« La perversion a toujours ses complices. »

Tribune libre

« La perversion a toujours ses complices. »
C'est un commentateur, Monsieur Jean-Louis Perez, qui commente ainsi mon texte précédent s'intitulant: « Aimeriez-vous recevoir une langue ? »
Il dit: « La perversion a toujours ses complices. »
Quelle est la perversion? Quels sont les complices?
Pour bien préciser sa pensée Monsieur Perez vous invite à lire l'article de AFP diffusée par Cyberpresse s'intitulant: «Honduras: la Cour suprême accuse Zelaya de six délits» [1].
Cet article de AFP dit que la Cour suprême des putschistes accuse le Président élu, Manuel Zelaya, de six délits:
- En premier celui de haute trahison, puis
- Désobéissance aux ordres de la justice.
- Violation des devoirs des fonctionnaires.
- Abus d'autorité.
Les deux autres délits ne sont pas mentionnées.
Doit-on se surprendre que la Cour suprême du régime putschiste accuse le Président Zelaya? Absolument pas, ce serait plutôt le contraire qui aurait été surprenant.
Par contre ce qui est surprenant, c'est qu'on diffuse cette propagande du régime dictatorial du Honduras dans nos médias pourtant si à l'affut de tout ce qui est contraire aux règles démocratiques.
Comme dit Monsieur Perez:
« La perversion a toujours ses complices. »
Pour Monsieur Perez, « Trahir la Constitution est un crime qui doit être puni sévèrement ».
La Constitution… C'est bien la Constitution!
On en oublie même la démocratie.
Imaginons que ce Coup d'État se soit déroulé chez nous.
Imaginons qu'un politicien québécois décide de consulter la population pour savoir si celle-ci désire être consultée sur la possible création d'une Assemblée constituante lors des prochaines élections provinciales.
Le jour de la consultation, un bataillon de plus d'une centaine de soldats cagoulés et lourdement armé débarque à sa résidence avec des véhicules de combats et des armes d'assauts, enfonce les portes de sa résidence par des salves de mitraillettes et attrape notre Premier Ministre élu, le kidnappe et l'expulse en pyjama hors du pays.
Imaginons que la population proteste et soit réprimée sauvagement avec de l'équipement "anti-émeute" et qu'un couvre-feu soit établi.
Imaginons que les communications cellulaires sont brouillées et que les lignes téléphoniques coupées.
Imaginons que toutes stations radio ou télé diffusant ce qui se déroule soient fermées.
Imaginons qu'une vingtaine de personnes soient assassinées.
Imaginons finalement qu'on vous dise: « Trahir la Constitution: un crime qui doit être puni sévèrement ».
Le simple bon sens s'en trouve ridiculisé d'une façon étonnante.
La démocratie de Monsieur Pérez passe par les mitraillettes.
La mienne passe par les urnes.
« Trahir la Démocratie: un crime qui doit être puni sévèrement ».
« Trahir la Population: un crime qui doit être puni sévèrement ».
Je ne comprends pas comment on puisse défendre l'indéfendable.
La Démocratie
La démocratie a pour principe de base que le peuple est souverain. C'est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple.
On utilise souvent la formule d'Abraham Lincoln : « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », pour décrire ce qu'est la Démocratie.
Il y a aussi d'autres principes et fondements pour définir la Démocratie :
• la liberté des individus ;
• la règle de la majorité ;
• la consultation régulière du peuple (élection et référendum) ;
• l'indépendance de la justice.
• l'existence d'une "constitution"
• la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) ;
• la pluralité des partis politiques ;
Le tribunal pénal international serait en droit d'accuser le régime dictatorial hondurien de plusieurs délits:
- La dictature Micheletti a annulé les libertés civiles par des couvre-feux répétés.
- Le renversement par les armes d'un élu et l'empêchement d'une consultation populaire.
- Les pouvoirs judiciaires, législatifs et exécutifs qui sont contrôlés par un seul et même groupe, l'oligarchie.
- Les partis politiques de l'opposition qui sont soumis à une oppression flagrante.
- La population qui est opprimée.
- Le régime qui assassine les leaders d'opposition.
Le Honduras vit présentement sous un régime dictatorial.
L'Histoire très éloquente sur les agissements des nombreuses dictatures latino-américaines nous renseigne et nous enseigne clairement sur les façons de faire de ces régimes méprisant la volonté populaire.
Il est aberrant de voir des gens défendre les actes militaires totalement hors des normes démocratiques les plus élémentaires et accuser un Président qui a voulu consulter sa population.
Il est aberrant de voir des professionnels de l'information participer à cette propagande qui bafoue les règles de la démocratie et qui fait fi des droits humains les plus élémentaires.
Qui donc dans notre pays tolérerait qu'un politicien aussi mal aimé soit-il puisse être expulsé et brutalisé de la sorte? Qui donc tolérerait les séances de torture sonore dont a été victime ce Président élu? Qui donc tolérerait que dans notre pays on enlève tous les droits citoyens à notre Premier Ministre?
La Démocratie n'a pas deux poids, deux mesures.
La Démocratie qui est valable pour nous est aussi valable pour la population hondurienne.
Il faut être conscient du conditionnement médiatique qui, à force de répétition, nous amène à admettre comme le fait Monsieur Pérez, des aberrations complètement ridicules.
Revoyons nos valeurs et dénonçons cette propagande incompréhensible de nos médias de masse.
Il faut lutter avec énergie contre le conditionnement médiatique.
Il faut lire et étudier l'Histoire latino-américaine.
Il faut lire Cyberpresse, comme nous le suggère Monsieur Jean-Louis Pérez et ensuite lire Le Monde diplomatique, ou Le Grand Soir.
Peu importe comment on vous la présente, la réalité est là qui ne demande qu'à être vue.
Tentez de la voir à travers vos yeux et non à travers les lunettes propagandistes de AFP.
La propagande existe, il faut en être conscient.
Après avoir bien lu l'article de AFP proposé par Monsieur Pérez, je vous invite à lire celui de Maurice Lemoine du Monde diplomatique:
«Mascarade électorale au Honduras»
Plusieurs autres articles concernant le Honduras et son Histoire se trouvent aussi sur cette page.
Je vous invite aussi à approfondir la réalité hondurienne par cet article:
« Honduras - Des points de vue constants de part et d’autre qui convergent vers une seule solution : l’Assemblée constituante »
Aussi: «La poudrière de l’Amérique latine»
«Rappelons que la décision de M. Zelaya (Président légitime de la République du Honduras) de transformer la base militaire de Soto Cano en aéroport civil a joué le rôle de détonateur dans le coup d’État militaire qui a frappé le Honduras le 28 juin 2009.»
« Honduras: “Ces élections ne sont pas celles du peuple, mais celles des patrons” »
Serge Charbonneau
Québec
[1] «Honduras: la Cour suprême accuse Zelaya de six délits»
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/200911/26/01-925577-honduras-la-cour-supreme-accuse-zelaya-de-six-delits.php


