L’arrivée de l’homme d’affaires Pierre-Karl Péladeau sur la scène politique québécoise alliée à la cuisante défaite du PQ lors du scrutin du 7 avril suscite un débat qui remet en question l’option sociale-démocrate au profit d’un certain virage à droite axé sur le milieu des affaires.
À titre d’exemple, j’apporte à votre attention cet extrait de l’article de François St-Louis paru sur cette tribune en date du 21 mai sous le titre « Le PQ et le Bloc font la cour à la gauche » :
« Enfin, troisièmement, le Parti Québécois a cette fâcheuse habitude de vouloir toujours faire la cour à la gauche québécoise, tout en négligeant le reste de l’électorat, qui se situe majoritairement plus au centre et à droite, comme l’attestent les résultats du scrutin du 7 avril. Les Jean-François Lisée, Réjean Hébert et autres, viennent nous dire que le Parti québécois est, et sera toujours un parti social- démocrate. Décidément, ou bien ces gens n’ont rien, mais vraiment rien compris, ou bien ils ont comme objectif commun d’empêcher l’accession de Pierre- Karl Péladeau à la chefferie du PQ. »
Bien que conscient que le PQ doive courtiser davantage le centre et la droite de l’électorat québécois, particulièrement depuis que PKP a rallié ses rangs, il n’en demeure pas moins que sa base sociale-démocrate incarne encore la pierre d’assise de sa création.
Quoique sensible aux arguments des promoteurs de la droite, je lance un appel à la prudence aux partisans de la candidature de PKP à la chefferie du PQ. Une radicalisation du discours de droite pourrait facilement bifurquer de la gauche traditionnelle dédiée au PQ depuis le début de son existence, un écueil qui risque de faire fuir une masse importante de partisans de la sociale-démocratie.
En termes clairs, à force de vouloir sauver la chèvre et le chou, le PQ risque de se retrouver dans un état de flottement idéologique néfaste s’il ne réussit pas à conserver sa base tout en courtisant une clientèle à laquelle il n’est pas habitué.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
1 commentaire
Jean-Pierre Bélisle Répondre
25 mai 2014La droite, la gauche, la chèvre le chou...
Pas toujours facile de s'y retrouver.
Vous êtes-vous déjà demandé d’où vous veniez intellectuellement ?
Bon... je comprends que vous penchez plus à droite qu'à gauche.
Mais, selon vous, jusqu'où faut-il pencher d'un côté ou de l'autre pour avoir un agenda spécifique autre que celui de l'indépendance ?
A droite, par exemple ...
Regrettez-vous la mythique Nouvelle-France, bastion de la chrétienté ?
Dans une vie passée, auriez-vous été un conservateur, un ultra-montain ?
La Révolution tranquille a été pour vous néfaste et Vatican II maléfique ?
L'abandon de la messe en latin, la désacralisation de l'hostie vous-a-t-elle peiné ?
La "révolution sexuelle" fut-elle pour vous le prélude d'un suicide racial ?
L'avortement est-il un crime ?
L'idée d'un couple homosexuel vous révulse-t-elle ?
Les couples mixtes sont-ils ethniquement un scandale?
L'enfant métissé est-il l'équivalent contemporain du bâtard ?
Voyez-vous souvent des francs-maçons dans votre soupe?
Honissez-vous les cours d’éthique et culture religieuse ?
Croyez-vous, comme l'abbé Gravel, que le couple Marois-Drainville se préparait à "instituer une dictature athée au Québec" ?
Êtes-vous d'accord avec Wikipedia que "Les opinions exprimées sur Vigile.net favorisent les séparatistes de droite du Parti québécois à l'encontre de partis souverainistes de centre gauche comme Québec solidaire et Option nationale." ?
Que de questions, que de zones grises.
JPB
p.s.: Aimez-vous les marches aux flambeaux en tenue paramilitaire ?