André Dionne est ce fonctionnaire québécois qui a été débouté dans sa tentative de faire respecter ses droits linguistiques.
Voici la ou les sources de cet article : Bloc Québécois / Voici la source de la photo : Mariannlï, Flickr, CC BY 2.0
Jeudi, le Bloc Québécois (BQ) a réagi à l'affaire André Dionne, où un fonctionnaire québécois a été débouté dans sa tentative de faire respecter ses droits linguistiques.
Rappelons que M. Dionne alléguait qu'il avait eu à communiquer avec des « spécialistes » unilingues anglophones travaillant au sein de la fonction publique canadienne à Toronto et qu'il avait ainsi invoqué son droit d'être « servi » en français par ses collègues ailleurs au Canada puisqu'il se trouvait lui-même au Québec.
Or, le juge Peter Annis avait conclu que « la relation de spécialistes et de généralistes travaillant ensemble ne constitue pas un service ». Il avait par conséquent invalidé les arguments du plaignant en privilégiant l'interprétation du terme « service » comme étant des services rendus au public par les fonctionnaires.
Voici le communiqué de presse que le BQ a publié à ce sujet :
Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Mario Beaulieu, porte-parole du parti en matière de langues officielles, ont accueilli avec colère la décision de la Cour fédérale de débouter le fonctionnaire André Dionne, qui réclamait le droit de travailler en français à Montréal au sein d'un organisme fédéral.
« Si un fonctionnaire fédéral ne peut pas travailler en français à Montréal, il y a quelque chose qui ne marche pas. Nous dénonçons ce jugement et nous nous battrons pour le droit des Québécoises et des Québécois de travailler dans notre langue : le français. Comptez sur nous. Ce jugement résulte des lois mal foutues d'un pays qui traite les francophones en citoyens de seconde classe », a déclaré M. Blanchet.
La Cour fédérale a rejeté hier la requête d'André Dionne, ex-fonctionnaire au Bureau du surintendant des institutions financières à Montréal, qui réclamait pouvoir travailler en français au Québec après une carrière entière à devoir travailler en anglais chaque fois qu'il devait faire affaire avec ses collègues et supérieurs de Toronto. Il y a dix ans, M. Dionne avait d'abord porté plainte au Commissaire aux langues officielles, qui avait jugé sa plainte fondée et émis des recommandations au Bureau. M. Dionne a ensuite entamé des procédures judiciaires parce que le Bureau ne donnait pas suite à ces recommandations.
La Cour a tranché que le fait de ne pas pouvoir obtenir de service en français au sein de l'appareil fédéral ne mettait pas en cause le droit du fonctionnaire à travailler en français.
« Je tiens à exprimer toute notre solidarité avec M. Dionne ! Une autre preuve que le droit de travailler en français est bafoué dans ce faux pays bilingue. Ce jugement conforte les sociétés fédérales qui se moquent de leurs obligations en matière de langue de travail et prouve que le droit de travailler en français est secondaire. Il est grand temps de donner au français toute la place qu'il mérite pour s'épanouir en sécurité. Et cette place, c'est un pays », a conclu Mario Beaulieu.