Depuis l’arrivée de la jeune militante suédoise de 16 ans, Greta Thunberg, sur la scène environnementale, on a assisté à une mobilisation sans précédent de millions de personnes partout sur la planète eu égard à la lutte aux changements climatiques.
Récemment, Greta Thunberg s’est rendue en Alberta, le pays de l’or noir, pour participer à une marche contre les changements climatiques qui a regroupé plusieurs milliers de participants. Par ailleurs, sans grande surprise, des contre-manifestants ont voulu eux aussi parler de leurs préoccupations quotidiennes devant cette montée du combat contre l’exploitation des énergies fossiles, notamment du pétrole.
Et comme il fallait s’y attendre, nous avons assisté à un dialogue de sourds, les « bons » étant représentés par les défenseurs du climat, et les « méchants », par des travailleurs dont le gagne-pain est étroitement lié à l’exploitation du pétrole.
Et pourtant, de plus en plus de voix, y compris des scientifiques, parlent de transition énergétique. On apprend même que les compagnies pétrolières ont entamé des recherches qui pourraient, ultimement, réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre d’ici quelques années.
Partant de ce constat, ne serait-il pas pertinent, voire essentiel, que les deux clans cessent de manifester chacun de son côté et s’assoient ensemble pour mettre en place des pistes de solution visant une transition énergétique qui répondrait aux velléités de chacune des parties en cause?
Extinction Rebellion et la désobéissance civile
Selon Wikipédia, « Extinction Rebellion (XR) est officiellement lancé, à Londres, le 31 octobre 2018, par une déclaration de rebellion devant le palais de Westminster, en présence d'un millier de manifestants. L'événement ouvre une campagne de désobéissance civile prônant l'état d’urgence climatique. Le mois suivant, Extinction Rebellion enchaîne, durant une semaine, diverses actions militantes, dont le « rebellion day » (« jour de rebellion »), journée au cours de laquelle cinq ponts londoniens enjambant la Tamise, sont bloqués ».
Depuis lors, le mouvement s’est répandu un peu partout à travers le monde, notamment à Montréal lorsque deux activistes d’Extinction Rebellion ont gravi le pont Jacques-Cartier à l’heure de pointe matinale, entrainant une congestion monstre pendant des heures. Récemment, Roger Hallam, cofondateur du groupe d’activistes contre le changement climatique, affirmait que son organisation était prête à « faire tomber » les gouvernements et que « certains pourraient en mourir au cours du processus ».
De toute évidence, on est bien loin de la marche pacifique pour le climat menée par Greta Thunberg suivie de quelque 500 000 manifestants qui s’est déroulée à Montréal le 27 septembre dernier. Les activistes d’Extinction Rebellion ont grimpé d’un cran leur contestation en promouvant la désobéissance civile, un cran, à mon avis, qui risque de conduire à des actes de violence insoupçonnés.
Je suis d’avis que le mouvement Extinction Rebellion porte en lui le germe d’une provocation explosive envers les dirigeants de la planète qui risque de dégénérer en affrontements sanglants, voire meurtriers… À cet effet, il m’apparaît opportun de se rappeler la phrase révélatrice de Martin Luther King : « La violence crée plus de problèmes sociaux qu’elle n’en résout ».
Henri Marineau, Québec
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