Le droit "total" d'Israël à la sécurité "ne justifie pas" le "massacre" de civils à Gaza, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, selon lequel une "solution politique" entre Israël et les Palestiniens "devra être imposée" aux deux parties. "La tradition d'amitié entre Israël et la France est ancienne et le droit d'Israël à la sécurité est total, mais ce droit ne justifie pas qu'on tue des enfants et qu'on massacre des civils", a indiqué le ministre dans un communiqué publié à Paris.
Laurent Fabius a évoqué notamment le bombardement d'une école à Rafah, dans la bande de Gaza. "Le Hamas porte évidemment une responsabilité écrasante dans cet engrenage macabre qui sert surtout les extrémismes, mais celle-ci non plus ne justifie pas ce que le secrétaire général des Nations unies a qualifié de crime", a ajouté M. Fabius. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait qualifié dimanche de "nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international" le bombardement ayant touché une école de l'ONU à Rafah et tué au moins dix Palestiniens.
Exiger un cessez-le-feu
"Combien de morts faudra-t-il encore pour que s'arrête ce qu'il faut bien appeler le carnage de Gaza ?" a dénoncé M. Fabius dans sa déclaration. Face à cette situation, le ministre dit soutenir et même "exiger" l'instauration d'un cessez-le-feu tel que proposé par l'Égypte et préconise la solution politique des deux États, qui "devra être imposée par la communauté internationale".
"C'est pourquoi nous soutenons, nous exigeons l'instauration d'un réel cessez-le-feu comme le propose l'Égypte et nous sommes prêts, en tant que Français et Européens, à concrètement y contribuer. C'est pourquoi aussi une solution politique est indispensable, dont les paramètres sont connus et qui, selon moi, devra être imposée par la communauté internationale, puisque les deux parties, malgré d'innombrables tentatives, se sont malheureusement montrées incapables d'en conclure la négociation", développe M. Fabius. "Cessez-le-feu, imposition de la solution de deux États et sécurité d'Israël, il n'y a pas d'autre voie", a-t-il dit.
Laurent Fabius dénonce le "carnage de Gaza"
Le ministère des Affaires étrangères estime que "le droit d'Israël à la sécurité ne justifie pas qu'on massacre des civils".
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