La «coderrisation» du PLC-Québec

"le Québec souffre"...



Bien qu'invité par l'entourage de Michael Ignatieff à faire un retour en politique en se présentant dans son ancienne circonscription d'Outremont, Martin Cauchon a été écarté par Denis Coderre. Le lieutenant québécois de M. Ignatieff a fait savoir que le parti avait déjà choisi son candidat dans cet ancien château fort libéral; il s'agirait d'une femme d'affaires peu connue mais au parcours intéressant, Nathalie Le Prohon.
M. Coderre investit son inépuisable énergie à préparer le PLC pour les prochaines élections au Québec. Il veut rajeunir l'image du parti en y amenant de nouveaux visages. Tout cela est louable et nécessaire. Cependant, cette cure de jeunesse ne doit pas se faire aux dépens de libéraux d'expérience dont on sait qu'ils seraient des poids lourds au gouvernement. C'est certainement le cas de Martin Cauchon. Si M. Cauchon (47 ans!) fait partie de la vieille garde, pourquoi n'est-ce pas aussi le cas de M. Coderre (46 ans)?
L'expérience du gouvernement Harper montre combien le Québec souffre d'être mal représenté au sein du cabinet fédéral. Il ne faudrait pas que la même chose se produise au sein d'un éventuel gouvernement Ignatieff. Dans ce contexte, la candidature de Martin Cauchon dans Outremont s'imposait.
Selon toute vraisemblance, M. Coderre l'a bloquée pour la simple raison que M. Cauchon aurait menacé sa domination de l'aile québécoise du parti. L'ancien ministre de la Justice aurait aussi été un rival lors de la prochaine course à la direction du parti. Autrement dit, le député de Bourassa a fait passer ses propres intérêts avant ceux du parti et du Québec.
Le Devoir rapportait hier que M. Coderre a voulu écarter quelques députés en poste, notamment Stéphane Dion. Quoi qu'il en soit, M. Dion a finalement reçu une lettre du chef confirmant sa candidature. Heureusement. S'il n'a pas l'étoffe d'un leader, dans l'éventualité d'une victoire libérale, M. Dion sera à nouveau un excellent ministre (on le voit très bien aux Affaires étrangères). En outre, il demeure un des plus efficaces promoteurs du fédéralisme au pays, comme on a pu le constater récemment dans l'entrevue qu'il a accordée aux auteurs du film Questions nationales.
Après une pénible traversée du désert, le Parti libéral du Canada a l'occasion de redevenir une force politique qui compte dans la province de Québec. M. Ignatieff ne doit pas laisser les ambitions de Denis Coderre mettre cette résurgence en péril.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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