Montréal, le 19 novembre 2008 – La Coalition des régions pour un seul méga-hôpital interpelle les chefs des partis politiques afin qu’ils expliquent pourquoi toutes les régions du Québec doivent contribuer à défrayer plus de 3,6 milliards de dollars (selon plusieurs économistes, la facture réelle dépassera les 5 milliards) pour 2 méga-hôpitaux à Montréal?
La Coalition a tenu un point de presse devant la cour Glen (métro Vendôme), le futur site du McGill University Health Center (MUHC). Le porte-parole de la Coalition, René Boulanger, a annoncé le lancement d’une tournée organisée par différents partenaires en région pour alerter l’opinion publique à l’extérieur de Montréal. René Boulanger rappelle « qu’il aura fallu 30 ans pour que la dette du Stade olympique soit enfin liquidée, et voilà que la population du Québec, sans même avoir été consultée, s'apprête à assumer une dette qui équivaudra au coût d’au moins deux stades olympiques. La construction des deux mégas-hôpitaux va siphonner des ressources qui auraient pu être utilisées pour renforcer le système de santé en région pour les 20 prochaines années ».
Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, exhorte les chefs des partis politiques à briser le tabou qui entoure le projet de deux méga-hôpitaux financés à part égale, l’un pour les 80 % de francophones et l’autre pour les 10 % d’anglophones ». Il rappelle « que 50 % des finissants en médecine de McGill quittent le Québec après la première année de l’obtention de leur diplôme. De plus, le MUHC imposera l'utilisation de l’anglais comme langue de travail, de recherche et d'enseignement à des milliers d’employés au Québec (plus de 11 500 en 2008), alors que le français est déjà en difficulté à Montréal ».
« La Coalition propose la construction d'un seul méga hôpital à Montréal, où la langue de travail serait le français. Celui-ci pourrait desservir à la fois l'Université de Montréal et l'Université McGill dans le cas des surspécialités dont la concentration en un seul lieu est nécessaire. Le gouvernement doit utiliser les ressources ainsi dégagées pour répondre aux besoins urgents des régions en matière de santé », d’ajouter René Boulanger.
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