Mme Carole Beaulieu
Éditrice et Rédactrice en chef
Magazine L’actualité
«Rue de la Madone»
Montréal, Québec
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«Province - du latin Provincia. Dans l’Antiquité, pays ou territoire
conquis par Rome hors de l’Italie et gouverné selon les lois romaines.»
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Madame,
Bien qu’abonné de longue date, à l’époque, au magazine dont vous avez depuis lors repris les rênes des mains de son fondateur, j’ai mis fin à mon «association» avec ce titre par le biais d’une lettre explicative acheminée à monsieur Paré. Elle se voit d’ailleurs toujours accessible en plage cybernéenne sous le titre suivant: «Le fédéralisme larvé de L’actualité» (--> http://vigile.quebec/archives/idees/polgouinpare.html)
Je n’avais jamais remis les yeux, depuis ce jour, il y a tout juste 20 ans cet automne, dans une publication de L’actualité. Jamais. Jusqu’à cette édition récente de Septembre 2016.
C’est que, voyez-vous, un ami m’ayant informé du «dossier» des Insoumis, à la faveur de cette livraison de fin d’été, j’ai décidé, le temps d’une lecture rapide (en bibliothèque publique, assurément: car enfin, question de principe, pas question de débourser le moindre sou pour ce faire...), de passer outre à mon interdit de naguère.
Or, que lis-je, mais que lis-je ma douce Lise, dès la toute première page, celle de votre éditorial de circonstance, madame Beaulieu? Ceci: «Nous avons gagné des centaines de prix d’excellence, tant sur la scène provinciale que nationale. Et ça continue!»
Eh oui. Vous n’auriez pas pu mieux consigner votre pensée, madame: «Et ça continue!»… En effet.
Je constate donc d’entrée de jeu, vingt ans plus tard, que la Provincialite impénitente de L’actualité (maladie chronique létale lorsque non soignée, et qui a même contaminé Le Devoir depuis que... Brian Myles et Luce Julien en ont pris les commandes) (--> http://vigile.quebec/orphelins-du-devoir-75195) se porte à merveille. Si je puis dire. D’autant que la page suivante (et bien qu’il s’agisse d’une publicité, mais combien suggestive jusqu’à l’intox) nous offre rien moins – telle une authentique scène de boxe («Mets ça dans tes méninges, lecteur abruti!», me semble-t-il entendre à haut volume de vos bosses torontois de Rogers Media inc.) – qu’une capricieuse enfant gâtée prénommée Eugenie. Une Kwouébékouaise Red unifolié estampillé sur la peau!!
Jean Paré 1996 / Carole Beaulieu 2016. Du pareil au même? Idem scénario? À l’évidence.
Aussi, à la lumière de tant d’obscurité idéologique, puissamment et obstinément entretenue au fil de quatre décennies, peut-être, peut-être, dis-je bien, nous reparlerons-nous, madame, au mitan des années 2030. Certainement pas avant, je pense.
Si tant est, bien sûr, que notre Philippe Pétain de premier ministre "Kanada first and foremost" n’ait pas eu l’occasion, d’ici là, d’éradiquer définitivement, comme vermine répugnante, jusqu’au plus infime relent d’identité nationale au sein du pays des Pierre Bourgault, des Félix Leclerc, des Jacques Parizeau et des René Lévesque.
Car, voyez-vous, madame Beaulieu, la Provincialite ne se contente plus, désormais, de tuer dans l’oeuf toute dignité chez le Québécois qui en est affecté. La Provincialite est devenue rien moins, en notre temps de très, très Grande Noirceur (Mgr Lartigue et, un siècle plus tard, Maurice Le Noblet Duplessis, peuvent aller se rhabiller à cet égard), qu’un Ebola mental endémique qui répand la mort identitaire et la désolation à la vitesse de la lumière. Lumière totalement égarée, pour le coup, dans l’abyssal trou noir («Je me nie, donc je suis», véritable mantra, en outre, des radios-poubelles de la so provincial capitale) du mépris – sinon du reniement – systématique de Soi. Et, ce faisant, du Nous le plus légitime qui soit.
Et ce, SVP, avec l’aide de nos propres gouvernants! («Je t’élis, ergo tu m’élimines»). Ainsi que de «leurs» rédacteurs en chef de service. Et analogon. Indigents de logique et d’Histoire tout à la fois, pour les uns (style Lise Savary), voire idiots utiles (style Jean-François «Jeff» Fillion et autres Dominic Maurais), caudataires empressés et docteurs es mauvaise foi (style Alain Dubuc et son ex-comparse André Pratte), pour les autres. Aussi ne soyez pas timide, madame l’éditrice. Et tirez-vous une chaise. Ce n’est pas grand, certes, comme dirait le Grand Jacques, mais il y a de la place. Et en cas de problème, dites simplement que c’est pour le gaz...
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Madame Beaulieu, une rédactrice en chef d’un grand magazine populaire québécois qui se décline comme une petite provinciale de la Canada Nation, c’est tout ce que l’on voudra. Sauf anodin ou participant de la méprise, de la distraction ou du lapsus calami. Pour ma part, je retiendrais plutôt ce vocable: affligeant. Pour rester poli.
Or cette terrible maladie dont je vous entretiens, madame, et dont le (les!) dr Mengele préposé(s) au traitement (...) siège(nt) à l’Assemblée nationale (sic), elle porte un nom: La Trahison et - par là même - la Violence au Pouvoir.
Mais rassurez-vous auprès de l'immortel Friedrich, Mam’zelle Carole : la perte de l’âme est indolore.
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JLG / Québec, ce quantième du 13 Septembre qui, depuis maintenant 257 ans, déploie sans vergogne le fameux virus. Celui, chez un grand nombre, hélas trop grand, du frissonnant plaisir de la sujétion volontaire
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