Selon Christian Dubé
La vente de RONA à Lowe’s était justifiée, croit Christian Dubé
La vente de RONA à Lowe’s était justifiée
«Preuve du déclin tranquille de l’économie du Québec» pour François Legault, la vente de RONA à l’américaine Lowe’s était pourtant justifiée, a affirmé la semaine dernière Christian Dubé, ex-vice-président de la Caisse de dépôt et placement et nouveau no 2 de la CAQ.
«La Caisse a réussi, dans ce dossier, à garder l’équilibre entre le développement économique du Québec et le rendement pour ses déposants», a estimé Christian Dubé en entrevue au Journal.
M. Dubé souhaitait répondre à ses détracteurs, dont le ministre des Finances libéral Carlos Leitao, qui ont relevé plusieurs contradictions entre les positions adoptées alors qu’il était premier vice-président pour le Québec à la Caisse et celles de la CAQ.
Pas de contradictions
Il a notamment été question de la vente du quincaillier RONA à Lowe’s, de la construction en Inde des trains du Réseau express métropolitain et de la cimenterie Mcinnis à Port-Daniel.
«On essaie de créer des contradictions entre M. Legault et moi là où il n’y en a pas», a insisté M. Dubé.
Dans le cas de RONA, M. Legault avait par exemple dit de cette transaction qu’elle faisait en sorte «que le Québec redevienne une économie de succursales». Mais M. Dubé croit au contraire qu’il s’agissait de la bonne décision.
Dans le cas de la cimenterie Mcinnis, il se défend en disant que le projet a «beaucoup changé» depuis l’époque où il était député de la CAQ, de 2012 à 2014. «Quand j’étais à la CAQ, je m’y opposais. À la Caisse, on a retourné ce qui aurait pu être un échec total en quelque chose qui est un succès. J’aimerais qu’on m’explique la contradiction.»
Et les hydrocarbures? «Si on peut faire de l’exploration là où il y a de l’acceptation sociale pour ces projets, là, ça pourrait être OK», dit-il. «Sur une base personnelle, l’exploitation, ce n’est pas mon choix à moi.»
M. Dubé a aussi décoché quelques flèches à l’endroit du bilan du ministre Leitao. «Au lieu de voir des contradictions où il n’y en a pas, j’aimerais qu’il nous explique son bilan au niveau de l’écart salarial entre les Québécois et les autres Canadiens, qui s’est détérioré.»