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2009

    Pendant que M. Perez répond à mes questions exprimées dans le commentaire précédent, je voudais, cette fois réagir à son dernier commentaire. D'abord depuis quand les États-Unis sont la boussole de référence pour départager les appuis des uns et des autres ? Les maisons de sondage sont encore mieux équipés et crédible pour ce genre de travail. Vous vous souvenez que quelques semaines avant le élections en Iran, une maison de sondage subventionnée par la fondation Rockfeller avait donné un pourcentage très élevé à l'élection de l'actuel Président, et il s'est avéré juste. Pourtant les USA ont tout fait pour discréditer cette électon. En second lieu qu'est-ce qui donne autorité de modifier les rapports de force d'une société démocratique par des coups d'État? N'est-ce pas le défi de la démocratie de permettre au peuple de résoudre eux-mêmes les problèmes. Entre temps, c'est la règle du droit qui doit primer sur toutes autres initiatives. Troisièmement, je ne comprends pas que l'on implique le Venezuela, un des pays les plus démocratiques des Amériques. Chavez, que nos medias diabolisent, a l'appui de plus de 70% de la population vénézuélienne qui se reconnaît dans ses politiques et ses orientations. C'est ce qu'on appelle la démocratie, que ça plaise ou non aux oligarchies et à ceux qui sont rappelés à l'ordre du bien commun. Pourtant, en dépit de ce soutien massif, les USA ne cessent d'harceler ce pays. Les Nations Unies sont là pour faire les arbitrages. DAns le cas du Honduras, la grande majorité des pays de l'Amérique latine condamnent ce coup d'État militaire et disent qu'ils ne sauraient reconnaître des élections préparées par un gouvernement illégitime et sous la pression répressive de l'armée. La Fondation Carter a refué de se prêter à cette mascarade. L'OEA, L'ALBA, UNASUR, L'ONU, tous condamnent ces élections.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2009

