Dès le début des points de presse animés par François Legault et le Dr Horacio Arruda, ce dernier a vite acquis une notoriété et une popularité, notamment par le récit de certains événements personnels et sa gestuelle colorée.
Toutefois, plus le temps passe, plus son étoile pâlit. Nonobstant son silence inapproprié lors des dernières manifestations anti-racistes qui dérogeaient démesurément à la consigne des deux mètres de distanciation physique, on apprend que la dernière frasque du bon docteur remonte au 26 févier, date de son départ pour le Maroc pour effectuer un voyage d'affaires mais surtout d'agrément, selon La Presse canadienne.
Or, en son absence, un premier cas d'infection a été rapporté au Québec, le 27 février. Pendant ce temps, dès la fin janvier, la Colombie-Britannique et l'Alberta plaçaient des commandes d'équipement, dont des masques.
Il n’en fallait pas davantage pour que les partis d’opposition ne s’interrogent sur la pertinence de l’absence du Dr Arruda et, par conséquent, si sa présence n’aurait pas pu faire une différence eu égard à la crise qui prenait de plus en plus d’ampleur en Chine.
En entrevue, le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, s'étonne devant l'apparente « désinvolture » du Dr Arruda, persuadé que le gouvernement aurait pu agir « un mois plus tôt », notamment pour assurer l'approvisionnement en équipement de protection, surtout des masques en quantité suffisante, et recruter du personnel dans les CHSLD.
Le 12 mars, peu après la semaine de relâche, le premier ministre François Legault et le Dr Arruda ont exigé des employés de l'État qu'ils s'imposent une période d'isolement obligatoire de 14 jours, s'ils revenaient de l'étranger. Or, M. Arruda, qui a repris ses fonctions dès son retour de Marrakech le 8 mars, a donc ignoré sa propre consigne.
Le Dr Arruda a refusé une demande d'entrevue sur son absence du Québec en février et mars. Pour sa part, la ministre du MSSS a refusé de commenter…
https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/vacances-au-maroc-le-dr-arruda-sest-absenté-12-jours-au-début-de-la-crise/ar-BB15o1Fq?ocid=spartandhp
Encore plus sur la désinvolture d'Horacio
https://www.journaldequebec.com/2020/06/12/le-dr-arruda-minimisait-le-coronavirus-et-faisait-des-blagues-au-debut-de-la-pandemie
François Legault, le pragmatique
De François Legault, on pourrait affirmer sans se tromper qu’il a quitté la profession d’homme d’affaires mais que l’homme d’affaires ne l’a jamais quitté. D’ailleurs, à cet effet, de son propre aveu, il s’est souvent qualifié de pragmatique, notamment dans certains projets de loi qu’il a présentés à l’Assemblée nationale. Henri Marineau, Québec
Il en est ainsi actuellement du projet 61, Loi visant la relance de l’économie du Québec, qui a l’heur de susciter de sévères critiques de la part des partis de l’opposition qui lui reprochent en outre l’abolition de balises eu égard, notamment, à l’octroi de contrats dans l’industrie de la construction.
Aux yeux de François Legault, une période de quatre ans pour construire une maison des aînés est inconcevable. Il est convaincu que le projet peut être mené à terme dans un délai de deux, et cela tout en respectant les recommandations de la Commission Charbonneau.
À mon sens, le pragmatisme de François Legault est une arme à deux tranchants. D’une part, il lui permet de mettre en œuvre des projets dans des délais « raisonnables », d’autre part, il comporte le danger d’escamoter des étapes importantes qui risquent de nuire considérablement à l’évolution du projet.
Toutefois, force est d’admettre que son pragmatisme semble plaire à son électorat compte tenu de la popularité élevée dont il jouit dans les derniers sondages… Et cela, M. Legault le sait fort bien!
Henri Marineau, Québec
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