Québec solidaire choisit de se voiler la face en refusant l’interdiction des signes religieux incluant le port du niqab et la burqa chez les employés de l’État. En fin de semaine, QS a donc viré capot. C’est l’égérie du parti, Catherine Dorion, sans tuque, qui a donné le ton dans un discours en fustigeant l’obsession musulmane des Québécois.
Les militants, encadrés par la direction invisible de QS, ont débattu dans la « sérénité ». Il faut rappeler qu’au parti, l’improvisation en public est rare. Tout est ficelé par la direction, quelques personnes plus que discrètes qui font relayer leur position idéologique par les deux porte-parole, Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois.
Québec solidaire n’est pas un parti à la dérive. Il constitue en quelque sorte l’extrême gauche du PLQ-PLC en matière de laïcité.
Contorsionnistes
Désormais, il faut s’attendre sans doute à une affirmation indépendantiste « antiraciste » comme celle de Catherine Dorion, mais qui exclura toute référence au nationalisme québécois. Or, comment s’afficher indépendantiste et croire que le multiculturalisme et le nationalisme sont compatibles ? En ce sens, QS est un parti devenu le contorsionniste du cirque politique de l’Assemblée nationale.
Quelle est donc la stratégie de Québec solidaire qui, dans l’exaltation de la dernière élection, semble croire qu’un avenir radieux l’attend ?
Nombre de gens, surtout des jeunes, ont voté QS croyant défendre l’environnement. Une partie de ses militants, favorable à une interdiction des signes religieux, vient de subir une défaite. Se sont-ils rendu compte que le scénario avait été élaboré d’avance et que la « machine » était bien huilée afin d’en arriver à la mise à mort de la politique solidaire sur la laïcité telle que défendue depuis deux ans ?
Le problème est que QS est un parti qui n’affiche que la pointe de l’iceberg de ses idées. C’est un parti opaque aux intentions cachées.