    M.Perez, je suis content de vous retrouver pour vous demander de répondre aux questions que je vous ai posées en relation avec le coup d'État militaire et l'expulsion du Président constitutionnel. Sur l'article précédent de M. Charbonneau vous aviez émis une opinion qui demandait à être clarifiée. Je vous repose donc ces questions, le sujet était le même.
    Pourquoi le processus constitutionnel de mise en accusation n’a-t-il pas été enclenché permettant ainsi de respecter la Constitution qui assure le droit de chaque accusé de pouvoir se défendre ? Aux États-Unis et dans d’autres pays, comme actuellement en Italie, le tout se passe en respectant les institutions en place pour juger, exonérer ou condamner les personnes mises en accusation.
    Pourquoi ne pas avoir remis le pouvoir au vice-président en exercice, le temps de permettre à la justice de suivre son cours ?
    Pourquoi l’avoir sorti "manu militari" de son lit et de l’avoir expulsé clandestinement du pays alors qu’il ne présentait aucune disposition à s’enfuir ou à s’extraire des procédures judiciaires ? Savez-vous si on lui avait remis un « subpena » avec obligation à se présenter devant un Tribunal ?
    Pourquoi avoir pris la peine de créer de toute pièce une fausse lettre de démission du Président Zelaya si les motifs réels étaient ses crimes commis contre la nation et le peuple Hondurien ?
    Pourquoi, s’il était coupable d’un crime, avoir tout fait pour l’empêcher d’atterrir à l’aéroport de la capitale nationale où l’occasion leur aurait été donnée de lui présenter les accusations portées contre lui et de permettre au processus judiciaire de suivre son cours ?
    Pourquoi avoir réprimé le peuple, d’avoir tué des opposants au coup d’État « militaire », d’avoir torturé, emprisonné des centaines sinon des milliers de personnes sans respecter les droits constitutionnels de ces derniers ?
    Les rapports des Commissions des droits de la personne sont éloquents sur ces crimes.
    N’est-ce pas inquiétant que les auteurs de ces crimes invoquent le respect de la constitution pour mettre hors du pouvoir et du pays par la force des armes un Président constitutionnellement élu et inconstitutionnellement jugé ?

