Le Québec comporte sa part d’ignares heureux et de racistes vicieux, mais ils ne représentent pas la grande famille québécoise. Pas plus que les participants à la manif, dimanche dernier, ne représentaient la majorité des immigrants venus se joindre à cette famille.
Les images de cette manifestation « anti-québécoise » déguisée en manif « antiracisme » m’ont perturbée. Rien n’était pas familier – en commençant par les pancartes en anglais – surtout pas les visages fermés, haineux même, des musulmanes dans la rue.
Je ne reconnaissais pas « nos » voilées, celles que je croise tous les jours, de l’étudiante caissière chez Pharmaprix aux infirmières du Jewish. Je n’ai pas été étonnée d’apprendre qu’un certain nombre de manifestants venaient du ROC. Peut-être même des États-Unis.
Deux jeunes hommes, drapeau noir de l’État islamique sur leurs épaules, suivaient le cortège qui comportait son lot de banderoles du Hamas, du Hezbollah, de symboles communistes, de drapeaux palestiniens et d’affiches vulgaires style Suck my Caq.
Mais rien contre la laïcité. C’est à croire qu’ils sont d’accord.
Manipulateurs professionnels
Parmi les organisateurs, la CLAC (Convergence des luttes anticapitalistes) qui fout le bordel chaque année lors de la journée contre la violence policière, Montréal antifasciste et Solidarité sans frontières, un organisme qui, parmi ses services aux migrants, enseigne comment « survivre » à une rencontre avec le SPVM. Rien de moins.
Bref, des tordus qui manipulent les peurs des immigrants pour faire avancer leurs agendas extrémistes.
En conférence de presse, une des organisatrices d’origine mexicaine a même dit qu’elle sera déportée tout de suite à cause de son français.
Cerise sur le sundae : une vice-présidente de l’inénarrable Fédération des femmes du Québec, Marhilan Lopez, a déclaré à The Gazette que même si plusieurs femmes de la CAQ ont été élues, « elles représentent des philosophies racistes ».
Et ça ose parler de solidarité.