Investitures

Le Bloc québécois à la traîne au Québec

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Advenant un déclenchement précipité des élections fédérales, le Bloc québécois accuserait un léger retard par rapport aux autres partis quant au nombre de candidats investis au Québec.

En tout, 41 candidats bloquistes sont, jusqu’ici, passés à travers le processus d’investiture. Bon nombre d’entre eux ont d’ailleurs été investis tout récemment, en mai et en juin dernier, au moment de l’annonce du retour de Gilles Duceppe à la tête de la formation politique. La période estivale semble toutefois avoir ralenti la cadence, aucune assemblée n’étant prévue d’ici la mi-août.

Ce retard ne semble toutefois pas inquiéter outre mesure l’équipe du Bloc québécois. « Ce n’est pas du tout problématique, assure l’attaché de presse de Gilles Duceppe, Mathieu St-Amand. Il y a tout le temps des investitures qui se font durant la première semaine de campagne, ce n’est pas du tout inhabituel. » Selon lui, ce fut, entre autres, souvent le cas du chef lui-même, qui profitait ainsi du déclenchement des élections pour officialiser sa candidature.

« Dans la plupart des cas, on sait déjà qui sera candidat, ajoute M. St-Amand. L’assemblée d’investiture n’est qu’une formalité. » Le parti souverainiste compte d’ailleurs présenter un candidat dans chacune des circonscriptions québécoises.

Longueur d’avance libérale

À l’heure actuelle, le Parti libéral du Canada (PLC) est en avance dans la course aux candidats, avec 71 candidats officiellement investis.

« Nos investitures ont débuté il y a deux ans, à l’arrivée de Justin Trudeau à la tête du parti, soutient Geneviève Hinse, VP nationale d’expression française pour la formation politique. Nous étions vraiment loin derrière les autres partis à cette époque, nous devions nous rebâtir une équipe presque complètement. Aujourd’hui, nos candidats sont toutefois sur le terrain depuis un bon moment. »

Deux assemblées d’investiture sont déjà prévues au calendrier libéral — soit celle de Louis-Hébert, le 6 août, et celle d’Argenteuil-La Petite Nation, le 11 août — et cinq autres circonscriptions devront encore être pourvues avant le début de la campagne officielle.

Dans l’éventualité d’un déclenchement précipité, une « procédure en cas de situation d’urgence électorale » est prévue dans les Règles nationales pour la sélection de candidat(e)spour le Parti libéral du Canada. « Ce qu’il faut bien saisir, c’est que les membres seront quand même amenés à voter s’il y a plus d’un candidat », explique Olivier Duchesneau, porte-parole pour le PLC, en citant la circonscription montréalaise d’Ahuntsic en exemple. « Ce que ces procédures permettent, et c’est inscrit dans nos règles électorales, c’est la réduction des délais pour tenir une assemblée »,insiste-t-il.

Cette possibilité d’accélérer le processus est particulièrement utile dans les cas où il n’y a qu’un candidat qui se présente pour l’investiture, ajoute le porte-parole libéral.

Des procédures similaires existent pour chacune des formations politiques canadiennes.

Pour leur part, les formations de Thomas Mulcair et de Stephen Harper ont, respectivement, 68 et 62 candidats qui pourront officiellement prendre part à la campagne sur les 78 circonscriptions de la province.

Les partis politiques anticipent un déclenchement des élections au début du mois de septembre, pour un scrutin le 19 octobre prochain. Rien n’empêche cependant le parti au pouvoir de devancer cette date à sa convenance.


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