CATHERINE GIROUARD, MÉTRO - Quelques centaines de défenseurs du français se sont rassemblés hier au parc Jeanne-Mance pour dénoncer l’inaction du gouvernement Charest.
«La ministre St-Pierre et Jean Charest prennent les Québécois pour des caves avec leur loi 101!», s’est exclamé le président du Mouvement Montréal français (MMF), Mario Beaulieu, organisateur du rassemblement. L’événement visait à faire pression sur le gouvernement provincial pour que le français soit la seule langue officielle.
«Montréal s’anglicise à vue d’oreille, a accusé le comédien Luc Picard. J’attends donc du gouvernement au pouvoir soit une solution, soit un aveu d’indifférence», a-t-il ajouté devant une foule qui a chaudement applaudi ses mots. Plusieurs autres personnalités ont pris la parole pour clamer l’importance du français, dont Emmanuel Bilodeau, ainsi que le président de la FTQ, Fernand Daoust.
«En prônant le bilinguisme, on donne comme message aux immigrants que le français n’est pas important», a souligné le président du MMF. Et selon lui, les nombreuses modifications qu’a subies la loi 101 depuis son adoption ont contribué au recul du français.
La solution : la souveraineté
Une solution semblait faire consensus chez la plupart des participants : la souveraineté. Elle serait très profitable au maintien du français. «Nous sommes un peuple dominé par un autre et créer une nouvelle loi 101 ne réglerait pas le problème», a dit à Métro le chef du Parti indépendantiste, Éric Tremblay. La souveraineté reste pour lui la seule option.
Pour Françoise David, co-porte-parole de Québec solidaire, la principale préoccupation est de faire du français la langue de travail au Québec.
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