J’ai apprécié l’article que nous a fait parvenir d’Estonie le collaborateur du Devoir, Patrice Senécal, plus précisément de la ville de Narva (où 95 % des habitants parlent russe), tout près de la frontière russe, et en particulier ce passage : « Le Narva Gümnaasium, une école secondaire flambant neuve au milieu des immeubles vétustes, incarne le tournant radical en cours à Narva. Les matières y sont dispensées de façon bilingue, 60 % en russe, 40 % en estonien. À l’horizon 2030, tout devra être en estonien, y compris pour les classes de maternelle. » [1]
Les Estoniens, dont 30 % ont le russe comme langue maternelle [2], se sont inspirés de la loi 101 québécoise pour renforcer leur arsenal légal [3]. Ne devrions-nous pas à notre tour nous inspirer de l’Estonie ? Le francophone qui vit au Canada anglais sait l’anglais, mais l’anglophone qui vit au Québec ne sait pas toujours le français. Cela me semblerait normal que plus ils progressent au primaire et au secondaire, les jeunes anglophones du Québec soient obligés de suivre davantage de cours en français.
À l’instar des quelque 145 millions de Russes [4] qui assiègent la petite Estonie, ne sommes-nous pas de même assiégés au Québec par quelque 350 millions d’anglophones ? Avec l’immigration galopante, si nous voulons préserver le caractère français du Québec dans la fédération canadienne, nous devons faire beaucoup plus que ce que nous faisons présentement, et ne surtout pas attendre une solution d’Ottawa.
Sylvio Le Blanc
[1] https://www.ledevoir.com/monde/europe/810057/narva-nouvel-alibi-russie-envahir-etat-souverain-europe
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