La CAQ a retiré en catimini le mot natalité de son site web pour éviter que sa promesse de 1200 $ par année pour les deuxième et troisième enfants soit associée à un bébé-bonus.
« Un gouvernement de la CAQ soutiendra les personnes qui souhaitent agrandir leur famille. Parmi les solutions envisagées : une bonification du soutien pour le deuxième et troisième enfant, le rétablissement du programme de procréation assistée et un encadrement digne de ce nom pour l’adoption », peut-on lire sous l’onglet « natalité » d’une ancienne version du site web de la CAQ.
« Aider les familles »
Cet énoncé a été retiré le 29 août. Deux jours plus tôt, François Legault affirmait pourtant que sa promesse de donner jusqu’à 1200 $ par enfant à partir du deuxième enfant n’avait rien à voir avec un désir d’augmenter la population du Québec.
« Est-ce que le but de votre mesure est de stimuler la natalité ? » a demandé une journaliste. « Non, c’est d’aider les familles », a rétorqué M. Legault. « Le but, c’est vraiment d’aider les familles. Si ça a un impact dans le choix des familles d’avoir plus d’enfants, tant mieux, mais le but recherché, c’est de mieux aider les familles », a-t-il aussi affirmé.
Bébé-bonus
À la Coalition, on affirme que ces modifications ont été faites pour éviter que l’on associe la promesse caquiste à un « bébé-bonus ». « Nous avons précisé le libellé de certaines de nos propositions, dont celle-ci, afin de dissiper tout doute concernant nos objectifs », a-t-on expliqué par courriel.
« L’allocation famille que nous créerons ne peut être assimilée à un bébé-bonus. Un bébé-bonus est un incitatif à la naissance. Nous bonifierons les allocations familiales déjà existantes pour les familles avec deux enfants ou plus », indique-t-on au parti.