  • Frédéric Picard Répondre

    28 novembre 2009

    Loin de moi l'intention de légitimer la junte militaire hondurienne. C’est totalement dégueulasse ce qui s’est passé là bas. Espérons que ça rentrera dans l’ordre avec l’élection.
    Toutefois, vous me permettrez d'émettre les commentaires suivants.
    1)L'article de Cyberpresse avait un ton neutre. J'y ai vu, au mieux, un rapport d'information. On y dépeignait ni un camp, ni l'autre comme dictateur ou usurpateur. Personnellement, j'ai eu un réflexe à peu près semblable au votre en le lisant, c'est à dire : "C'est normal qu'on démonise ceux qui s'opposent aux despotes". Un peu comme la junte Birmane démonise Aug San Suu Kyi.
    2) Je l'avoue, j'ai peu d'empathie.
    C'est extrêmement compliqué, pour le commun des mortels, de comprendre ce degré d'empathie que vous manifestez, vous et monsieur Fortin principalement, envers le peuple Hondurien.
    Dans cette mesure, vos écrits sur le Honduras concernent-ils vraiment le peuple hondurien, que vous aimez d'amour et/ou personnellement? Ou s'agit-il d'une tentative de polariser les Québécois autour de l'axe gauche-droite ?
    Si c'est la première option, vous devriez partager vos expériences personnelles, pour tenter de nous sensibiliser sur du concret. Personnellement, j'en ai que faire des honduriens, ces temps-ci. L'inverse est probablement vrai pour eux. Sauf qu'ils rêvent probablement de venir ici (voir série de Jacques Noel et le dernier article de Caroline Moreno).
    Si c'est la seconde option, soit une tentative de polariser les indépendantistes québécois sur l'axe gauche-droite, vous devez vous attendre à de l'opposition. Nul, de la gauche ou de la droite ne possède la vérité absolue.
    Vous devriez comprendre qu'un droitiste pourrait trouver choquant, par exemple, la confiscation du Nobel à Shirin Ebadi. Ou que l'on démonise le régime Alvaro Uribe ou de Félipe Calderon, qui (tout comme Zélaya)ont été élus.
    Ceci étant dit
    ****
    Je cite monsieur Montmarquette
    "D’autre part, la droite n’en a rien à foutre de l’indépendance ! - Car la droite, ne recherche que le « cash », ou racistes, ils se concentrent sur le nationalisme ethnique.
    Ils sont à combattre, et ce, tout autant que des fédéralistes.
    Je dirais même qu’ils sont « pires » car ce sont des ennemis de l’intérieur pour ne pas dire « des traîtres ».
    Ce sont des usurpateurs, des ennemis de l’État, des ennemis du peuple et donc, « des ennemis du Québec »"
    Monsieur Montmarquette a tenté de modérer ses propos, pour dire que le mot droite, comme il voulait l'employer s'appliquait "aux formations politiques de droite".
    Permettez que je doute que l'on puisse affubler une formation politique entière de
    ennemis du Québec
    ennemis du peuple
    usurpateurs
    traitres
    ennemis de l'intérieur (comment peut-on affubler un parti
    d'être l'ennemi à l'intérieur ?)
    ILS sont à combattre (ils au pluriel)
    Pires que les fédéralistes
    Dans tous les cas, vous n'avez pas parlé d'un parti politique en particulier, ni l'ADQ, ni le PQ, ni certains groupes, comme les lucides.
    Avouez monsieur Montmarquette, que vous avez beurré épais le 6 août et que vos explications évasives n’ont rien pour réconforter ceux qui croient en l’alternance gauche-droite, soit un phénomène classique et normal des démocraties émancipées.
    Même si vous aviez voulu affubler une formation politique toute entière de ces adjectifs personnels et peu flatteurs, vous devez concevoir que certains ne pensent pas comme vous. Que pour certains, la survie de la race humaine a plus d’importance que l’empathie. Que sans tomber dans le racisme, ce n’est pas au Québec de résoudre les problèmes des autres nations. Que pour certains, la liberté personnelle est plus importante que la solidarité aveugle (via un rapport d’impôt). Que pour plusieurs, le travail vaut mieux que n’importe quel chèque ou subvention. Que pour plusieurs, la famille a une importance cruciale. Que la chasse et la pêche sont des loisirs et des activités essentielles pour régulariser les écosystèmes modifiés de la plaine du St-Laurent (déjà modifiée par l’agriculture intensive). Que certains se méfient d’un gourvenement interventioniste, particulièrement lorsqu'il est corrompu, encore plus particulièrement lorsqu'on sait que ce gouvernement possède un « monopole de la violence légitime » pour citer Weber. Qu'invariablement de la couleur de peau ou de l’accent), malgré tout ce qui a été dit plus haut, que certains sont profondément attachés à leur patrie, leur langue, leur culture, leur coutumes leur nation et ne se reconnaissent pas dans le Canada ? Le nationalisme culturel ou le patriotisme, ça sonne nationalisations et état providence dans vos oreilles ?
    Dès lors, si certains ne pensent pas comme vous, mais ne pensent pas non plus comme le PLQ, ne serait-il pas normal qu’ils possèdent un véhicule politique distinct du votre? Que ce véhicule politique soit à l’intérieur d’une coalition ou un parti indépendant ? Pourquoi la gauche aurait droit à un parti, mais pas la droite ?
    Mon vote compte-il moins que le votre ?
    ****
    Merci monsieur Frappier de publier cette réponse.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2009

