S’il manque quelque chose aux indépendantistes, ce n’est certainement pas la conviction, mais ce pourrait être un certain sens politique.
Ce n’est pas la conviction qui puisse empêcher maintenant les indépendantistes de prendre la bonne mesure de ce qui est survenu le 2 Mai. Et il s’est passé quelque chose de grave ce jour-là, quelque chose qu’il vaudrait la peine de bien évaluer. Le sens politique et la realpolitik sont en cause.
C’est le meilleur diagnostic sur la vague orange qui pourrait permettre d’aller en élection, d’aller à la guerre prochaine, sans avoir le sentiment d’y aller une main attachée dans le dos.
C’est une grande injustice que de faire peser sur Pauline Marois l’échec du Bloc. Ce genre d’aveuglement et de déni mène tout droit à un Mur.
Rien, aujourd’hui—absolument rien—n’est plus funeste que cette incertitude autour de la chefferie de Pauline Marois. Il est devenu très difficile de savoir si cette incertitude trouve sa source à l’extérieur ou à l’intérieur du mouvement souverainiste. Mais il devient de plus en plus évident que l’extérieur, hostile, et une partie de l’intérieur de la mouvance souverainiste se nourrissent réciproquement aux dépens d’elle, de Mme Marois et….du P.Q., dans ce que certains indépendantistes appellent dédaigneusement le P.Q.-Marois
À la première apparence, de très loin, au plus petit bruissement, à peine audible, le plus insignifiant pourcentage s’il provient du Devoir, d’une possible, d’une quelconque, d’une simple rumeur, tout au plus, concernant « encore »-la-chefferie-de-Pauline Marois au-P.Q., et alors tous les médias relancent en boucle les difficultés internes, traditionnelles, que dis-je, séculaires, historiques, l’A.D.N. même du P.Q. Et tous les médias, en ronde, et jusqu’au Devoir surtout, fouillent dans les poubelles comme s’ils pouvaient y trouver l’Histoire.
Les indépendantistes n’ont pas à mettre le pays sur la table. Tout le monde sait que nous avons le pays à cœur et au cœur. Notre conviction est connue. Nul n’en doute, si ce n’est nous-mêmes. Mais…Mais la table n’est pas mise…
La realpolitik devrait mettre en évidence cette chose toute simple qu’un nouveau chef péquiste, à ce stade-ci de la conjoncture—le 2 Mai étant passé parmi Nous-- s’en irait à la guerre, lui tout le P.Q., les deux mains attachées dans le dos. La déroute assurée pourrait durer bien plus longtemps que 4 ans…
L’été 2011 est déterminant.
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
15 juillet 2011[1] Monsieur Haché, si la table n'est pas mise, c'est parce que le PQBOisclair et le PQMarois ont refusé pendant 6 ans et plus particulièrement lors des 2 dernières élections, de la mettre la table et de préparer et de présenter à la population du Québec, un "projet de pays" digne de ce nom.
[2] Comment peut-on imaginer un seul instant qu'un parti prétendument "souverainiste" refuse systématiquement et délibérément de présenter à l'électorat ce en quoi il est censé croire le plus? C'est inimaginable et impensable.
[3] Comment voulez-vous inviter quelqu'un à dîner, sans préparer le repas et mettre la table?
[4] Le véritable changement c'est pas de débarquer le gouvernement provincial Charest,en présentant un projet de gouvernance provinciale, c'est de débarquer le gouvernement fédéraliste Charest en présentant un projet de pays.
[5] Le reste, la petite politique provinciale de merde, cela ne nous intéresse pas.
[6] Ce qui arrive au PQMarois c'est de sa faute et uniquement de sa faute.
Pierre Cloutier