L’idée n’est pas nouvelle. Périodiquement, elle ressort des boules à mites tel un vieux manteau que l’on a rangé pour l’hiver. Cette fois-ci, ce sont les jeunes libéraux du Québec qui l’ont ressortie du placard : la création d’un ordre professionnel des enseignants. Leur argument prioritaire? Protéger le public.
D’où la question : protéger le public contre qui, contre quoi? Il ne faut pas chercher longtemps pour parvenir à la réponse, à savoir contre les enseignants « qui éprouvent des difficultés dans l’accomplissement de leurs tâches ».
Et pourtant, l’enseignement figure parmi les professions les plus encadrées, étant, entre autres, soumis à des processus d’évaluation réguliers gérés par les directions d’école, sans compter les conventions collectives qui ne contiennent non seulement des droits mais aussi des devoirs.
Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est à se demander où étaient les jeunes libéraux au moment où le gouvernement Couillard a coupé à bras raccourcis dans les services aux élèves? C’est pourtant ces coupures drastiques qui placent les enseignants devant des situations catastrophiques, voire dramatiques.
En termes clairs, les jeunes libéraux auraient nettement avantage à se rallier les enseignants en mettant leurs efforts dans l’amélioration des conditions de travail de ces derniers plutôt que de créer un ordre professionnel des enseignants qui risque de devenir une boîte de Pandore!
Henri Marineau
Québec
(version modifiée)
Création d'un ordre professionnel des enseignants
La boîte de Pandore
Tribune libre
Henri Marineau2091 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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