    Se servant de l’action antidémocratique, l’on veut légitimer le pouvoir politique
    Pourquoi les États-Unis ont-ils retiré leur soutien à Zelaya ?
    Cinq raisons expliquent ce changement radical :
    • Le Département d'État a vérifié que le soutien institutionnel hondurien à la destitution et à la détention de Zelaya, était pratiquement unanime et se maintenait ferme, malgré les sanctions et les annulations de visas. Les pouvoirs législatifs et judiciaires, les églises, l'armée et, selon les enquêtes, 80 % de la population, préféraient Zelaya éloigné du pouvoir.
    • Le rapport du département juridique de la Bibliothèque du Congrès sur la destitution de Zelaya et, sollicité par un législateur, ne laissait aucun doute : Zelaya avait été séparé de la charge et substitué par Micheletti conformément à la législation hondurienne. L'expulser du pays a sûrement été illégal (ils auraient peut-être du l'emprisonner), mais exiger sa restitution était comme demander aux Honduriens de violer la loi.
    • Habilement, le nouveau gouvernement du Honduras avait déplacé le débat au sein de la société d'Amérique du nord, par l'intermédiaire de congressistes et sénateurs républicains et, pour soutenir une posture antidémocratique contraire aux intérêts et aux valeurs du peuple américain, l'administration d'Obama était en train d'en payer le prix politique.
    • Au Département d'État, circulaient deux pages compilées par les services de renseignements nord-américain, dans lesquelles étaient consignés les délits présumés et les complicités de l'environnement le plus intime de Zelaya : trafic de stupéfiants et corruption. Se placer de leur coté n'avait pas de sens, alors que Washington, maintenait dans le pays la base militaire de Palmerola, supposément affectée à surveiller et combattre des activités semblables, auxquelles se livraient parents et amis de leur antinomique protégé.
    • Il ne semblait pas non plus sensé d'encourager l'artificielle survie d'un régime qui militait ouvertement sur le terrain chaviste, famille politique alliée à l'Iran. Chávez, qui était classé jusque là comme un gène pittoresque pour s'être associé à l'Iran et, l'avoir soutenu pour le développement d'armes nucléaires, était devenu un ennemi dangereux.
    __________________________________________________
    Note. Cette information a été facilitée par La Tribuna. Pour plus d’information, consulter :

  • Christian Montmarquette Répondre

    27 novembre 2009

    Monsieur Charbonneau réplique ainsi à Monsieur Perez :
    «Imaginons qu’un politicien québécois décide de consulter la population pour savoir si celle-ci désire être consultée sur la possible création d’une Assemblée constituante lors des prochaines élections provinciales. Le jour de la consultation, un bataillon de plus d’une centaine de soldats cagoulés et lourdement armé débarque à sa résidence avec des véhicules de combats et des armes d’assauts, enfonce les portes de sa résidence par des salves de mitraillettes et attrape notre Premier Ministre élu, le kidnappe et l’expulse en pyjama hors du pays.»
    Votre démocratie passe par les urnes et non par les armes...
    Une démonstration très éloquente…
    ..Mais ne vous en faites pas trop...
    Ici, même chez Vigile, certains commentateurs m'ont m'a déjà accusé de vouloir abattre «physiquement» la droite, alors que je parlais bien évidemment de vouloir de l'abattre en tant que force politique...
    Il faut croire que ça prend toute sorte de monde pour faire un monde...
    Mais, je dois dire qu'il me semble fortement préférable de le faire par des votes, que de le faire par des guns..
    Vous avez entièrement raison Monsieur Charbonneau.
    C'est franchement dégueulasse ce qui c'est passé là-bas.