résumé le premier ministre jeudi.
À noter que Gabrielle Bouchard avait offert ses excuses après sa déclaration controversée.
«Je n’aurais jamais dû faire ce tweet-là, c’était déplacé, maladroit, et auprès des femmes de la fédération, des Québécoises, des Québécois, des membres de l’équipe et du CA, je tiens à m’excuser», avait-elle déclaré à l'émission La Joute sur les ondes de LCN.
«C’est la preuve qu’on doit tourner ses pouces sept fois avant de tweeter et peut-être plus dans mon cas», avait-elle ajouté.
La FFQ avait également précisé sur sa page Facebook qu’elle n’endossait pas les commentaires de sa présidente.