Le coordinateur national du renseignement a mis en garde contre «une forme d’ensauvagement général» à laquelle fait face la France et d’autres sociétés occidentales, constatant un «degré de violence inédit», rapporte l'AFP.
Lors d’une conférence au salon dédié à la sécurité intérieure des États, Milipol, à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, Pierre de Bousquet de Florian, le coordinateur national du renseignement, a mis en garde contre plusieurs dangers.
«On constate une forte dégradation des rapports sociaux dans les sociétés occidentales», a observé jeudi le coordinateur national du renseignement, Pierre Bousquet de Florian, parlant d'«un degré de violence» inédit.
Evoquant des «postures populistes de plus en plus véhémentes», il estime que l'on est face à «une forme d'ensauvagement général de notre société avec un degré de violence et une rapidité de montée vers la haine que nous n'avions jamais connus auparavant».
La France n'est «pas la seule concernée», et le djihadisme n'est pas «la seule idéologie» préoccupante, a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, il a évoqué plusieurs points «d'attention majeurs» pour les services: l'ultradroite et l'ultragauche, mais aussi «les radicaux de tous bords».
Selon lui, cela comprend tous les groupes se distinguant par des discours «de plus en plus violents» c'est-à-dire les antispécistes, les autonomistes, les identitaires, demain peut-être une marge radicale de mouvements écologistes...»
Il a enfin évoqué «une quatrième catégorie à laquelle il faut être attentif, les Etats». Si «on n'a pas constaté de véritable terrorisme étatique contre nos intérêts ces dernières années», «il n'est pas exclu qu'un Etat acculé puisse recourir à ce type d'extrémités.»