La décision de réintégrer le député Pierre Paradis, ou non, au sein du caucus libéral sera de nature « politique », et non juridique, a déclaré mercredi le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau.
Le ministre est le seul, parmi les élus libéraux, à s’être avancé sur le cas de Pierre Paradis, expulsé du caucus du gouvernement le 26 janvier parce qu’il faisait l’objet d’une enquête policière. L’ex-ministre de l’Agriculture est ciblé par des allégations à caractère sexuel formulées par une employée de son cabinet.
Mercredi matin, La Presse a rapporté les propos d’une source proche de l’enquête policière, qui laisse entendre que Pierre Paradis ne sera pas accusé, faute de preuves pouvant mener à un verdict « hors de tout doute raisonnable », comme le commande le droit criminel.
Le chef péquiste Jean-François Lisée, au sujet des allégations ciblant Pierre Paradis
À leur arrivée au caucus, les élus libéraux se sont abstenus de commenter la nouvelle. Pierre Moreau s’y est cependant risqué. « La question qui m’est posée n’est pas une question d’ordre juridique, c’est une question d’ordre politique, a-t-il commencé. Les questions d’ordre politique sont décidées au sein d’un caucus et vous savez très bien, malheureusement [que] vous ne pourrez jamais compter sur moi pour avoir le contenu du caucus.?»
Réactions
Plus tôt, les partis d’opposition y sont allés de commentaires mesurés. « On va attendre de voir ce que le DPCP [Directeur des poursuites criminelles et pénales] dit exactement. Et comme dans d’autres cas [comme dans] le cas de M. Sklavounos, il y a la question criminelle et il y a la question de comportement inapproprié », a déclaré le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée. « Alors, ce ne serait pas parce que M. Paradis ne fait pas l’objet d’une accusation criminelle qu’il n’est pas responsable de comportements inappropriés pour un ministre du gouvernement », a-t-il ajouté.
Selon lui, les élus doivent adopter des comportements exemplaires. « Il y a des comportements inappropriés, qui sont inappropriés partout dans la société québécoise, mais en particulier chez ceux qui ont la charge de représenter la société québécoise », a-t-il affirmé.
« Personnellement, je fais confiance aux institutions, a fait valoir le député caquiste Éric Caire. Si le DPCP décide qu’il n’y a pas lieu de porter des accusations, je m’en remets à son expertise, à son jugement. »
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